Le président iranien a assuré une relation forte avec la Syrie et a considéré comme vaines les menaces d'Israël.
Lors d’une interview accordée ce mardi 2 mai à la chaîne d’information libanaise, Al-Mayaeen le président iranien, Ebrahim Raïssi a souligné que le premier acte d'agression potentiel du régime israélien contre l'Iran serait également sa dernière erreur de ce type, car selon ses propres termes, le régime sioniste ne serait pas capable de survivre à la contre-attaque de la République islamique.
« Les menaces du régime sioniste ne sont qu'une vaine rhétorique, à laquelle personne au monde ne croit. Si l'ennemi sioniste entreprenait la moindre action contre nous, notre première réaction coûtera à sa survie », a-t-il renchéri.
« L’autorité de la République islamique n'est cachée à personne dans la région. Le premier acte de folie [potentiel] du régime sioniste [contre l'Iran] serait aussi son dernier », a-t-il martelé. Et de poursuivre : « Le régime sioniste ne pourrait pas survivre [même] aux premiers instants de la réaction de l'Iran ».
« Le régime israélien, a-t-il ajouté, savait bien lui-même qu'il était incapable d'affronter la République islamique ».
« L'Iran est arrivé à une phase de suffisance militaire et fait partie des pays connus dans les industries de défense », a-t-il assuré.
« Depuis la victoire de la Révolution islamique, les ennemis de l'Iran ont renoncé à commettre la moindre erreur contre le pays, non pas parce qu'ils ne cherchent pas à recourir à de telles malveillances, mais parce qu'ils n'ont pas le pouvoir nécessaire à y entreprendre », a-t-il réitéré.
Régime israélien contre Résistance
Raïssi a également discrédité les menaces du régime israélien contre le front de Résistance régional, affirmant qu’il était incapable de satisfaire même ses propres exigences en matière de « sécurité intérieure », sans parler de s'attaquer à la Résistance.
« Les circonstances actuelles sont en faveur de la Résistance et contre le régime sioniste », a-t-il expliqué, avant d’ajouter : « Les menaces du régime sioniste sont vaines et creuses. Ce régime est aujourd'hui incapable d'affronter les jeunes de la Résistance palestinienne et de la région ».
« L'Iran, a-t-il rassuré, quant à lui, n'a pas regretté et ne regrettera pas d'avoir soutenu le front de Résistance régional face à l'agression du régime occupant ».
Rapprochement irano-saoudien
Le président iranien a également salué les efforts de rapprochement en cours visant à rétablir les relations entre l'Iran et l'Arabie saoudite, qui ont accepté de reprendre leurs relations diplomatiques sous les auspices de la Chine en mars.
« Les deux pays, a déclaré Raïssi, jouissent de positions régionales influentes et leurs relations devraient profiter à la région ».
« Nos ennemis, y compris le régime sioniste, sont [cependant] furieux du rétablissement de ces relations car ils essaient de semer la division entre nous », a-t-il soutenu. Et de rajouter :
« Le processus de réconciliation entre les deux parties a commencé après que Pékin a informé Téhéran du désir de Riyad vers la détente ».
Raïssi est attendu en Syrie
Le président iranien a évoqué la prochaine visite en Syrie à la tête d'une délégation de haut rang, affirmant que ce triple avait pour but de renforcer davantage les relations « stratégiques et importantes » entre les deux pays.
Il a déclaré que plusieurs pays de la région avaient commencé à normaliser leurs relations avec la Syrie après être arrivés à cette conclusion que leurs tentatives avaient échouées pour démembrer ce pays.
Raïssi a exprimé le soutien de la République islamique à la souveraineté et à l'intégrité territoriale de la Syrie, affirmant que les forces américaines devaient quitter « immédiatement » le territoire syrien.
« L'Iran, a-t-il ajouté, est prêt à coopérer avec la Syrie dans la reconstruire ».
Unilatéralisme américain, soutien du terrorisme
Raïssi a poursuivi en réitérant l'opposition de la République islamique à l'unilatéralisme des États-Unis.
« Nous croyons que le monde ne se limite pas à trois ou quatre pays, qui se considèrent comme les maîtres du monde », a-t-il lancé.
« L'Iran, a-t-il ajouté, a réussi à révélé au grand jour le bluff américain de lutte contre le terrorisme pour que le monde se rende compte que ce sont les Américains, eux-mêmes, qui gèrent le terrorisme ».
Raïssi a souligné l'assassinat par les États-Unis en 2020 du haut commandant antiterroriste iranien, le général de corps de l’armée, Qassem Soleimani, affirmant que l'atrocité n'avait, contrairement à ce que Washington espérait, pas réussi à mettre fin à son héritage, notant comment la saga du commandant était devenue un modèle à suivre par la jeunesse au sein de la Résistance dans toute la région.