L'ambassadeur et représentant permanent d'Iran auprès de l'ONU a dénoncé le silence du Conseil de sécurité concernant les violations israéliennes des droits des Palestiniens, arguant que cette pratique a rendu les résolutions de l'ONU inefficaces et soumis le peuple palestinien à une agression constante.
« Il est regrettable que le Conseil de sécurité soit resté silencieux, rendant les résolutions de l'ONU inefficaces et laissant le peuple palestinien souffrir des atrocités », a déclaré Amir Saeed Iravani dans un discours prononcé lors d'une session du Conseil de sécurité de l'ONU sur la situation au Moyen-Orient, y compris la question palestinienne, mardi à New York.
« L'absence de responsabilité a poussé ce régime méprisable à continuer de violer toutes les résolutions de l'ONU, y compris celles adoptées par le Conseil de sécurité », a déclaré Iravani.
Il a déploré le fait que le peuple palestinien ait, ces 75 dernières années, été victime de l'agression, de la violence et des injustices incessantes du régime israélien, affirmant que l'occupation de ses terres se poursuivait, avec des villes bloquées, des propriétés et des terres agricoles détruites et confisquées, et une population forcée d'évacuer ses maisons.
« Depuis le début de l'année, les Palestiniens ont fait l’objet d’une violence excessive, de la répression et de la terreur de la part des colons israéliens illégaux et des forces armées. Cela a abouti à la détention et à l'assassinat de civils, ainsi qu'au meurtre et au martyre de 100 Palestiniens, dont 21 enfants », a déclaré Iravani.
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Près de 5 000 Palestiniens, dont 31 femmes et 170 enfants sont actuellement détenus illégalement et arbitrairement dans les prisons israéliennes où ils sont soumis à des traitements inhumains.
« Ces actes horribles font partie d'un schéma plus large de violations systématiques des droits humains du peuple palestinien par le régime israélien. Ils représentent une violation flagrante du droit international et des principes et normes établis des droits de l'homme », a-t-il déclaré.
Iravani a également exprimé la profonde préoccupation de Téhéran face aux agressions et incursions répétées de colons juifs extrémistes, avec le soutien des forces d'occupation israéliennes, dans l'enceinte de la mosquée al-Aqsa dans la vieille ville de Qods occupée.
« Les attaques brutales contre des fidèles, y compris des femmes et des enfants, alors qu'ils accomplissent leurs prières et leurs rituels dans les cours de la mosquée al-Aqsa sont répréhensibles et doivent être condamnées dans les termes les plus fermes. Ces crimes atroces sont un exemple clair de la politique d'apartheid du régime israélien, qui exacerbent les souffrances du peuple palestinien et érodent les fondements de l'établissement d'une paix juste et durable dans la région », a-t-il déclaré.
« La République islamique reste fermement convaincue que la question palestinienne ne peut être résolue que par la cessation de l'occupation et la reconnaissance des droits inaliénables à l'autodétermination des Palestiniens », a réaffirmé l'envoyé iranien. « Cela nécessite la pleine restauration et la protection de ces droits, conduisant à l'établissement de la souveraineté palestinienne sur l'ensemble de la Palestine. Cependant, une telle résolution ne peut être obtenue si le Conseil de sécurité n'agit pas. »
Le diplomate iranien a ensuite appelé le Conseil de sécurité à assumer sa responsabilité, à prendre des mesures décisives pour mettre fin à l'occupation israélienne et à assurer la protection des droits des Palestiniens car la simple sympathie ne suffit plus.
Ailleurs dans ses remarques, Iravani a catégoriquement rejeté les allégations faites par l'envoyé d'Israël à l'ONU, Gilad Erdan, contre Téhéran, soulignant qu'il « a abusé de cette chambre et a recouru à des mensonges ».
« Ce n'est ni surprenant ni inattendu, étant donné que la tromperie et les mensonges font depuis longtemps partie de la boîte à outils de ce régime », a souligné Iravani.
« L'objectif est clair : détourner l'attention de la question urgente inscrite à l'ordre du jour de la réunion d'aujourd'hui ; les crimes atroces commis par ce régime d'apartheid contre le peuple palestinien. Par conséquent, de telles allégations fausses et infondées ne méritent pas de réponse », a-t-il déclaré.
Au cours des derniers mois, Israël a intensifié ses attaques contre des villes palestiniennes dans l'ensemble des territoires occupés. À la suite de ces attaques, des dizaines de Palestiniens ont perdu la vie et de nombreux autres ont été arrêtés.
La plupart des raids se sont concentrés sur les villes cisjordaniennes de Naplouse et Jénine, où les forces israéliennes ont tenté d'étouffer une résistance palestinienne croissante contre l'occupation.
Des groupes de défense des droits nationaux et internationaux ont condamné l'usage excessif de la force par Israël et sa « politique de tirer pour tuer » contre les Palestiniens.
