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Zoom Afrique du 1er Mai 2023

Zoom Afrique du 1er Mai 2023

Actualité en Afrique :

  • Zambie : l’exécutif lance les travaux de construction d’une usine d’engrais de 600 millions $
  • Togo : les producteurs de coton graine de l’Ogou et de l’Anié veulent atteindre 4 800 tonnes pour la campagne 2023-2024
  • L’Algérie compte consolider ses liens avec la Syrie en matière d’énergie
  • Port d’Abidjan : le nouveau terminal céréalier est achevé et provisoirement réceptionné

Analyses de la rédaction :

1. Cameroun : le “Made In Cameroon” recommandé !

Au Cameroun, selon le journaliste Benjamin Zebaze : « nous sommes des vaches à lait pour les entreprises occidentales, surtout françaises ». 

Le journaliste souhaite que les consommateurs favorisent le “Made In Cameroon”. 

Comme en Côte d’Ivoire, au Cameroun, un appel au boycott des deux plus grands opérateurs de télécommunications, Orange et MTN, circule sur les réseaux sociaux. Cette campagne de boycott a été lancée par des Camerounais qui accusent ces opérateurs de pratiquer des tarifs exorbitants et de fournir des services de très mauvaise qualité. 

Après cette première journée de boycott, certains Camerounais ont exprimé leur satisfaction. C’est le cas de Benjamin Zebaze : « la réalité est que nous sommes des vaches à lait pour les entreprises occidentales, surtout françaises. Orange et Mtn réalisent un chiffre d’affaires annuel colossal évalué à 450 milliards de francs cfa soit environ 1.233 milliards par jour », affirme-t-il. 

Et de poursuivre : « En mi-journée, nous avons essayé d’impacter 2 heures de ce chiffre d'affaires à savoir environ 103 millions de fcfa : c'est à la fois beaucoup et pas assez. La symbolique est cependant forte, car, bien organisé, ce type de mouvement peut faire mal à ces entreprises qui se comportent en prédateurs ». 

Le journaliste fait savoir que dans d’autres pays, le client est roi. Et les entreprises sont présentes notamment dans les activités sportives et culturelles ; financent des bureaux d’études, des start-up… Ici elles ramassent nos devises pour aller financer leurs économies mettant ainsi à mal l’industrie locale. 

« Cela ne peut plus durer : il faut que cela change. Il faut que pacifiquement, notre jeunesse prenne ce combat à bras le corps ; que tous les Camerounais, en tant que consommateurs, favorisent le Made In Cameroon », soutient Benjamin Zebaze. 

2. RCA : dissolution de 5 groupes rebelles!

En Centrafrique, cinq groupes armés centrafricains ont procédé, vendredi 28 avril, à la dissolution intégrale de leurs mouvements, selon une note d’information publiée par la présidence centrafricaine ajoutant que la cérémonie solennelle a été présidée par le président Faustin Archange Touadera. 

Selon la présidence centrafricaine, il s’agit de La Renaissance, un mouvement de la Séléka Rénové pour la Paix et la Justice (SRPJ) ; de Révolution et Justice (RJB), dirigé par Belanga ; du Front Populaire pour la Renaissance de la Centrafrique (FPRC), dirigé par Abdoulaye Issene ; du Front Démocratique du Peuple Centrafricain (FDPC), dirigé par Jean Rock Sobi et du Mouvement Patriotique pour la Centrafrique (MPC), dirigé par Hassan Adramane. 

« J’apprécie la décision de nos compatriotes des cinq autres groupes armés de se réengager dans la République pour œuvrer en faveur de la paix, de la sécurité, la réconciliation nationale et le respect de l’autorité de l’État », a indiqué le président Touadera selon la note de la présidence, ajoutant que le président centrafricain a pris acte des « déclarations solennelles des cinq groupes armés devant le peuple centrafricain, devant les Représentants des diverses Institutions de la République. » 

Vendredi à Bangui, le président Touadera a une fois de plus réitéré son engagement ferme de faire de la République Centrafricaine « un pays sans groupes armés et sécurisé » et a saisi l’opportunité pour renouveler son appel « aux autres leaders des groupes armés d’abandonner la voie de la violence, de la destruction, en s’inscrivant fermement dans le processus global de paix en cours » en RCA. 

En décembre 2022, quatre autres groupes armés signataires de l’Accord politique pour la paix et la réconciliation en République centrafricaine (APPR-RCA) avaient procédé à la dissolution intégrale de leurs mouvements armés. 

Il s’agissait du Rassemblement patriotique pour le renouveau de la Centrafrique (RPRC), dirigé par Gotran Djono Haba, du Mouvement des libérateurs centrafricains pour la justice (MLCJ) de Gilbert Toumou Deya, de l’Union des forces républicaines fondamentales (UFRF) de Askin Nzengue et de l’Union des forces républicaines (UFR). 

Pour rappel, l’accord de paix (APPR-RCA) a été signé le 6 février 2019 à Bangui, la capitale centrafricaine, entre le gouvernement et les 14 groupes armés actifs dans le pays, à la suite des pourparlers menés à Khartoum au Soudan sous l’égide des partenaires de la RCA, dont l’Union africaine et les Nations unies. 

3. Mali : le départ de l’ONU exigé

Dix ans après la mise en place de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA), l’avenir de celle-ci et de ses 15 000 militaires et policiers est plus que jamais incertain. L’opération de paix, incrustée en 2013 dans le sillon de l’invasion militaire française, appuyée par un Conseil de sécurité alors uni derrière la «plume» française, est aujourd’hui logiquement remise en question dans un contexte de défiance entre les partenaires traditionnels du Mali et les nouvelles autorités du pays. Lors du renouvellement de son mandat en juin 2023, le Conseil de sécurité devra en ce sens trancher entre trois grandes options proposées par le Secrétaire général des Nations Unies dans un examen interne publié en janvier dernier : une augmentation des effectifs ; une reconfiguration à effectifs constants ; ou une transition vers une « mission politique », sans Casques bleus. 

Le Mali, aujourd’hui gouverné par une politique nationaliste et la préservation des intérêts du Mali avant tout, et qui ne veut plus de la France comme «plume» des résolutions, exige, à juste titre, que la MINUSMA respecte la souveraineté et l’intégrité du Mali et hausse le ton face aux mouvements armés du Nord qui se réorganisent afin de favoriser le démembrement du pays. Même si la mission continue de servir certains des intérêts divergents de l’État hôte, de membres permanents du Conseil, et de la bureaucratie onusienne, elle risque néanmoins de se faire mettre à la porte comme la France.  

Eh oui, après une décennie de présence, la mission de maintien de la paix des Nations unies au Mali, appelée à faire ses valises. 

Des milliers de personnes l’ont fait savoir lors d’un rassemblement au palais de la culture de Bamako à l’appel des groupes politiques et militants locaux. 

« À bas la Minusma », « Minusma dehors », « libérez notre patrie », tels sont les slogans scandés par les manifestants. Ils le savent, la Mission onusienne n’est pas sans reproche. 

« Cette force de l’ONU est spécialisée dans la manipulation, la division, le manque de courtoisie et les graves accusations en matière de droits de l’homme. Ils sont venus pour deux ans. Depuis combien de temps est-elle là ? Quand on vient avec l’intention de repartir, il faut faire un plan de retrait », explique un homme politique de la coalition M5-RFP, Mouvement du 5 juin-Rassemblement des forces patriotiques. 

Alors qu’ils réaffirmaient leur attachement à la Russie et à beaucoup d’autres pays, les manifestants ont menacé d’obtenir le départ de la MINUSMA au forceps au cas où il voudrait rester encore plus longtemps. 

Cette importante manifestation de protestation a eu lieu à Bamako, la capitale du Mali, ce vendredi, organisée par le mouvement en collaboration avec diverses organisations de la société civile dans le cadre de la campagne “Yèrèwolo”. Les manifestants ont exigé le départ immédiat de la mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA), dénonçant son incapacité à relever les défis sécuritaires du pays malgré la présence de ses plus de 10.000 soldats étrangers déployés sur le terrain. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV