Le mouvement de la Résistance islamique de la Palestine, Hamas, a condamné les plans israéliens d'une « garde nationale » controversée souhaitée par le ministre de la Sécurité nationale d'extrême droite Itamar Ben-Gvir et estime que le plan témoigne de la nature raciste du régime occupant Qods.
« La formation d'une milice privée et terroriste est une décision assez dangereuse et montre l'animosité grandissante des sionistes contre la nation palestinienne », a dénoncé le porte-parole du Hamas, Hazem Qassem, dans un communiqué.
Il a ajouté que la décision prouve que le « racisme » et le « fascisme » font partie intégrante de tous les comportements et politiques du régime de Tel-Aviv.
« Cette étape montre également que le nettoyage ethnique est toujours pratiqué par Ie régime sioniste contre la nation palestinienne », a-t-il soutenu.
Le cabinet israélien a autorisé dimanche la création d’une garde nationale à la demande du ministre de la Sécurité Itamar Ben-Gvir, issu de l’aile ultra-nationaliste, accusé par ses opposants de vouloir mettre en place une milice privée.
« Un comité - composé de membres des agences de sécurité israéliennes - décidera si le chef de la police ou une autre entité dirigera cette garde », a indiqué le bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahu. « Le périmètre d'action de cette garde sera établi par ce comité sous 90 jours », a-t-il ajouté.
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Un communiqué du bureau de Ben-Gvir a déclaré que la garde, qui opérerait sous son ministère, traiterait des « scénarios d'urgence, des crimes nationalistes, de la terreur et du renforcement de la souveraineté ».
Des personnalités de l'opposition israélienne ont accusé Ben-Gvir de vouloir une nouvelle force pour réprimer les manifestations massives contre le plan controversé de refonte judiciaire.
Le chef de l'opposition Yaïr Lapid a critiqué, dimanche, sur son compte Twitter cette décision, estimant que le cabinet israélien réduisait le budget de tous les autres ministères « pour financer la milice privée de Ben-Gvir », la qualifiant de « fantaisie extrémiste de gens délirants ».
Il a estimé que les priorités du gouvernement étaient « ridicules et méprisables ».
Le chef de la police israélienne, l'inspecteur général Yaacov Shabtai, a également remis en question la nécessité de cette force. Il a notamment souligné que cette « garde nationale », si elle était autonome, sans lien avec la hiérarchie policière, « pourrait s'avérer très coûteuse et même nuire à la sécurité des citoyens ».
« Pourquoi Israël – qui dispose d’une armée, d’une police, de renseignements militaires, du Shin Bet, du Mossad, du Conseil de sécurité nationale, du service pénitentiaire, de la police anti-émeute, d’une équipe SWAT – a-t-il besoin d'une autre garde nationale ? », s’est interrogé Ayman Odeh, chef de la Liste arabe unie et président du parti arabo-juif Hadash au Parlement israélien.