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Washington se dit inquiet de l’approfondissement des liens entre l’Iran et la Syrie

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les présidents iranien et syrien ont signé un accord de « coopération stratégique globale à long terme », le 3 mai 2023 à Damas. (Photo via president.ir)

Au milieu d’une nouvelle vague de rhétorique anti-iranienne aux États-Unis, Téhéran a dit à Washington « d’être en colère et de mourir de cette colère », rejetant les propos alarmistes du gouvernement américain concernant la visite historique du président Ebrahim Raïssi en Syrie.

Le département d’État américain a exprimé ses inquiétudes quant à l’approfondissement des liens entre l’Iran et la Syrie à la suite d’une visite historique du président iranien Ebrahim Raïssi dans le pays.

Mercredi 3 mai, le président iranien Ebrahim Raïssi est arrivé en Syrie pour une visite de deux jours à l’invitation officielle de son homologue syrien Bachar al-Assad.

Il s’agit de la première visite d’un président iranien depuis que Daech et le terrorisme soutenu par les États-Unis se sont emparés du pays en 2011.

Le porte-parole du département d’État américain, Vedant Patel, a déclaré mercredi que l’approfondissement des liens entre l’Iran et la Syrie devrait être une grande préoccupation, non seulement pour les États-Unis et leurs alliés et pays de la région, mais pour le monde.

Patel a déclaré aux journalistes que Washington avait clairement indiqué aux partenaires régionaux qu’il ne soutenait pas la normalisation des relations avec la Syrie par d’autres pays.

Au milieu d’une nouvelle vague de rhétorique anti-iranienne aux États-Unis, Téhéran a dit à Washington « d’être en colère et de mourir de cette colère », rejetant les propos alarmistes du gouvernement américain concernant la visite historique du président Ebrahim Raïssi en Syrie.

Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Nasser Kanaani, a fait ces remarques dans un tweet jeudi 4 mai en réponse aux préoccupations évoquées par le haut diplomate américain, Vedant Patel.

« Il est naturel que Washington soit furieux parce qu’il a subi une défaite dans la région face au front de la Résistance ».

« Les États-Unis ont exprimé leurs inquiétudes concernant la visite du président iranien en Syrie et ses résultats et les ont qualifiés de malveillants ! Bien sûr, la colère de ce régime pervers est naturelle, car il a été vaincu en Syrie et dans toute la région par l’Iran et l’Axe de la Résistance, et il doit mettre fin à sa présence agressive en Syrie », a souligné Kanaani.

Lire aussi : Première visite d’un président iranien en Syrie en plus d’une décennie

« Soyez en colère et mourez de cette colère », a-t-il ajouté, reprenant une citation célèbre du défunt chef de la Justice iranienne, Mohammad Beheshti, mort en martyr lors de l’attentat à la bombe de 1981 contre le siège du Parti de la République islamique par le groupuscule terroriste des Moujaheddin-e-Khalq (OMK).

Le mois dernier, le ministre syrien des Affaires étrangères Faisal Mekdad s’est rendu en Arabie saoudite dans le cadre d’une étape importante vers le rétablissement des relations diplomatiques entre les deux pays.

La visite qui a eu lieu à l’invitation officielle du ministre saoudien des Affaires étrangères Faisal ben Farhan était le premier voyage officiel d’un ministre syrien des Affaires étrangères en Arabie saoudite depuis 11 ans.

La Syrie est la cible de sanctions américaines depuis 1979. Les États-Unis et leurs alliés occidentaux ont imposé d’autres interdictions de ce type à Damas après 2011, lorsque le pays s’est retrouvé sous l’emprise d’un terrorisme endémique soutenu par l’étranger.

Les sanctions se sont encore intensifiées avec l’adoption par Washington de la loi César en 2019, qui ciblait tout individu et toute entreprise ayant participé directement ou indirectement aux efforts de reconstruction de la Syrie.

Les États-Unis et leurs alliés ont envahi la Syrie en 2014 sous prétexte de combattre Daech. Le groupe takfiri a vu le jour alors que Washington manquait d’excuses pour étendre son ingérence en Asie occidentale.

Sous l’ancien président américain Donald Trump, Washington, qui a mis en place des avant-postes illégaux près des principaux gisements de pétrole et de gaz dans le nord-est de la Syrie, a commencé à piller les ressources naturelles de la Syrie.

Les forces américaines poursuivent toujours leur présence illégale dans le pays, bien que Damas et ses alliés aient vaincu Daech en 2017. Contrairement aux États-Unis, l’Iran a maintenu une mission consultative en Syrie à la demande de Damas dans le but d’aider le pays à vaincre les terroristes soutenus par l’étranger.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV