Gisoo Misha Ahmadi
PressTV, Téhéran
Un tribunal de Téhéran a émis un verdict selon lequel les États-Unis devraient verser des millions de dollars de dommages et intérêts aux familles des victimes de deux attentats terroristes simultanés à Téhéran qui se sont produits en 2017.
Le chef adjoint du pouvoir judiciaire iranien a annoncé le verdict mercredi : Selon la décision du tribunal, le gouvernement des États-Unis et neuf personnes et entités, dont les anciens présidents américains Barack Obama et George W. Bush, le général américain à la retraite Tommy Franks, la CIA, le CENTCOM, le département du Trésor ainsi que Lockheed Martin et American Airlines devront payer 9,95 millions de dollars pour indemniser les dommages financiers et 104 millions de dollars pour les dommages moraux, ainsi que 199 millions de dollars pour les dommages-intérêts punitifs. Au total, environ 313 millions de dollars devront être payés par les États-Unis.
Le tribunal a cité des déclarations de hauts responsables américains selon lesquelles l’Amérique a joué un rôle principal dans l’organisation et la direction de groupes terroristes, en particulier le rôle de la CIA dans la création de groupes terroristes comme Daech.
Le 7 juin 2017, le Parlement iranien et le mausolée de l’Imam Khomeini dans la capitale Téhéran ont été la cible d’attaques terroristes. Quatre hommes armés, déguisés en femmes, sont entrés au siège du Parlement et ont ouvert le feu sur les gardes de sécurité. Par ailleurs, des hommes armés ont attaqué le mausolée de l’imam Khomeini, ouvrant le feu sur les personnes à l’intérieur de l’enceinte. Au moins 17 personnes ont été tuées et près de 50 autres ont été blessées dans ces attaques qui ont ensuite été revendiquées par le groupe terroriste Daech.
Le verdict du 26 avril est basé sur des plaintes déposées par les familles de trois victimes et de six blessées de ces attaques. Un certain nombre de verdicts de tribunaux américains au cours des dernières années ont ordonné le versement d’indemnisation à partir des avoirs iraniens gelés à l’étranger aux victimes de divers incidents dans le monde, y compris les attentats du 11 septembre 2001.
