Le haut responsable iranien des droits de l’homme a critiqué le chef de la politique étrangère de l’Union européenne, Josep Borrell, pour ses commentaires interventionnistes sur la condamnation à mort du chef d’un groupe terroriste basé aux États-Unis.
Les commentaires de Borrell démasquent le vrai visage de l’Europe qui prétend être le soutien ostensible aux droits de l’homme, a écrit Kazem Gharibabadi, secrétaire du haut Conseil iranien des droits de l’homme et adjoint du chef de la magistrature pour les affaires internationales, dans un tweet publié samedi 29 avril.
Ces remarques ont été faites un jour après que Borrell a déclaré que le bloc « condamnait fermement » la peine de mort infligée au citoyen germano-iranien emprisonné Jamshid Sharmahd.
یک تبعه ایرانی تروریست را در اروپا و آمریکا جای داده و حمایت کردند. حال که به چنگال عدالت افتاده، بجای محکوم کردن اقدامات تروریستی او و فاصله گرفتن از تروریسم، باز هم از تروریست دفاع می کنند و حقوق قربانیان نزد آنان هیچ جایگاهی ندارد! این است چهره اروپای به ظاهر مدافع حقوق بشر! pic.twitter.com/u0CAB6S4zu
— Gharibabadi (@Gharibabadi) April 29, 2023
« Ils ont fourni refuge et soutenu un terroriste iranien en Europe et aux États-Unis, maintenant qu’il est tombé dans les mains de la Justice, ils continuent à le défendre au lieu de condamner ses actes ; les droits des victimes n’ont plus leur place ! », a dénoncé Kazem Gharibabadi.
Le chef de la politique étrangère de l’UE a également appelé Téhéran à « s’abstenir d’exécuter la peine de mort » et à abroger le verdict de la peine de mort de Sharmahd.
La Cour suprême iranienne a confirmé mercredi la peine de mort pour Sharmahd après que le tribunal supérieur a annoncé n’avoir trouvé « aucune raison, ni preuve » pour annuler le verdict de la peine de mort du chef de file terroriste.
En février, le pouvoir judiciaire iranien a condamné à mort le citoyen germano-iranien pour « corruption sur terre » en planifiant et en orchestrant une série d’actes terroristes contre la RII.
Sharmahd, un résident américain, était le chef de file du groupe terroriste connu sous le nom de Tondar. Il a été accusé d’avoir planifié une série d’attaques, dont celle menée en 2008 contre un centre de congrégation religieuse dans la ville de Shiraz (sud de l’Iran), a fait 14 morts et des centaines de blessés.
Sharmahd et son groupe Tondar étaient en outre à l’origine d’un attentat terroriste à la bombe en 2010 contre le mausolée de l’Ayatollah Khomeiny dans la capitale iranienne, Téhéran qui a laissé plusieurs blessés.
L’homme de 67 ans est également accusé de travailler avec les services de renseignement américains et d’espionner le programme de missiles balistiques de l’Iran.