Le président iranien a appelé la convocation d'une réunion d'urgence de l'Organisation de la coopération islamique (OCI) pour la prise d'une décision commune quant à la situation de la Palestine qu'il a définie comme étant le cœur battant du monde islamique et sur la défense du peuple palestinien contre les crimes du régime sioniste.
Lors d'un appel téléphonique, jeudi 6 avril, avec son homologue indonésien Joko Widodo, le président iranien Ebrahim Raïssi a souligné l'importance de tenir une session d'urgence de l'organe de 57 membres des pays musulmans sur la situation qui prévaut en Palestine. Il a mis l’accent sur la nécessité de prendre une décision commune sur la défense des droits de la nation innocente et opprimée palestinienne et de faire face aux crimes et aux atrocités du régime de Tel-Aviv.
Le président Raïssi a déclaré que la protection des droits du peuple palestinien et la lutte contre Israël étaient un « principe immuable » de l'Ummah islamique, dont l'unité face aux « agressions » israéliennes était une nécessité tout en réaffirmant le soutien de l'Iran aux efforts visant à renforcer l'unité entre les pays musulmans.
Le président iranien a déclaré : « Le monde de l'islam, en tant que bloc influent dans les équations mondiales, a besoin d'une plus grande convergence et, par conséquent, nous accueillons favorablement toute initiative visant à approfondir les relations entre les pays islamiques ».
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Lors de cette conversation téléphonique, le président indonésien Joko Widodo a salué l'appel de son homologue iranien d'organiser une réunion d'urgence de l'Organisation des pays islamiques (OCI) et a exprimé l'espoir que la tenue de ce sommet servirait de base à un nouveau renforcement des relations entre les pays islamiques.
Les deux présidents ont également discuté des relations entre Téhéran et Jakarta et ont souligné la nécessité d’élargir davantage les liens bilatéraux.
Le Secrétariat général de l’Organisation de la Coopération Islamique (OCI) tiendra une réunion d’urgence, à composition non limitée, du Comité exécutif, au niveau des représentants permanents, le samedi 8 avril 2023, au siège du Secrétariat général à Djeddah, en Arabie saoudite
Il est prévu que la réunion d’urgence discute des incursions et des attaques menées par les forces d’occupation israéliennes contre la mosquée al-Aqsa et les fidèles.
En effet, les tensions sont vives en Palestine occupée depuis que les forces israéliennes ont pris d'assaut la mosquée Al-Aqsa à deux reprises, après avoir arrêté des centaines de Palestiniens lors de la première incursion.
Les raids ont eu lieu alors que les musulmans palestiniens accomplissaient les prières spéciales du Ramadan à la mosquée Al-Aqsa.
Les forces de police israéliennes ont fait incursion dans la salle de prière al-Qibli de la mosquée al-Aqsa et ont agressé les fidèles avant de lancer des grenades assourdissantes et forcé les fidèles musulmans à quitter les lieux.
Le Croissant-Rouge palestinien a signalé qu'au moins six personnes avaient été blessées lors des dernières violences d’Israël.
Ces incidents ont été largement condamnés par les pays musulmans, et la Jordanie a demandé mercredi la tenue d'une réunion extraordinaire de la Ligue arabe pour discuter de ces événements.
L'ONU, l'Iran, la Turquie et plusieurs autres pays et organisations ont exprimé leur choc et leur inquiétude face aux incursions des forces israéliennes dans la mosquée al-Aqsa.
« Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a été choqué et consterné par les violences israéliennes commises un peu plus tôt mercredi 5 avril dans la mosquée al-Aqsa », a déclaré son porte-parole Stéphane Dujarric.
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Selon M. Dujarric, M. Guterres ayant vu ces images de « violence et de coups », les a jugées particulièrement pénibles, car elles se sont produites « à un moment du calendrier sacré pour les juifs, les chrétiens et les musulmans, qui devrait être un temps de paix et de non-violence ».
« Les lieux de culte ne devraient être utilisés que pour des observances religieuses pacifiques », a-t-il ajouté.
Le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, a lui aussi condamné la profanation par Israël de la mosquée al-Aqsa, affirmant que les Israéliens sont troublés par la vague de convergence dans le monde musulman.
« La profanation de la mosquée al-Aqsa par les forces israéliennes et leur raid nocturne sur les fidèles du lieu saint ont créé des scènes douloureuses qui sont le résultat du comportement des défenseurs des droits de l'homme qui ferment les yeux sur les crimes du sionisme », a tweeté ce jeudi M. Amir-Abdollahian.
« Les sionistes sont troublés par la vague de convergence dans le monde musulman et la perspective d'un effondrement interne », a-t-il réitéré.
La Ligue arabe a appelé le Conseil de sécurité de l'ONU à intervenir pour mettre fin aux « crimes » israéliens dans l'enceinte de la mosquée al-Aqsa.
Dans un communiqué publié à l'issue d'une réunion d'urgence au Caire mercredi, la Ligue arabe a condamné les agressions israéliennes.
« Ces crimes se sont dangereusement intensifiés au cours du mois béni de ramadan et ont entraîné des centaines de blessés et d'arrestations de fidèles, des incursions et une profanation délibérée du caractère sacré de la mosquée al-Aqsa par des responsables israéliens extrémistes et des colons soutenus par des forces d'occupation », a dénoncé la Ligue arabe dans son communiqué.
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Le communiqué a rejeté « toutes les formes de profanation israélienne des lieux saints islamiques et chrétiens, en particulier celles visant à changer le statu quo historique et juridique à la mosquée al-Aqsa ».
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