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France: la rue se mobilise encore contre les réformes macroniennes

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
La France se prépare à une nouvelle "journée d'action" alors que l'agitation autour du plan de Macron s'intensifie. ©Reuters

Alors que de nombreux rassemblements ont été tendus en France, émaillés de violence, la 10e journée de mobilisation contre la réforme des retraites vient de commencer en ce mardi 28 mars. En Drôme, quatre rassemblements sont annoncés, en Ardèche, six. À paris la circulation des métros et transiliens est à nouveau "perturbée" aujourd'hui. Le trafic des RER est, quant à lui, "très perturbé" avec un train sur deux en moyenne.

Des centaines de milliers de personnes devraient descendre dans la rue à travers la France ce mardi 28 mars contre la réforme controversée des retraites du président Emmanuel Macron qui a semé le chaos dans le pays.

Surnommée la « journée d'action » par les syndicats français, la manifestation de mardi est la dixième mobilisation de ce type depuis le début de l'action revendicative à la mi-janvier contre la loi, qui comprend le recul de l'âge de la retraite de 62 à 64 ans.

Les manifestations de jeudi dans tout le pays ont été marquées par de violents affrontements entre les manifestants et les forces de sécurité, ces dernières ayant utilisé une force aveugle, notamment des cartouches de gaz lacrymogène, pour réprimer les manifestants appelant à l'éviction de Macron.

Le ministre français de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a déclaré que 13 000 agents de sécurité seraient déployés dans différentes villes mardi pour les manifestations.

Selon Darmanin, un total de 457 personnes ont été arrêtées lors des manifestations de jeudi alors que la police française a tiré des gaz lacrymogènes et attaqué les manifestants en colère contre l'utilisation par Macron des pouvoirs exécutifs constitutionnels pour faire passer la loi qui a suscité des appels à la destitution de ce gouvernement.

Lire aussi : L'Iran condamne la répression policière des manifestants français

Le ministère français de l'Intérieur a déclaré qu'environ 119 000 personnes ont défilé à Paris jeudi, un record pour la capitale lors des récentes manifestations contre les retraites.

Selon les syndicats CGT, près de 3,5 millions de personnes ont pris d'assaut les rues lors d'une grève générale nationale, la colère du public ne montrant aucun signe d'apaisement.

Comme l'ont rapporté les médias locaux, des manifestants en colère ont été entendus scandant « Macron dehors » alors qu'ils défilaient à Paris et se rassemblaient sur la place de la Bastille - le site où la Révolution française a commencé.

Lundi, un groupe de 30 avocats a écrit une lettre ouverte exprimant leur « grande inquiétude » face à ce qu'ils ont appelé des arrestations arbitraires de centaines de personnes, accusant la police de profiter du système judiciaire et les arrestations comme tactique pour déjouer les manifestations.

Il est prévu que la nouvelle vague de grèves aura un impact sur de nombreux secteurs tels que les transports, l'énergie et le raffinage du pétrole, et sera rejointe par les enseignants, les travailleurs du gaz et de l'électricité et les conducteurs de train à travers le pays.

Les éboueurs ont poursuivi leur grève depuis dimanche, alors que plus de 8 000 tonnes d'ordures se sont accumulées dans la capitale parisienne. Les travailleurs d'une usine d'incinération des ordures à l'extérieur de la capitale ont également arrêté le travail depuis lundi.

Les syndicats ont accusé le gouvernement de la création d’une « situation explosive » dans le pays et ont demandé aux travailleurs de continuer à protester contre le diktat de Macron sur la réforme des retraites.

Selon Macron, la législation, que son gouvernement a fait adopter au Parlement français sans vote la semaine dernière, entrerait en vigueur d'ici la fin de l'année malgré l'escalade des tensions et les appels à son éviction.

La Première ministre Elisabeth Borne a prévu des pourparlers avec des syndicats, des partis politiques, des autorités locales et des députés pour tenter de stabiliser la situation, mais les manifestants ne sont pas d'humeur à battre en retraite ou à se rendre.

Laurent Berger, le patron du syndicat modéré CFDT, a annoncé qu'il n'accepterait de négocier que si la réforme était d'abord « mise de côté ».

L'indignation populaire face à l'imposition par Macron du projet de loi sans vote parlementaire s'est transformée en la plus grande crise intérieure du deuxième mandat de Macron.

Vendredi, le roi de Grande-Bretagne Charles III a également été contraint de reporter sa visite d'État en France alors que la violence a éclaté dans de nombreuses villes en réponse à l'appel à la grève nationale lancé par les syndicats.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV