Le président syrien Bachar al-Assad est arrivé aux Émirats arabes unis (EAU) pour une visite officielle, au milieu d’un récent dégel des relations entre la Syrie et le reste du monde arabe.
À la tête d’une délégation syrienne, le président syrien Bachar al-Assad a été reçu dimanche par le président des Émirats arabes unis, le cheikh Mohammed ben Zayed Al-Nahyan, à son arrivée à l’aéroport présidentiel d’Abou Dhabi. Son avion a été accueilli par des avions de chasse émiratis.
Dans un post sur son compte Twitter, le cheikh Mohammed a déclaré avoir eu des « entretiens constructifs » avec le président syrien visant à développer les relations entre les deux pays.
« Nos discussions ont également exploré les moyens de renforcer la coopération pour accélérer la stabilité et le progrès en Syrie et dans la région », a-t-il déclaré.
En mars de l’année dernière, Assad s’est rendu aux Émirats arabes unis, lors de sa première visite de ce type dans un État arabe depuis le début des conflits soutenus par les étrangers dans le pays.
Ce voyage était le dernier signe de réchauffement des liens entre les deux pays après la réouverture de l’ambassade des Émirats arabes unis à Damas en 2018 et l’envoi de son ministre des Affaires étrangères en visite en Syrie fin 2021.
Les Émirats arabes unis ont rompu leurs relations avec la Syrie en 2012, un an après que cette dernière s'est retrouvée en proie à une guerre endémique soutenue par les puissances étrangères.
Le dernier voyage d’Assad aux Émirats arabes unis intervient quelques jours après sa visite à Moscou à la tête d’une délégation de haut niveau pour des entretiens de haut niveau avec le président russe Vladimir Poutine.
La rencontre entre les deux parties a également eu lieu un mois après qu’une délégation de l’Union interparlementaire arabe s’est rendue à Damas pour discuter du rétablissement de l’adhésion de la Syrie à la Ligue arabe après plus d’une décennie de suspension du bloc des 22 membres.
La Ligue arabe a suspendu l’adhésion de la Syrie en novembre 2011, invoquant une répression présumée de Damas contre les manifestations de l’opposition. La Syrie a dénoncé cette décision comme « illégale et une violation de la charte de l’organisation ».
La Syrie était l’un des six membres fondateurs de la Ligue arabe en 1945. Ces derniers mois, un nombre croissant de pays et de partis politiques ont appelé à l’annulation de sa suspension de cette instance.