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E-Press du 28 mars 2023

Image : Le Jugement de Salomon est une peinture à l'huile sur toile réalisée par Nicolas Poussin en 1649 à Rome, dans les États pontificaux (aujourd'hui en Italie), et conservée au musée du Louvre à Paris, en France.

Au sommaire :

1- Les Israéliens refusent de mourir dans la guerre américaine

Le chef d’état-major de l’armée israélienne, Herzi Halevi, a averti le gouvernement que l’armée était sur le point de réduire la portée de certaines opérations en raison du grand nombre de réservistes qui refusent de se présenter à leur poste, afin de protester contre le projet de réforme de la justice, a rapporté vendredi le New York Times.

Les hauts gradés de l’armée israélienne craignent également que les protestations contre la réforme promue par le gouvernement ne s’étendent aux soldats conscrits, ont déclaré au journal trois responsables israéliens qui ont parlé sous le couvert d’anonymat.

Ces derniers jours, Halevi aurait averti les dirigeants que la réforme judiciaire conduisait à des divisions profondes et dangereuses au sein de l’armée, alors qu’un nombre croissant de réservistes ont averti qu’ils ne serviront pas l’armée si le projet de loi était adopté.

Un des fonctionnaires a déclaré au Times que le Hamas, le Jihad islamique et le Hezbollah, ainsi que l’Iran semblent tous enhardis par la crise en « Israël » et ont même renforcé leur coopération dans l’espoir de provoquer l’effondrement de l’entité sioniste

Le Premier ministre Benjamin Netanyahou a déclaré vendredi que les appels à refuser de servir au sein de l’armée israélienne constituaient un grave danger pour l’avenir d’« Israël » et qu’ils pourraient s’étendre au-delà de ceux qui s’opposent à la réforme.

Vendredi, 200 nouveaux pilotes réservistes, dont certains « ont mené des opérations israéliennes secrètes » et 100 médecins qui servent au sein de la réserver de l’armée israélienne ont déclaré qu’ils cesseraient leur service en raison de la réforme judiciaire.

Mercredi, une centaine d’officiers de réserve ont informé leurs commandants l’arrêt du volontariat pour le service de réserve en raison de l’avancée du processus législatif promu par la coalition dans le cadre de la réforme judiciaire.

Plus tôt cette semaine, 700 vétérans de la « Brigade Nahal » ont envoyé une lettre au ministre de la Guerre Yoav Gallant et au chef d’état-major Herzi Halevi de faire tout ce qu’ils peuvent pour stopper la réforme.

Source : Alahed

2- Allemagne : une « méga-grève » contre l’establishment

Un mouvement de grève d'une ampleur rarissime pour l'Allemagne a commencé ce 27 mars à paralyser tout le secteur national des transports, alors que les syndicats réclament des hausses de salaires face à l'inflation.

Les salariés des aéroports, du rail, du fret maritime, des sociétés d'autoroutes, des transports locaux ont débuté à minuit (22hGMT) un arrêt de travail de 24 heures. Cette mobilisation s'inscrit dans un contexte de tensions sociales croissantes en Allemagne, où les grèves pour les salaires se multiplient depuis le début de l'année, des écoles aux hôpitaux, en passant par la Poste.

Contrairement à des pays comme la France, un tel mouvement unitaire entre les syndicats EVG et Ver.di, représentant respectivement 230 000 salariés des sociétés ferroviaires et 2,5 millions d'employés des services, est extrêmement rare. Cette « Mega-Streik » (méga-grève) – comme l'ont déjà baptisée les médias allemands – touche un pays où les prix se sont envolés depuis plus d'un an, avec une inflation qui a atteint 8,7% en février.

EVG et Ver.di demandent plus de 10% de revalorisation salariale. Les employeurs (Etats, communes, entreprises publiques) proposent une augmentation de 5% avec deux versements uniques de 1 000 et 1 500 euros.

Les syndicats ont tablé sur une « large mobilisation ». Depuis ce matin, près de «30 000 salariés » du secteur ferroviaire ont déjà cessé le travail, selon EVG. Selon la Deutsche Bahn la compagnie nationale de chemins de fer, « le trafic grandes lignes a été suspendu, tout comme les lignes régionales ». Les vols sont annulés dans la plupart des aéroports, dont les principaux Francfort et Munich. Dans de nombreuses grandes villes, les transports publics sont extrêmement perturbés.

A Berlin, le réseau S Bahn, un ensemble de tramways et de métros, est bloqué. Escalade des grèves sur le modèle de la France La fédération des aéroports allemands (ADV) a dénoncé une stratégie « d’escalade des grèves sur le modèle de la France », où les journées de mobilisation se succèdent contre la réforme des retraites.

« Un conflit social qui n'a pas de répercussions est un conflit social inoffensif », a répliqué Frank Werneke, président du syndicat Ver.di.

Le consensus social menacé La culture du consensus social qui a fait la réputation de l'Allemagne a-t-elle vécu ?  Karl Brenke, expert de l'institut économique DIW interrogé par l'AFP : « Il y a eu plus de grèves ces dix dernières années en Allemagne que dans les décennies précédentes ». Avec un niveau de chômage particulièrement bas depuis la fin des années 2000, le pays souffre d'un manque de main d'œuvre qui met « en position de force » les syndicats dans les négociations, selon Karl Brenke.

Depuis le milieu des années 2010, ceux-ci ont réussi à imposer des augmentations, après une décennie marquée par la politique de modération salariale de l'ère Gerhard Schröder, au nom de la compétitivité.

En 2015, un record a été enregistré, avec plus de deux millions de jours de grève dans l'année. Les salaires réels ont augmenté systématiquement de 2014 à 2021, sauf en 2020 en raison de la pandémie de Covid-19. Mais cette dynamique a été brisée par l'inflation en 2022, avec une baisse de 3,1%. La mobilisation pour les salaires dans les services s'accompagne de manifestations. « Le prix de l'essence et de la nourriture a augmenté, mon porte-monnaie l'a bien ressenti », résume un manifestant de 21 ans, interrogé par l’AFP à Berlin. « Nous avons maintenu le service public en vie pendant la pandémie. Maintenant nous voulons plus d’argent », renchérit Petra, 60 ans, agente des douanes.

Après la menace d'une « grève à durée indéterminée », les 160 000 salariés de la Deutsche Post, qui négocient à part, ont déjà obtenu début mars une hausse de salaire moyenne de 11,5%. Fin 2022, près de quatre millions de salariés allemands de l'industrie ont décroché une hausse de salaires de 8,5% sur deux ans, après plusieurs semaines ponctuées par des arrêts de travail. Mais la contestation est plus large. « Ce n'est pas qu'une question de salaire mais de moyens », a déclaré à l'AFP Jan Exner Konrad, 34 ans, participant à une manifestation de professeurs à Berlin jeudi.

Source : RT France 

3- Ukraine : les pays de l'OTAN sont en guerre directe contre la Russie

Sanctions, munitions, armes et engins de guerre : l'Occident soutient depuis un an l'Ukraine, chaque Etat repoussant toujours davantage les limites qu'il s'était fixées. Pour Karine Bechet Golovko, pas de doute : ils sont partis au conflit. « En fait, les pays de l'OTAN sont partis au conflit. Ils ont fait de l'Ukraine un grand camp militaire. Ils envoient des armes et des munitions aux troupes ukrainiennes, leur fournissent des renseignements, y compris avec l'aide d'une constellation de satellites et d'un nombre important de drones. Des instructeurs et des conseillers de l'OTAN forment l'armée ukrainienne et des mercenaires combattent dans le cadre de bataillons néo-nazis ».

Cette déclaration du Secrétaire du Conseil de sécurité de la Fédération de Russie, Nicolaï Patrushev, s’inscrit dans la suite du triste constat fait par les autorités russes ces derniers temps. Oui, nos pays occidentaux sont de facto parties au conflit, qui se déroule en Ukraine par l’axe atlantiste contre la Russie. Sans qu’aucune déclaration de guerre n’ait été faite, sans que les pouvoirs constitués n’aient été consultés, sans que la souveraineté populaire n’ait été respectée. Les élites globalistes, qui dirigent nos pays, ont eux-mêmes pris cette décision, qui nous engage tous.

Et ce, en dehors de tout cadre légal, de toute base institutionnelle, bafouant ces garants de la stabilité de l’ordre constitutionnel dans nos sociétés, qui pourtant se revendiquent des Etats de droit. Lire aussi Armes pour Kiev : les industriels allemands réclament des commandes fermes et de la « durabilité » Ces dirigeants globalistes, pas forcément élus, ont ainsi lancé deux mouvements, qui renforcent chaque jour l’implication des pays de l’OTAN dans ce conflit en Ukraine : une intensification de l’aide militaire, qui se double d’une déconstruction de l’ordre juridique.

La France forme l’armée de l’air ukrainienne à l’utilisation de Mirages 2000 D’une part, les armes de plus en plus sophistiquées fournies aux forces armées agissant sur le territoire ukrainien, pour repousser les limites d’une guerre formellement sous-traitée par l’Ukraine, obligent à une implication systémique de ces pays.

A quoi ça sert d’envoyer des chars, si les militaires ukrainiens ne savent pas les manier ? L’Occident a pris en main la formation : « Ces dernières semaines, les premiers équipages ont commencé leur entraînement sur des Leopard 2A6 en Allemagne et en Pologne, ainsi que sur des Challenger 2 au Royaume-Uni », rapportait ainsi Le Monde. A ça sert d’avoir des avions de chasse, si l’on ne sait pas les piloter ?

La formation sur F-16 est actuellement en discussion aux Etats-Unis, mais aussi en France sur les Mirages : « Elle (la France) l’est encore aujourd’hui en formant des militaires ukrainiens aux avions de combat Mirage 2000, conçus par Dassault Aviation.

Depuis plus d’un mois et demi, une trentaine d’entre eux reçoit un apprentissage accéléré sur les chasseurs bombardiers français sur les bases aériennes de Mont-de-Marsan et de Nancy. Selon le ministère de la Défense, la formation des pilotes eux-mêmes n’aurait pas commencé, seulement celle de "personnels militaires aériens"». Cette décision de formation des militaires ukrainiens sur le sol des pays membres de l’OTAN – et de l’UE, a été prise il y a en fait assez longtemps, certes par les autorités européennes et fut simplement signifiée aux Etats membres. Ainsi, lors de l'audition à huis clos du vice-amiral Hervé Bléjean, directeur général de l'état-major de l'Union européenne, devant l'Assemblée nationale française le 16 novembre 2022, l’on apprend que dès le début de l’Opération militaire, l’UE a mis en place tout un système d’aide à l’Ukraine.

Ce système au départ basé sur le financement des besoins militaires de l’Ukraine a fini par déboucher sur l’instauration de la mission EUMAM UA, ayant pour objet de former directement les forces militaires ukrainiennes, ce qui doit réduire les coûts - puisque le conflit est prévu pour durer : «Fin août, à Prague, lors d’un Conseil informel des ministres de la Défense, les 27 Etats membres ont convenu de mettre en place une mission de politique de sécurité et de défense commune (PSDC) pour assister et former les armées ukrainiennes.

La décision d’établir une mission d’entraînement nommée European Union Military Assistance Mission (EUMAM) Ukraine a été adoptée un mois et demi plus tard, le lundi 17 octobre, au cours du Conseil des affaires étrangères. (...) L’objectif de court terme pour les Ukrainiens est de mettre sur pied trois nouveaux corps d’armée d’ici mars 2023, pour un volume estimé de 75 000 hommes, afin de pouvoir prendre l’initiative des opérations au printemps prochain. »

Source: RT France

4- Guerre finale : l'arme secrète de Poutine contre les États-Unis ?

La Russie dispose d’une arme unique capable de détruire tout ennemi, dont les USA, déclare Moscou. 

En réagissant aux récents vols de bombardiers stratégiques américains près des frontières russes, le secrétaire du Conseil de sécurité russe les a qualifiés "de stupidité dangereuse", "à courte vue", auprès de Rossiskaïa Gazeta. Selon lui, Moscou peut détruire tout ennemi, dont les États-Unis, en cas de menace.

La Russie dispose d’une arme unique capable de détruire n’importe quel adversaire, y compris les États-Unis, en cas de menace pour son existence, a déclaré le secrétaire du Conseil de sécurité russe, Nikolaï Patrouchev, dans une interview accordée à Rossiskaïa Gazeta.

Par cette déclaration, il a commenté les récents vols de bombardiers stratégiques américains près des frontières russes, qui simulent des frappes de missiles contre des cibles en Russie.

Une "stupidité dangereuse"

M. Patrouchev a qualifié ces actes de "stupidité dangereuse", "à courte vue".

"Pris au piège par leur propre propagande, les hommes politiques américains restent convaincus qu'en cas de conflit direct avec la Russie, les États-Unis sont capables de lancer une attaque de missiles préventive, après laquelle la Russie sera incapable de répondre. C'est une stupidité à courte vue, très dangereuse", a-t-il noté.

Des bombardiers stratégiques US repérés

Le 12 mars, le bombardier stratégique américain B-52H Stratofortress a survolé les eaux internationales de la mer Baltique.

Selon Flightradar, l'aéronef a pénétré dans l'espace aérien au-dessus du golfe de Finlande, avant de manœuvrer près de la frontière russe et de quitter l'espace aérien estonien.

Ensuite, deux aéronefs s’approchant de la frontière russe ont été détectés le 20 mars alors qu’ils survolaient la mer Baltique. Les deux appareils ont été identifiés comme étant des bombardiers stratégiques B-52H de l’Armée de l’air des États-Unis.

5- Et si l'Afrique s'industrialise ?

Les Africains doivent "faire leur devoir pour virer le geôlier et briser les chaînes de la tutelle encombrante, hégémonique et appauvrissante qui les empêche de devenir des hommes libres", déclare à L’Afrique en marche Nathalie Yamb, militante panafricaniste après son intervention sur le néocolonialisme à la Conférence parlementaire Russie-Afrique.

Le néocolonialisme est une "nouvelle forme du colonialisme qui a vu le jour après l’octroi des indépendances aux pays africains", affirme à Radio Sputnik Afrique Nathalie Yamb, militante panafricaniste. Elle vient de participer à la Conférence parlementaire Russie-Afrique, qui s’est tenue les 19 et 20 mars à Moscou, lors de laquelle elle a prononcé un discours à la table ronde consacrée au néocolonialisme occidental et sur ce qu’il faudrait faire pour que l’histoire ne se répète pas.

Selon Mme Yamb, "les indépendances ont fait croire aux gens que le colon partait, mais la réalité a démontré qu’il n’en était rien, et que le colon est bel et bien resté et a conservé tout son contrôle". Aujourd’hui le néocolonialisme a "un volet politique, un volet économique, militaire, culturel et social. Ainsi, la falsification, pour chacun de ces aspects, a eu un discours précis dans lequel les Africains baignent encore".

Pour ce qui est du volet politique, précise-t-elle, "le narratif a présenté le néocolonialisme comme le choix des Africains eux-mêmes, exprimé à travers des chefs d’État complices, choisis et formés par le colon, et prêts à endosser le rôle d’immatures irresponsables manquants des capacités politiques et intellectuelles nécessaires pour se représenter eux-mêmes dans les instances que les colons ont créées dès 1945". "Seul le Mali, avec le colonel Assimi Goïta, a eu la dignité de le récuser, il y a quelques semaines", rappelle la panafricaniste la décision de Bamako de retirer à Paris le statut de porte-plume des résolutions du Conseil de Sécurité relatives au Mali.

Sur le plan économique, poursuit Nathalie Yamb, "ce sont les Présidents africains complices qui acceptent de signer des traités léonins qui garantissent aux États occidentaux une protection solide et contrôlée contre la concurrence étrangère et leur permettent, aujourd’hui encore, de faire main basse sur les économies, les finances publiques et les ressources naturelles de l’Afrique. Des accords infantilisants qui ont conduit les pays africains tout droit au fiasco et qui font de certains d’entre eux des prisonniers du Franc CFA, des éternels mendiants au guichet de l’aide publique au développement, des endettés improductifs devant l’Éternel".

La militante souligne que l’Occident craint le progrès de l'Afrique et fait tout ce qu'il peut pour limiter son accès à l'énergie et freiner le développement de son industrie. "Car si l'Afrique s'industrialise, c'est un géant qui se lève". Nathalie Yamb demande donc à tous les responsables et citoyens africains de "faire leur devoir pour virer le geôlier et pour briser les chaînes de la tutelle encombrante, hégémonique, peu rassurante, et appauvrissante qui empêche les Africains d’évoluer et de devenir des hommes libres et prospères au sein de Nations africaines unies et apaisées".

Source: Sputnik

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SOURCE: FRENCH PRESS TV