Au sommaire :
1- L’offre aux Russes qui gêne l’Allemagne
Alors que Macron, avec sa réforme controversée des retraites, cherche midi à 14 heures et tente via une énième diversion sarkozienne de faire avaler la pilule au peuple français de plus en plus dépouillé qui en a marre des discours présidentiels préparés par l'intelligence artificielle, dans ce brouhaha médiatique, on peut se demander comment l'économie allemande se porte toujours bien malgré les obstacles américains.
Siegfried Wolf, membre du conseil d’administration de Porsche SE, veut reconstruire le secteur automobile russe sanctionné par la guerre en utilisant le savoir-faire allemand d’entreprises telles que Volkswagen. Il a même présenté son plan dans une lettre adressée directement à Vladimir Poutine, en demandant une ligne de crédit de 660 millions d’euros.
Siegfried Wolf a besoin de 60 milliards de roubles (660 millions d’euros). Il veut utiliser cette somme pour sauver l’industrie automobile russe, avec des projets de production locale d’au moins 270 000 véhicules par an.
L’entrepreneur autrichien a directement présenté ce plan en janvier au président russe Vladimir Poutine. Sa lettre de trois pages, que le média allemand Der Spiegel a consultée, commence par les mots : « Cher Vladimir Vladimirovitch ! » La guerre en Ukraine avait commencé quasiment quinze ans auparavant.
« Dans les conditions difficiles d’aujourd’hui », écrit Wolf dans la lettre, en soulignant la pénurie de voitures en Russie, ce « nouveau projet d’investissement pour relancer la production de véhicules de tourisme » pourrait « résoudre ce problème ». Wolf veut le mettre en œuvre avec le groupe GAZ, l’un des principaux constructeurs automobiles russes. Pour y arriver, il exige les 60 milliards de roubles qu’il demande à Poutine, sans équivoque. Pour le projet, Wolf veut utiliser deux usines dont la production est suspendue depuis le printemps 2022, dont une usine à Kalouga, au sud-ouest de Moscou, qui appartient au constructeur automobile allemand VW.
Source : autocult.fr
2- Fin du règne du capitalisme US
Le fameux magazine britannique The Economist a consacré sa Une à la fin de l’hégémonie occidentale, mettant en lumière l’émergence d’un monde multipolaire.
Une couverture qui en dit long. Le célèbre hebdomadaire a consacré son dernier numéro à l’apparition d’un monde multipolaire. Le magazine a choisi de titrer sur le déclin du bloc occidental avec angoisse : « Comment survivre à la scission d’une superpuissance?".
L’hebdomadaire souligne que l’ordre mondial issu de la Seconde Guerre mondiale et dirigé par les Américains s’essouffle. Aujourd’hui émerge un monde plus divisé, où de nombreux pays essaient de défendre leurs propres intérêts, tout en choisissant les partenaires avec lesquels ils ont le plus à gagner.
« Pris entre l'Amérique, la Chine et la Russie, de nombreux pays sont déterminés à ne pas choisir leur camp. Alors que l'ordre dirigé par les Américains depuis 1945 s'effondre et que la division économique s'accélère, ils cherchent à conclure des accords sur les différences. Cette approche transactionnelle change la géopolitique », écrit ainsi The Economist.
Le magazine insiste sur le poids de ces pays non-alignés, qui représentent à eux tous près de 4 milliards d’habitants et plus de 18% du PIB mondial, soit plus que la part de l’Europe. Cet ensemble de pays, qui va de l’Inde à l’Arabie saoudite en passant par le Brésil, constitue une nouvelle force économique qui essaie de se faire une place entre une Chine émergente et des États-Unis déclinants, souligne l’édition.
Pragmatiques avant tout
Ces pays non-alignés se caractérisent aussi par leur pragmatisme. Désireux de se développer économiquement, ils veulent commercer avec qui bon leur semble, sans a priori politique.
Ils se méfient également des appels occidentaux à la défense des droits de l’homme, « souvent perçus comme égoïstes, incohérents et hypocrites ». Les grandes institutions comme l’ONU et le FMI sont aussi boudés par cet ensemble de pays.
« Leur approche du monde, façonnée par leur désir de développement national, est devenue impitoyablement pragmatique […] Ils veulent commercer librement avec les deux côtés de la fracture géopolitique, en saisissant les opportunités de profit […] Le pragmatisme signifie aussi qu'ils ont une confiance limitée dans les institutions de l'ordre dirigé par les Américains après 1945, telles que l'ONU ou le FMI », explique The Economist.
Un constat qui rejoint celui, dressé par de nombreux observateurs, qui constate l’émergence d’un monde multipolaire, dans le sillage des fractures laissées par le conflit en Ukraine. Les pays africains ont d’ailleurs un rôle important à jouer dans cette nouvelle configuration géopolitique mondiale, comme le déclarait récemment à Sputnik Kheswar Jankee, ambassadeur de la république de Maurice en Russie.
Source : sputniknews.africa
3- Poutine a reçu le ministre chinois de la Défense à Moscou
Le chef du Kremlin s'est entretenu ce dimanche 16 avril avec le ministre chinois de la Défense en visite à Moscou, a annoncé le porte-parole de la présidence russe.
Vladimir Poutine a eu une réunion de travail avec le ministre chinois de la Défense et membre du Conseil des affaires de l'État de la RPC Li Shangfu, a fait savoir le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov.
Lors de l'entretien, le président russe a souligné que les deux parties poursuivaient une coopération tous azimuts, notamment dans le domaine de la défense.
« Nous échangeons régulièrement des informations qui nous sont utiles, nous développons notre coopération militaro-technique et menons des exercices conjoints dans différentes régions », a déclaré M. Poutine.
Pour sa part, le ministre chinois a estimé que Moscou et Pékin maintenaient des « relations solides », qui sont « plus puissantes que les alliances de la guerre froide ».
« Nous nous tenons côte à côte et travaillons pour améliorer le bien-être de nos peuples (...) Notre coopération se développe à tous les niveaux et nous allons la poursuivre en vue d'assurer le développement et la prospérité du monde entier », a indiqué M.Li.
Source : Sputnik
4- Monde multipolaire : « les Africains savent quelle direction prendre »
Le monde assiste à des changements économiques, ce qui implique des transformations dans la stratégie du financement international ou les transferts technologiques, indique à Sputnik l’ambassadeur de la République de Maurice en Russie. Le partenariat mutuellement bénéfique devra primer dans la quête de la multipolarité, selon lui.
Le Congrès africain international, plateforme permanente pour la coopération des pays africains avec la Russie, prend place à Moscou ces 5 et 6 avril. Interrogé par Sputnik en marge de l’événement, Kheswar Jankee, ambassadeur de la République de Maurice, aborde les bouleversements économiques auxquels assiste le monde.
« Nous avons un grand changement dans le monde, surtout dans le monde économique. Alors il faut revoir tout parce que ce n'est pas pareil comme auparavant, de 50 ans avant ou bien de 60 ans avant », explique-t-il.
Ainsi, la stratégie du financement international en termes de transferts d'argent et de simplification du commerce doit être revue, selon le diplomate. Un autre vaste sujet concerne le transfert des technologies.
« Nous avons besoin d'un nouvel ordre mondial économiquement, avec des institutions plus en plus positives, des institutions comme des banques, comme des agences internationales pour pouvoir faciliter le business, pour pouvoir faciliter surtout le transfert de la technologie et le business en affaires », indique le diplomate.
« Situation win win »
Évoquant sa « position neutre », il plaide pour un partenariat mutuellement bénéfique : « Je crois que chaque pays, chaque région, y compris l'Ile Maurice, doit savoir avec quel pays il faut penser comment faire du business, quel business qu'on a à faire, pour avoir ce qu'on appelle la win win situation ».
Il ne faut pas « diaboliser » une certaine région ou bien un autre pays, rappelle-t-il.
« Alors moi je crois que les Africains, même l'Ile Maurice, les leaders politiques, ils savent quelle direction prendre. Parce que je crois que nous avons besoin de tout le pays, de toutes les régions pour pouvoir, disons, lutter contre ce qu'on appelle le problème climatique, contre la pauvreté », développe le diplomate.
Accompagnement médiatique
L’Occident déploie tous ses efforts pour empêcher les pays africains de prendre part au sommet Russie-Afrique en juillet prochain, a déclaré le 4 avril le chef de la diplomatie russe.
Dans ce contexte, admettant certaines « pressions au niveau international », Kheswar Jankee prône la promotion de « l’information réelle sur tous les pays, sur la capacité des pays, pas seulement sur la famine en Afrique ».
Source : Sputnik
5- Les États-Unis menacent l’Europe de sanctions si les sanctions européennes contre la Russie ne sont pas appliquées
par Kyle Anzalone
Deux fonctionnaires du département du Trésor se rendront chez les alliés européens pour exiger la fin des échanges avec la Russie.
La Maison-Blanche entend envoyer un message clair à ses partenaires européens dans la guerre économique contre la Russie : « Vous êtes avec nous ou contre nous ». Deux fonctionnaires du Trésor américain se rendront le mois prochain chez leurs partenaires d’Europe et d’Asie centrale pour exiger l’application de toutes les sanctions à l’encontre de la Russie.
Les fonctionnaires du Trésor Liz Rosenberg et Brian Nelson rencontreront des dirigeants d’institutions financières en Suisse, en Italie et en Allemagne. L’AP rapporte que les fonctionnaires auront un message simple : « 1. Continuez à fournir un soutien matériel à Moscou ou 2. Continuez à faire des affaires avec des pays qui représentent 50% de l’économie mondiale ».
Rosenberg et Nelson fourniront à leurs homologues européens des renseignements sur les personnes soupçonnées d’avoir enfreint les sanctions. Si ces pays ne parviennent pas à sévir contre ceux qui continuent à faire des affaires avec la Russie, Washington menace d’imposer des « pénalités ». Il est difficile de savoir jusqu’où l’administration de Joe Biden est prête à punir les alliés de l’OTAN pour avoir violé les sanctions.
Cette politique fait écho à la doctrine du président George W. Bush selon laquelle les pays doivent soit s’aligner activement sur Washington dans ses guerres au Moyen-Orient, soit être considérés comme travaillant « avec les terroristes ».
On ne sait pas encore comment l’Europe réagira aux menaces de l’administration de Joe Biden. Certains membres de l’UE se sont prononcés en faveur d’un plan qui lèverait les sanctions contre l’industrie biélorusse des engrais.
En outre, l’application de sanctions plus strictes pourrait menacer l’accord d’exportation de céréales de la mer Noire. Cet accord, négocié par la Turquie et les Nations unies, permet aux ports ukrainiens de la mer Noire, fortement minés, d’exporter des produits agricoles. Moscou s’est montrée disposée à prolonger l’accord à plusieurs reprises, mais menace d’y mettre fin en raison des sanctions occidentales qui empêchent la Russie de profiter des avantages de l’accord.
La Maison Blanche a déclenché une série de sanctions contre Moscou qu’elle considérait comme une arme nucléaire économique. Toutefois, la tentative d’isoler l’économie russe a largement échoué. Si le rouble russe a chuté ces derniers jours, Moscou a résisté aux sanctions pendant la majeure partie de la guerre en augmentant ses échanges avec l’Asie.
Washington s’est contenté de rallier ses alliés de l’OTAN et d’autres partenaires proches à l’adoption des sanctions. Entre-temps, la Chine a ajouté de nouveaux pays à son Organisation de coopération de Shanghai, et l’Arabie saoudite et la Turquie sont deux des derniers membres potentiels.
En devenant membre de l’OCS, le président iranien Ebrahim Raïssi a fait remarquer que plus les États-Unis sanctionnent de pays, plus ces nations ciblées peuvent coopérer en tant que partenaires commerciaux : « Les relations entre les pays sanctionnés par les États-Unis, comme l’Iran, la Russie ou d’autres pays, peuvent permettre de surmonter de nombreux problèmes et de les rendre plus fortes », a-t-il déclaré. « Les Américains pensent que, quel que soit le pays auquel ils imposent des sanctions, il sera stoppé, mais leur perception est erronée ».
Source : Antiwar via Euro-Synergies