Téhéran a fermement condamné les propos du ministre israélien des Affaires étrangères Eli Cohen concernant un accord avec l'Azerbaïdjan pour établir un front uni contre l'Iran.
Le ministre israélien a fait ces remarques lors d'une réunion avec son homologue azéri, Jeyhun Bayramov, mercredi 29 mars, avant l'inauguration de l'ambassade d'Azerbaïdjan à Tel-Aviv.
Cette décision est « une autre preuve des objectifs hostiles du régime sioniste de transformer le sol de la République d'Azerbaïdjan en une source de menace contre la sécurité nationale de la République islamique d'Iran », a déclaré le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Nasser Kanaani.
Se référant aux déclarations de Bayramov le même jour sur un "partenariat stratégique" avec Israël, M. Kanaani a déclaré que les remarques confirmaient implicitement la position anti-iranienne de la coopération des deux parties et a appelé les responsables azéris à fournir des explications sur la question.
Soulignant les liens historiques et religieux "incassables" entre les peuples d'Iran et d'Azerbaïdjan, le porte-parole a déclaré que Téhéran a toujours essayé de déjouer les complots visant à diviser les deux pays voisins.
« On attend du gouvernement azerbaïdjanais qu'il reste à l'écart du piège tendu par les ennemis des relations entre les deux pays », a-t-il dit, ajoutant : « Il est évident que la République islamique d'Iran ne peut pas rester indifférente au complot du régime sioniste depuis le sol de la République d'Azerbaïdjan. »
Les relations de l'Azerbaïdjan avec l'Iran ont été tendues en janvier à la suite d'une attaque contre l'ambassade du pays eurasien à Téhéran. Bakou a fermé sa mission diplomatique et évacué le personnel, qualifiant l'attaque d'acte terroriste.
Une enquête préliminaire a révélé les "problèmes personnels et familiaux" de l'assaillant.
Des estimations récentes montrent que l'Azerbaïdjan est devenu le plus grand fournisseur de pétrole d'Israël. En revanche, Tel-Aviv fournit à Bakou près de 70 % de ses armes.