Ramin Mazaheri
PressTV, Paris
Le contrôleur général des prisons en France a publié un rapport accablant sur l’utilisation de tactiques d’arrestation illégales contre des manifestants par la police française.
Il s’agit de la dernière preuve démontrant que le droit de manifester en France n’est pas aussi respecté que le prétendent les dirigeants du pays. Le rapport indique que la direction de la police a encouragé le recours à des arrestations arbitraires, aveugles et sans motif de manifestants qui n’avaient commis aucun délai.
L’étude se fonde sur des preuves convaincantes. Seuls 20 % des près de 1000 arrestations au cours d’une seule semaine de manifestations contre la hausse de l’âge de la retraite en mars ont en fait abouti à des accusations.
La Cour européenne des droits de l’homme a condamné les violences physiques commises par la police française à cinq reprises au cours des six dernières années, et ce, alors que le coronavirus avait interrompu les manifestations pendant un an et demi pendant cette période.
La police française est la plus lourdement armée, mais compte parmi les moins fiables et parmi les moins populaires de toutes des polices européennes.
La France n’a souvent pas participé aux programmes de l’UE pour la formation de la police à privilégier la désescalade. Cette semaine, la marche de la Journée internationale des travailleurs a été marquée par des arrestations massives et sans motifs, ainsi que le recours de la police des tactiques violentes. Les manifestants savaient que cela arriverait, ils se sont rassemblés pourtant par millions.
Beaucoup se souviennent peut-être qu’en 2019, les manifestations des Gilets jaunes n’ont cessé qu’après six mois de brutalités policières hebdomadaires, qui ont écarté effrayé les citoyens moyens des manifestations politiques.
La France sait qu’il y a dans le pays un problème sérieux de brutalité policière, mais l’élite politique semble toujours peu intéressée à trouver des solutions démocratiques.
