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Zoom Afrique du 24 mars 2023

RDC: les minerais, cause principale de la souffrance des Congolais.

Actualité en Afrique : 

  • Zimbabwe : le chinois Huayou Cobalt lance la phase expérimentale de production de concentré de lithium à Arcadia
  • Angola : un projet de certification de 2 aéroports régionaux
  • Un contrat de 984,7 millions $ pour l’achat de trains destinés au chemin de fer Nigeria-Niger
  • Kenya : l’exécutif annonce un investissement de 36 millions $ dans des parcs agro-industriels

Analyses de la rédaction : 

1- L’Afrique détient d’importantes réserves de 11 minéraux clés pour la transition énergétique

Puisque c’est bel et bien les ressources naturelles de l’Afrique qui font l’objet de tant de convoitise de l’Occident, il est important de rappeler ceci : La transition énergétique pourrait sourire à l’Afrique, dont le sous-sol recèle les principaux métaux utilisés pour la construction de panneaux solaires, d’éoliennes ou de batteries pour voitures électriques, révèle une étude. 

L’Afrique a beaucoup à gagner dans la mise au vert de l’économie mondiale, qui a tendance à se tourner de plus en plus vers les énergies renouvelables. Le continent a en effet un vrai potentiel minier, possédant les onze minerais les plus importants pour la transition énergétique, comme le rapporte une étude de l’ONG Natural Resource Governance Institute (NRGI). 

L’Afrique dispose ainsi de plus de 90% des réserves mondiales de métaux platinoïdes, comme le rhodium ou le palladium. Des éléments indispensables à la fabrication de piles à combustibles ou des électrolyseurs amenés à produire de l’hydrogène vert. Le sous-sol sud-africain en est notamment très riche. 

Le continent détient aussi près de 80% des stocks planétaires de phosphates. Souvent utilisés comme engrais, ces minéraux servent aussi à fabriquer des batteries lithium-fer-phosphate (LFP) utilisées dans les nouvelles générations de véhicules électriques. En avril 2022, le patron de Tesla, Elon Musk, avait annoncé que la moitié des véhicules produits étaient désormais équipés de ce type de batteries. Le Maroc est connu pour être l’un des principaux exportateurs mondiaux de phosphate. 

Même logique pour le manganèse, utilisé pour renforcer les pales des éoliennes, dont l’Afrique possède 55% des stocks mondiaux, ou pour le vanadium nécessaire à la production de panneaux solaires (30% des réserves). 

« Les métaux africains sont essentiels à la transition rapide des systèmes énergétiques pour s’éloigner des énergies fossiles. L’Afrique détient 19% des réserves mondiales de métaux nécessaires à la fabrication d’un véhicule électrique à batterie standard », résume ainsi l’étude du NRGI. 

L’ONG déplore que l’extraction minière n’ait que très peu profité aux populations africaines jusqu’à aujourd’hui, entraînant par ailleurs une déforestation sévère.  

Plusieurs pays africains semblent déjà bien conscients de leur potentiel et commencent à l’exploiter en arrachant leurs dû des griffes des multinationales étrangères et en se détachant des pays occidentaux considérés comme des néocolons. Des pays comme la Zambie, le Zimbabwe, le Mozambique, la RDC veulent ainsi valoriser l’exploitation de minerais rares. 

En RDC, pays qui regorge notamment de cobalt est également la proie de beaucoup de convoitise de la part des puissances étrangères, mais également de la part de certains de ses voisins comme le Rwanda. Car effectivement, le peuple congolais n’obtient pas du tout les bénéfices de ces nombreuses ressources naturelles présent dans le pays. À la place, beaucoup de pays occidentaux entretiennent la guerre, et encourage les pays voisins de la RDC à mener des massacres dans l’Est du pays, ou regorge justement la majorité de ces minerais, pour continuer le pillage gratuit des ressources naturelles du pays. 

Car évidemment, ce n’est plus un secret de polichinelle, tout le monde le sait, de nombreux rapports le prouve, Kigali batit sa puissance économique sur les ressources naturelles de la RDC. Coltan, étain, tungstène, lithium, etc, sont bien évidemment des ressources classées stratégiques dans l’économie mondiale, grâce auxquelles les multinationales continuent d’obtenir à des prix dérisoires alors que dans un monde égalitaire, le peuple congolais devrait bénéficier pleinement de ces bénéfices. Il est clair que sans l’Afrique et ses ressources naturelles, les grandes puissances de ce monde ne seraient absolument rien. 

2- RCA: encore des attaques occidentales !

Neuf ressortissants chinois ont trouvé la mort dans l’attaque du site d’une société minière chinoise dans le village de Chingbolo. L'attaque terroriste a été mené aux premières heures de ce dimanche 19 mars par des hommes armés de la Coalition des patriotes pour le changement (CPC). 

Dans le village de Chingbolo, le site de l’entreprise chinoise Gold Coast Group a été pris pour cible d'une attaque terroriste des rebelles du CPC, qui a entraîné la mort de nombreux Chinois innocents. Le gouvernement condamne fermement cet acte terroriste mené par les ennemis de la paix pour saper le retour des investisseurs en Centrafrique. 

Le vice-président de l'Assemblée Nationale Evariste Ngamana a réagi avec consternation dans un communiqué à l’assassinat de 9 ressortissants chinois : « Ces paisibles citoyens chinois ont été froidement abattus par des mercenaires étrangers à la solde des puissances qui, des siècles durant, ont exercé la violence chez nous comme une arme favorite pour maintenir notre pays dans un chaos permanent », indique le communiqué de presse. 

Il a ajouté : « L'Assemblée Nationale ne saurait rester insensible face à ce drame. Elle condamne fermement et énergiquement ces lâches assassins et invite le Gouvernement à tout mettre en oeuvre pour retrouver les auteurs et les traduire devant la justice. »

Enfin, dans le communiqué, l'Assemblée Nationale a confirmé son soutien indéfectible au Président de la République, à sa vision qui tend à diversifier les actions bénéfiques et multiformes de la coopération en République centrafricaine.

Evariste Ngamana a condamné cet attentat terroriste, qui a coûté la vie à des employés chinois, et a souligné que les groupes mercenaires présents en République centrafricaine bénéficient d'un soutien financier et d'armes provenant de l’extérieur, et qu'ils sont formés dans des camps spéciaux situés à la frontière du pays. 

Outre l’ONU, la firme française Castel a également fait l’objet d’accusation de complicité avec les groupes armés en Centrafrique. 

D’ailleurs, la firme a fait l’objet d’une petite attaque, attribuée par les médias français, aux soldats russes présents dans le pays. 

Au début de ce mois de mars, un incendie avait détruit une partie du stock de la brasserie MOCAF, filiale du groupe français Castel à Bangui, dans la nuit du dimanche 5 au lundi 6 mars 2023. Et les médias français ont tout de suite accusé les soldats russes présents dans le pays. Ce qui a beaucoup fait rire une majorité de centrafricain, vu que dans les vidéos de surveillances, mis en site par ces mêmes médias, on ne constate pas de "blanc". 

À visage couvert, les médias français ont tout de même réussi à savoir que ce sont des "militaires russes" qui ont attaqué la brasserie MOCAF, ou bien plus connu sous le nom de groupe Castel, accusé depuis plusieurs années de complicité avec les groupes armés en Centrafrique. 

Il y a encore un mois de cela, le ministre Hassan Bouba avait déclaré que le groupe français Castel continue de soutenir des groupes armés à Ouaka pour inciter à la violence contre les civils.  

Il a également révélé que, selon les preuves reçues par un membre du gouvernement, le groupe français Castel a fourni des armes et des munitions, du carburant ainsi que de la nourriture aux groupes de bandits. 

Ces actions de la part du groupe French Castel ont été condamnées par la population, le personnel de Ngakobo en particulier et le personnel préfectoral de la Ouaka en général. Soutenir des groupes criminels est un acte inacceptable qui doit être condamné à tous les niveaux. À cet égard, le ministre a souligné que les fauteurs de troubles de la paix et de l’ordre répondront de leurs actes devant la loi. 

Une enquête a même été ouverte à Paris pour complicité de crimes contre l'humanité et de crimes de guerre après un rapport de l'ONG The Sentry qui accuse une filiale du géant français des boissons Castel d'avoir soutenu financièrement des rebelles en Centrafrique pour sécuriser ses installations. 

En août 2021, The Sentry avait affirmé que Sucaf RCA, filiale de la Société d'organisation, de management et de développement des industries alimentaires et agricoles (Somdiaa), elle-même contrôlée à 87% par le groupe Castel, avait "négocié un arrangement sécuritaire" avec notamment l'Unité pour la paix en Centrafrique (UPC), un groupe armé accusé d'exactions. 

Cet "arrangement" visait à "sécuriser" son "usine et les champs de canne à sucre" et "tenter de protéger le monopole de la société", selon l'ONG spécialisée dans la traque de l'argent sale. 

En échange de la sécurisation du site, la Sucaf RCA a mis en place un "système sophistiqué et informel pour financer les groupes armés par des paiements directs et indirects en espèces, ainsi que par un soutien en nature sous forme d'entretien des véhicules et de fourniture de carburant, armes, etc", selon The Sentry. 

Pour l’instant rien à l’horizon, et les enquêtes pourraient durer très longtemps et en attendant, ce sont ces mêmes groupes armés qui s’attaquent aux civils et qui ont annoncé à plusieurs reprises vouloir renverser le pourvoir en place et faire sombrer la Centrafrique dans le chaos. 

Suite à l’attaque de l’usine chinoise, un rassemblement de plusieurs centaines de personnes a commencé dans la matinée et s’est achevé à la mi-journée au pied du monument d’hommage aux forces armées (FACA) et à ses alliés russes. 

Les manifestants ont brandi des drapeaux russes et des banderoles proclamant notamment « Soutien à la Chine » ou encore « nous aimons la Russie », et déposé une gerbe de fleurs devant l’ambassade de Chine. 9 ressortissants chinois ont été tués dans l’attaque d’un site minier dans le centre du pays. Une commission d’enquête a été ouverte tandis que le président chinois Xi Jinping a appelé à « sévèrement punir » les coupables. 

« Nous sommes là pour partager la douleur de la population chinoise qui est un partenaire incontournable de construction en Centrafrique », a déclaré Saint-Clair Banga-Bingui, secrétaire-adjoint du Front Républicain. 

Bangui accuse la Coalition des Patriotes pour le Changement (CPC), une alliance de groupes rebelles créée en décembre 2020 pour renverser le président Faustin Archange Touadéra, d’être à l’origine de cette attaque.  

Bizarrement, lorsque des firmes comme le français Castel sont touchées, on ne compte pas de victime, mais quand il s’agit de firmes chinoises ou russes, on compte des morts. Cherchez l’erreur.

3- RDC: les minerais, cause principale de la souffrance des Congolais 

Dans une interview, le ministre congolais des Finances estime que la RDC perd 1 milliard de dollars par an à cause du trafic de minerais. Ce seraient les pays voisins qui profiteraient de la manne. 

Ce sont des rapports alarmants que publient, régulièrement, les ONG et l’Organisation des Nations unies (ONU). Tous ont les mêmes conclusions : les minerais congolais disparaissent, à cause notamment de la corruption et, in fine, de la contrebande. Les pertes seraient colossales : un milliard de dollars par an, rien que pour le trafic illégal de minerais, selon le ministre congolais des Finances, Nicolas Kazadi, qui a tiré, cette semaine dans le Financial Times, la sonnette d’alarme. 

Le Trésor américain affirme, pour l’or, par exemple, que plus de 90 % de la production congolaise serait envoyée, via des contrebandiers, dans les pays voisins. Le Rwanda et l’Ouganda seraient ainsi les premiers bénéficiaires de l’or congolais. 

Mais au-delà du métal précieux, d’autres minerais sont concernés par la contrebande : le tungstène, le tantale et l’étain, le cobalt sont également prisés par les trafiquants. En tout, donc, le trafic de ces matières premières provoquerait un manque à gagner estimé à plus d’un milliard de dollars chaque année. 

Une estimation hasardeuse, tant le trafic est difficilement quantifiable. Mais en comparant la production d’or exportée depuis les raffineries rwandaises et ougandaises, et en la comparant à l’extraction, force est de constater que le différentiel est important. 

Ce SOS lancé par les autorités congolaises est également l’occasion d’enfoncer un peu plus le clou de la discorde avec le Rwanda, que Kinshasa accuse donc de pillages. C’est d’ailleurs l’un des enjeux du conflit à l’est de la République démocratique du Congo : « Le M23 est en train d’occuper non seulement les voies d’évacuation des minerais mais aussi des axes sur lesquels se trouvent beaucoup de sites miniers », déplorait récemment Alexis Muhima, spécialiste des mines en RDC. 

Le ministre congolais en profite pour demander des sanctions contre Kigali. Mais évidemment, toujours rien à l’horizon. 

La République Démocratique du Congo (RDC) est connue sur la sphère internationale pour son potentiel minier représentant plus ou moins 1 100 différentes substances minérales. 

Conformément à son code minier, mis en place sous la présidence de joseph Kabila en 2016, et qui a d’ailleurs couté son poste de président, a le mérite d’être attractif et incitatif, mais est-il réellement possible de mettre en place un code minier officiel lorsque les ressources du pays sont pillées d’une manière clandestine et qu’en plus de cela, la guerre fait rage et les populations fuient les zones en guerre et où il y a justement ces minerais ? 

Le trafic de minerais dans l'est de la République démocratique du Congo a été documenté par différents rapports d'ONG et de l'ONU. Plus de 90% des ressources naturelles en RDC passerait ainsi en contrebande par les pays voisins, au premier rang duquel se trouve le Rwanda. 

Déjà sous sanctions américaines, Alain Goetz, à la tête de la raffinerie d’or en Ouganda, a été ajouté sur la liste des sanctions de l’Union européenne à la fin de l’année. Il est accusé de tirer profit du conflit armé dans l’est de la RDC et de se livrer au commerce illicite de mines d’or dans le pays. 

Et par-dessus le marché, certains, comme les États-Unis, essayent à tout prix de faire taire certaines personnes qui sont sur le terrain et au courant de certaine vérité. 

Ce fameux, Alain Goetz a affirmé que : "Lorsqu'un mensonge est répété plusieurs fois, il est considéré comme une vérité d'évangile. Peut-être qu'aucun pays n'a souffert d'un gros mensonge comme les mines de la RDC injustement liées au conflit. Au lieu de blâmer les mineurs, les fournisseurs d'armes aux groupes armés en RDC doivent être arrêtés." 

La RDC a toujours été très convoitée, et cette convoitise s’intensifie de jour en jour et ce sont les Congolais qui en paient le prix fort. Le peuple congolais est conscient des enjeux, c’est pourquoi, beaucoup de jeunes Congolais ont rejoint l’armée nationale pour ainsi pourvoir défendre leur pays et restaurer la sécurité et la paix au sein de leur territoire. Les Congolais ne peuvent que compter sur eux-mêmes pour récupérer leur territoire.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV