Actualité en Afrique :
Ghana : de nouvelles ambitions pour le tourisme ;
Madagascar : l’exécutif lance la construction d’un aqueduc de 73 millions $ dans le Grand Sud ;
Akinwumi Adesina invite le Japon à investir davantage dans le secteur minier africain ;
L’initiative de la Banque verte africaine fournit 1,6 million $ pour soutenir les premières facilités de financement vertes en Afrique
Analyses de la rédaction :
Burkina/Mali : l’alliance se renforce :
Les armées malienne et burkinabè ont procédé au lancement officiel d’une opération conjointe de grande envergure dénommée « Kapidgou 2 » dans le cadre de la lutte contre l’insécurité dans la zone frontalière entre les deux pays, a indiqué mardi 25 avril le communiqué de l’armée malienne.
L’objectif de cette opération est de conjuguer les efforts afin de venir à bout de l’insécurité.
Il s’agit également d’augmenter la pression sur les groupes armés terroristes qui sévissent le long de la frontière Mali-Burkina, de détruire leur base afin de faciliter le retour des populations et de promouvoir le développement socio-économique de la zone.
Selon le commandant Abdoul Wahab Coulibaly, chef de « Kapidgou 2 », cette opération diminuera de manière significative l’insécurité dans cette région, car, poursuit-il, « les groupes armés terroristes se trouvent maintenant pris au piège entre deux déluges de feu qui les contraindront d’abandonner leur dessein ».
Pour atteindre cet objectif, le chef de mission a invité ses hommes à combattre sans répit les groupes armés terroristes. La ligne frontalière entre les deux pays s’étend sur plus de 1 000 km.
C’est loin d’être une bonne nouvelle pour l’axe USA-OTAN. L’axe Mali-Burkina se renforce, l’axe US-OTAN s’affaiblit, et cet affaiblissement, ce dernier ne la supporte pas, mais à vrai dire, il ne peut rien y faire...
La population sahélienne n’est plus décidée à rebrousser chemin, elle va avancer jusqu’à ce qu’elle obtienne le départ imminent des troupes d’occupation étrangères de son continent. Les populations en Afrique ont très bien compris qui est leur ennemi commun et ce soulèvement auquel on assiste n’est qu’un début !
Mali : Diop met en garde
Le Mali ne mâche plus ses mots et ne supporte aucune forme d’ingérence, accusant certains partenaires de mener contre lui une campagne hostile de désinformation. L’accusation est portée par le ministre malien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop.
Dans un communiqué publié sur les réseaux sociaux, le ministre malien note qu’alors que le pays est dans un combat contre des forces obscurantistes, il doit aussi faire face à une campagne « hostile » de désinformation menée par certains partenaires.
« Dans son combat légitime contre les forces obscurantistes, le Mali est, hélas, confronté à une campagne hostile de désinformation, de la part de certains partenaires, campagne qui vise à ternir l’image des autorités, à monter les communautés les unes contre les autres ; à saper le moral de nos troupes engagées sur le front ; et à nuire aux relations entre le Mali et ses voisins et partenaires », écrit le chef de la diplomatie malienne, Abdoulaye Diop dans un communiqué.
Pour ce membre du gouvernement malien, la campagne menée contre le Mali passe notamment par la politisation et l’instrumentalisation des droits de l’Homme. « Cette campagne hostile passe en outre par l’instrumentalisation et la politisation des droits de l’homme à des fins de déstabilisation, en vue d’obtenir un changement de régime pour des intérêts géostratégiques qui incluent des velléités de partition du Mali », écrit Abdoulaye Diop.
Ce communiqué est également une mise en garde du Mali contre tous ceux qui nuiraient aux intérêts du peuple et du gouvernement malien.
Le Mali, a longtemps été abandonné seul dans le combat contre le terrorisme et l’insécurité sur son territoire, et est désormais en passe de gagner aujourd’hui tous les combats grâce au soutien du peuple et aux efforts du gouvernement qui ne ménagent aucun effort pour équiper et former les Forces armées maliennes (FAMa).
Tout est perdu pour la France et alliés au Mali et ce genre de campagne anti-gouvernement et les soi-disants inquiétudes du peuple des diverses régions du pays ne mènent à rien. Le Mali a tracé son chemin et dans ce chemin il n’y a aucune place pour aucune force interventionniste.
Niger : la dernière chance de l’axe USA-OTAN
Après les États-Unis, désormais c’est la France qui appuie le plan de déploiement de forces occidentales au Niger, ce dernier pays du Sahel où l’axe USA-OTAN tente de jouer ses dernières cartes.
« C’est lors de son déplacement à Niamey le mois dernier que le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, a exhorté le Niger à normaliser ses relations avec Israël », a rapporté la même source. Cette toute première visite au Niger a été l’occasion pour les deux responsables de discuter des moyens de faire progresser le partenariat américano-nigérien en matière de diplomatie, de démocratie, de développement et de défense. « Blinken, en revanche, est arrivé avec un agenda supplémentaire », lisait-on alors sur les médias mainstream.
Ce 26 avril, on apprend que le président de la commission de la Défense nationale et des Forces armées à l’Assemblée nationale française, Thomas Gassilloud, et la députée Michèle Peyron, présidente du groupe d’amitié France-Niger, sont en visite à Niamey.
« Les deux députés français séjourneront pendant 72 heures au Niger, un pays stratégiquement important pour la France du fait de son histoire, et surtout du fait de sa situation géographique. C’est un carrefour sécuritaire, a déclaré le député Thomas Gassilloud », lit-on sur RFI à ce sujet.
« Avec son homologue nigérien, Thomas Gassilloud, président de la commission de la Défense à l’Assemblée nationale française, discutera de l’aspect sécuritaire. “Nous, ce qu’on essaie de faire, c’est de participer finalement au développement de la relation bilatérale, à travers les relations avec nos homologues. Moi, par exemple, à travers mon homologue qui est président de la Commission de la défense », poursuit RFI à ce sujet.
Poussée hors du Mali, quelque 3 000 militaires français sont toujours déployés dans le Sahel, tout particulièrement au Niger, l’un des principaux alliés de la France dans cette région. En avril, les députés nigériens avaient largement voté en faveur d’un texte autorisant le déploiement de forces étrangères sur le territoire, notamment françaises, pour combattre les terroristes.
La présence française est en train de marquer sa sortie définitive du continent africain. La fin de la Françafrique étant proche, les États-Unis tentent de reprendre la place. Et il est clair que leur politique n’est vraiment pas différente de celle de la France. La souveraineté du continent africain doit arrêter d’être constamment bafouée, les Africains ne comptent plus se laisser faire et montrent qu’ils sont prêts à défendre leur pays et leur continent face au néocolonialisme.