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Une loi « personnelle, obscène et corrompue » pour sauver Netanyahu

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Des manifestants protestent contre le Premier ministre Benjamin Netanyahu devant sa résidence à Qods occupée, le 23 juillet 2020. ©Flash90

Alors que les rues ne se vident pas des manifestants qui s’opposent au projet de loi du cabinet sur les réformes du système judiciaire, le Parlement israélien (Knesset) a adopté une loi controversée en appui du Premier ministre Benjamin Netanyahu, rapporte l’agence de presse IRNA citant Radio Bethléem.

Les députés israéliens ont voté jeudi 23 mars une loi réduisant les possibilités de déclarer un Premier ministre dans l’incapacité de gouverner du fait de poursuites judiciaires.

Cette loi prévoit une impunité à Netanyahu qui est pourtant en procès dans trois dossiers, et qui devra répondre de corruption, de fraude et d’abus de confiance.

Selon la presse israélienne, le texte parrainé par le Likoud et considéré comme « taillé sur mesure » pour sauver le Premier ministre de ses déboires judiciaires a été définitivement approuvé par 61 voix contre 47. Entre autres, la radio Kan israélienne précise que deux députés Likoud, David Bitan et David Amsellem, ont été absents lors du vote.

Des sources d’information précisent que les députés de la majorité au sein de la Knesset entendaient ainsi répondre aux rumeurs d’une « possible décision de la Cour suprême israélienne ou de la procureure générale de déclarer le Premier ministre en incapacité de gouverner du fait de ses poursuites judiciaires ». « Désormais, il ne peut être évincé du pouvoir que sur sa propre décision ou celle de trois quarts des ministres - en cas de désaccord, la Knesset sera appelée à trancher, à une large majorité », précise Le Monde à ce sujet.

Plusieurs dizaines de milliers de personnes ont manifesté jeudi 23 mars dans les territoires occupés contre la réforme judiciaire voulue par le régime, au cours d’une nouvelle journée de mobilisation, émaillée de heurts entre manifestants et policiers. Une dizaine de manifestants ont été arrêtés pour atteinte à l’ordre public à Tel-Aviv, selon la police. Les forces israéliennes ont utilisé des canons à eau pour disperser la foule qui avait bloqué le périphérique de la ville, selon une journaliste de l’AFP sur place.

Dans une route périphérique du Port de Tel-Aviv, une bande de manifestants a brûlé des pneus et bloqué la circulation des camions, avant que la police ne passe à l’acte pour disperser les manifestants.

Des dizaines de villes y compris Tel-Aviv, Haïfa, Qods occupée, Rishon, Be’er Sheva et Herzliya, ont été au cours de ces dernières semaines la scène de manifestations contre le cabinet extrême-droite au pouvoir.

Les manifestations se poursuivent sur un fond de litige sérieux entre le cabinet de coalition dirigé par Benjamin Netanyahu et un camp d’opposition avec à sa tête l’ancien Premier ministre Yaïr Lapid. Sur Twitter, ce dernier a dénoncé « une loi personnelle, obscène et corrompue contre une rumeur infondée de destitution », que la coalition au pouvoir a adoptée « en pleine nuit, comme des voleurs ».

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SOURCE: FRENCH PRESS TV