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Zoom Afrique du 30 avril 2023

Burkina: pour qui rame la CEDEAO?

Actualité en Afrique :

  • Bénin : Portéo BTP entame les travaux du nouveau pont et de l’autoroute sur l’axe Sèmè-Porto-Novo
  • Air Algérie attribue provisoirement le contrat d’acquisition de 15 avions à Boeing et Airbus
  • Nigeria : les banques doivent plus de 217,1 millions $ aux opérateurs télécoms pour les services USSD
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Analyses de la rédaction :

Burkina : pour qui rame la CEDEAO ?

Le président bissau-guinéen et président de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest, Umaro Sissoco Embaló, a condamné, jeudi, avec fermeté et indignation ce qu’il a qualifié de « génocide se perpétrant au Burkina Faso », dans la région de Karma, dans le nord du pays.

Umaro Sissoco Embaló s’exprimait sur sa page officielle sur Twitter, en réaction à la tuerie survenue le 20 avril courant à Karma, dans la province du Yatenga dans le nord du Burkina Faso, et attribuée à des « individus arborant des tenues des forces armées nationales ».

« Au nom de la CEDEAO, je condamne avec grande fermeté et indignation le génocide se perpétrant au Burkin-Faso dans la région de Karma », a-t-il souligné.

« Avec mon entière compassion, je présente mes condoléances attristées aux familles et proches des victimes et souhaite prompt rétablissement aux blessés. Les responsables de ces tueries seront identifiés et jugés par la Cour pénale internationale », a-t-il ajouté.

Le bilan de cette tuerie demeure incertain. La justice burkinabée qui a annoncé l’ouverture d’une enquête, avance un bilan de 60 morts, alors que le collectif des survivants de cette attaque annonce au moins 100 morts, tandis que des médias et des ONG font état de 150 morts.

Mais qui est le responsable de ces attaques barbares contre la population burkinabée ? Ces pions des pays occidentaux et plus précisément de l’axe USA-OTAN sont infiltrés depuis des années dans les pays africains, dont le Burkina, qui tente tant bien que mal de se débarrasser du joug occidental et de renforcer ses forces armées. Mais il est également important de souligner l’inaction et le silence des instances « internationales » à ce sujet, qui de temps à autre publient des communiqués de condamnations pour en fin de compte mettre en cause la capacité du gouvernement et de l’armée du pays sous pressions. 

L’armée burkinabée réalise son travail à merveille, d’ailleurs il y a quelques mois de cela, a annoncé, un « recrutement exceptionnel » de 5000 militaires du rang devant servir l’armée « au moins cinq ans dans leur région militaire de recrutement », dans le cadre de la lutte antiterroriste.

Une armée asymétrique chargée de protéger les civils côte à côte avec l’armée nationale et pourquoi pas s’en prendre à la force d’occupation ne peut être accepté par cette force occupante.

L’armée avance forte et sûre, et peuple lui apporte son soutien. D’ailleurs cette coalition que le Burkina Faso vient de nouer avec son voisin malien est sur une nouvelle route et s’étend partout en Afrique.

Les instances comme la CEDEAO feraient donc mieux de soutenir le Burkina dans sa voie d’indépendance, au lieu de le sanctionner ou de l’accuser d’incapacité.

Le Burkina Faso dispose désormais d’un système de défense nationale et unique. Un système lié à aucune instance étrangère comme cela a été le cas ces dernières années.

Bénin : l’armée se renforce

Tout comme ses amis malien et burkinabé, le Bénin a compris que la meilleure façon de retrouver la sécurité et la souveraineté était de s’appuyer sur ses capacités internes et non pas d’un pays tiers.

Le gouvernement du Bénin envisage de recruter 5 000 hommes pour aider notamment ses forces de sécurité à protéger les frontières du nord, menacées par les incursions jihadistes, a indiqué vendredi son porte-parole.

Les forces béninoises affirment avoir enregistré une vingtaine d’incursions depuis l’autre côté de la frontière depuis 2021. Le Togo a également subi des attaques à sa frontière nord.

Dans un communiqué de presse, le porte-parole du gouvernement béninois, Wilfried Houngbedji, a déclaré qu’après une formation de base, les nouvelles recrues âgées de 18 à 30 ans seront déployées avec les forces armées principalement dans les zones où il y a des « tentatives d’incursions terroristes ».

Selon les forces armées béninoises, le recrutement aura lieu jusqu’au 5 mai.

Ces jeunes constitueront « un groupement de projection » en appui aux forces armées et seront plus particulièrement déployés dans les localités où ont eu lieu « des tentatives d’incursions terroristes », a précisé le gouvernement dans un communiqué.

On se rappelle qu’à peine quelque jour après le dernier coup d’État au Burkina qui a verrouillé le pays à des ingérences de tout genre et a transformé le pays en un exemple de souverainisme, une attaque a eu lieu au Bénin et la France a dit avoir perdu un militaire.

Force est de constater que la France et ses alliés sont désormais perçus comme une puissance coloniale qui poursuit les mêmes vieilles pratiques coloniales dans un nouvel environnement international et que ses pratiques ont pour but de siphonner les ressources des pays africains en imposant des conditions d’interaction économique défavorables et disproportionnées, en soutenant des élites compradores corrompues qui agissent dans l’intérêt des grandes entreprises « françaises » plutôt que dans celui de leur propre peuple.

Il y a plusieurs mois déjà le chef de DSGE mettait en garde le Bénin et la Côte d’Ivoire contre une extension du terrorisme en provenance du Sahel. Cela veut dire que les services secrets occidentaux ont commencé à partir de cette même date à chercher à exporter la violence terroriste vers la côte, mais sans grand succès, le verrou burkinabé a sauté, mais de l’autre côté, le Niger et le Mali et le Bénin eux ont réussi coupé l’herbe sous le pied des Occidentaux. 

Le président Talon a jusqu’ici été assez intelligent et a très vite mobilisé l’armée dans le nord du pays après les deux premières attaques terroristes officiellement reconnues à la fin de l’année dernière.

 Ce nouveau recrutement est une bonne nouvelle pour le Bénin qui avance doucement, mais sûrement sur le chemin de la résistance.

Soudan : où en est la situation ?

Alors que les affrontements entre les Forces armées soudanaises (FAS) dirigées par le général Bourhane et les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) du général Hemetti entrent dans leur troisième semaine, Juba peut-elle faire taire les armes ? La médiation entreprise par le président sud-soudanais Salva Kiir au nom du bloc régional IGAD a permis le renouvellement jeudi soir du cessez-le-feu pour 72 heures. Luc Michel, géopoliticien, s’exprime sur le sujet.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV