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Zoom Afrique du 30 mars 2023

Burkina: les VDP, capables de vaincre de tout ennemi

Actualité en Afrique : 

  • Zambie : les pistes de l’ITIE pour améliorer la politique de divulgation des propriétaires effectifs dans les Mines ;
  • Seychelles : l’entreprise de pêche Ocean Basket obtient 2,8 millions $ pour renforcer ses activités ;
  • Nigeria : un investissement public annuel de 4,9 milliards $ par an d’ici 2030 pourrait transformer le secteur agricole ;
  • Ghana : un projet pilote d’enseignement de l’ingénierie au secondaire débutera en avril

Analyses de la rédaction :

Burkina : les VDP font peur !

Cette géniale idée qu’a été la création de la force populaire pour appuyer l’armée, stratégie qui a fait du Burkina un verrou infranchissable pour le projet de l’extension du terrorisme du Sahel vers la côte n’a pas cessé de mettre en colère les forces d’occupation. D’où sans doute ce nouvel article de RFI à ce sujet.

La société civile burkinabè s’inquiète de possibles cas d’enrôlements forcés de volontaires de défense pour la patrie (VDP). Depuis la disparition, le 22 mars, de Boukari Ouédraogo, président du mouvement l’Appel de Kaya, les organisations de défense des droits humains dénoncent l’arrestation de deux autres membres de la société civile ce week-end du 25-26 mars. Sans nouvelles depuis, elles craignent qu’ils aient été recrutés de force au sein des VDP.

À la mi-mars, lors d’une conférence de presse, Boukari Ouédraogo, président du mouvement l’Appel de Kaya, encourageait le capitaine Ibrahim Traoré à se rendre dans la région du Centre-Nord pour mesurer l’insécurité dans la zone. Moins d’une semaine plus tard, il était arrêté à Kaya en sortant d’un entretien avec le président de la transition, en visite dans la ville. Et selon des témoins, l’ordre a été donné de l’enrôler au sein des VDP.

Une affirmation qu’a semblé confirmer dès le lendemain le chef de l’État lui-même, dans un discours aux forces vives du Centre-Nord. Le capitaine Ibrahim Traoré estimait, sans le citer, que Boukari Ouédraogo faisait le jeu des groupes armés : « Quelqu’un a fait savoir que le lac Dèm est un point névralgique de Kaya. L’ennemi a donc compris cela. Celui qui a fait ça a été interpellé immédiatement par un combattant et nous l’avons engagé immédiatement pour être VDP », lit-on sur RFI.

Ce nouvel article de RFI est seulement le signe d’une crainte au sein de l’axe US-OTAN de l’extension de l’idée de la création des Forces Populaires à travers l’Afrique.

Le Burkina Faso renforce toutes les institutions du pays, s’appuyant sur son peuple et ses capacités.

Les Africains ont prouvé à maintes reprises que le fait de se fier à eux-mêmes et d’épauler les armées nationales apportera ses fruits et il est effectivement temps que le peuple burkinabé, brave et souverainiste qu’il est, se relève et reproduise le scénario du convoi français pendant lequel il a résisté mains nues face aux convois de l’ennemi sans avoir froid aux yeux.

C’est au peuple burkinabé de décider et ce sont les seuls qui peuvent tracer le chemin que va emprunter la junte militaire. 

L’opération serval au Mali a permis au terrorisme de se propager.

par Faouzi

OkiLe politologue Aly Tounkara cité par certaines agences de presse a révélé que l’insécurité qui ravage aujourd’hui la zone sahélienne découle de différentes sources : l’intervention de l’OTAN en Libye et les décisions françaises au Mali en sont d’importants facteurs, explique-t-il dans ses propos. 

Onze ans, jour pour jour, après le renversement du président Amadou Toumani Touré, le Mali peine toujours à s’extirper d’une situation sécuritaire délicate, luttant contre les terroristes et les groupes radicaux. Si les facteurs de la crise sont multiples, l’Occident porte une responsabilité dans l’enchaînement des événements, a expliqué Aly Tounkara, directeur exécutif du Centre des études sécuritaires et stratégiques au Sahel.

Or, l’intervention de l’OTAN en Libye a notamment provoqué le retour de certains Touaregs partis s’enrôler dans l’armée de Mouammar Kadhafi. À la chute de celui-ci, ces Maliens sont revenus au pays, rejoignant pour certains les rangs du MLNA et jouant un rôle dans la rébellion de 2012, détaille ainsi l’expert. « La guerre en Libye est un facteur important, particulièrement dans la chute de Amadou Toumani Touré et dans ce qu’il se passe encore au Mali aujourd’hui avec les groupes radicaux violents. La chute de Kadhafi a favorisé le retour des Maliens, qui étaient enrôlés dans l’armée libyenne. Cela s’est ajouté à des volontés sécessionnistes suite à la chute de Mouammar Kadhafi en Libye », déclare-t-il.

Dans ce chapitre il est important de noter que la France a lancé son opération Serval au Mali, qui là encore n’est pas exempte de reproches. Paris a notamment fait le choix de dissocier les groupes rebelles des groupes terroristes, alors que les deux partagent de nombreuses similarités. Une erreur de jugement qui a aussi permis au terrorisme de se propager au Sahel, selon Aly Tounkara. « L’insécurité au Sahel c’est aussi l’intervention de la France, associée aux pourparlers de Ouagadougou, qui différencie les rebelles des terroristes. Or, ces deux acteurs ont mis l’État malien en difficulté. Ce sont deux acteurs très liés d’un point de vue anthropologique, ce sont des cousins, des frères, il y a une vraie parenté entre eux », explique-t-il ainsi. 

À cela s’est ajoutée l’impréparation et le manque de matériel des forces maliennes, qui n’ont pas vu leurs besoins comblés, particulièrement lors de la rébellion touareg, ce qui a alimenté le mécontentement de certains officiers et mené finalement au renversement de Amadou Toumani Touré. Un constat partagé par Bachir Mahamed, vice-président du collectif Urgences Panafricanistes Niger. Ce dernier met toutefois l’accent sur le trouble jeu de la France en Libye, qui aurait attisé les ambitions indépendantistes des Touaregs de l’armée de Kadhafi. Paris leur aurait ainsi promis la constitution d’un État d’Azawad, pour les inciter à faire tomber le dirigeant libyen. « La crise sécuritaire actuelle au Mali est la conséquence directe de la guerre de l’OTAN en Libye. À titre illustratif, parmi les soldats du colonel Kadhafi, il y avait des ressortissants maliens, originaires du nord. La France leur aurait promis la création de l’État de l’Azawad avec Kidal comme capitale, s’ils acceptaient de trahir le Guide », explique ainsi le militant.

Zimbabwe : une alliance avec la Russie

La présidente du Sénat zimbabwéen a remercié Moscou pour le soutien apporté à son pays qui lutte contre les sanctions occidentales depuis 1999. « Le peuple zimbabwéen est reconnaissant vis-à-vis de l’État russe qui l’aide à lutter contre les sanctions illégitimes » imposées par l’Occident, a déclaré ce mardi 28 mars à Moscou la présidente du Sénat zimbabwéen, Mabel Chinomona.

« Malgré les sanctions imposées par l’Occident, le Zimbabwe veut conserver l’opportunité de se développer. C’est pourquoi nous entretenons des relations avec votre pays, qui nous a toujours aidés », a indiqué Mme Chinomona lors d’une rencontre de travail avec Valentina Matvienko, présidente du Conseil de la Fédération (chambre haute du Parlement russe).

Le Zimbabwe est sous le coup de nombreuses sanctions imposées par les États-Unis, l’Union européenne et le Royaume-Uni depuis 2001, sous le prétexte que les autorités du pays de l’époque violaient les droits de l’Homme. Bien que Robert Mugabe, père de l’indépendance en 1980, ait quitté le pouvoir en 2017, l’Occident maintient ses restrictions. En 2008, le Royaume-Uni, les États-Unis et le Canada ont soumis une résolution au Conseil de sécurité de l’ONU afin d’imposer de nouvelles sanctions au Zimbabwe, mais la Chine et la Russie ont bloqué cette résolution.

Récemment, le président zimbabwéen Emmerson Mnangagwa avait déclaré son intention de renforcer la coopération de son pays avec la Russie. Sur la chaîne russe Rossiya 24, le président avait indiqué : « je suis ravi que nous ayons des positions similaires avec Vladimir Poutine sur le développement de nos relations ». 

Ce développement intervient alors que le Zimbabwe est sous le poids des sanctions américaines depuis plusieurs années. En effet, en septembre dernier, le président sud-africain Cyril Ramaphosa, lors d’une rencontre avec Joe Biden, a plaidé pour la levée des sanctions contre le Zimbabwe. Mais une fois que les États-Unis instaurent des sanctions qui sont pourtant jugées illégales et injustes surtout envers la population et qui violent justement le droit international, ils ne les lèvent plus.

Le seul moyen pour les pays sous sanctions américaines est de se souder et créer un front anti-sanction pour ne pas être victime de l’hégémonie du monde occidental avec à sa tête les États-Unis. De plus en plus de pays qui ne courbent pas l’échine face aux diktats imposés par les États-Unis sont sous le coup de sanction comme par exemple l’Iran, la Russie la Chine et tant d’autres. Au lieu d’avoir l’effet escompté, ces sanctions ne font que créer une situation précaire pour les populations. Il est temps que ce régime de sanction cesse. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV