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Israël au bord de l'implosion

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Manifestation à Tel-Aviv contre le nouveau cabinet dirigé par Benjamin Netanyahu. ©Reuters

Bien que les dirigeants du sionisme aient déployé de grands efforts pour l’intégration politique d’Israël dans le but de stabiliser l’existence de ce régime dans la région, le processus de fragmentation que la structure sociale des sionistes a traversé au cours des dernières décennies a toutefois été à l’opposé de ces tentatives.

Les événements qui se déroulent en Palestine occupée depuis les derniers mois de l’intensification significative des opérations de résistance palestinienne au l’approfondissement du clivage social et politique de la société sioniste en passant par l’ampleur des tensions et des conflits internes et les manifestations de centaines de milliers d’Israéliens contre le Premier ministre du régime sioniste Benjamin Netanyahu et son cabinet, ne peuvent pas être considérés comme normaux et ordinaires.

Ces tensions continues entre les sionistes surviennent à un moment où les dirigeants de ce régime prétendaient qu’ils étaient en mesure de faire face à toutes les divisions internes et avaient pris toutes les mesures nécessaires à la cohésion sociale et à la stabilité du régime. Depuis le début de l’occupation de la Palestine en 1948, les partis politiques du régime sioniste poursuivent un objectif principal, qui est de stabiliser l’unité de l’existence d’Israël sur la base d’une approche raciste contre les Palestiniens et tous les Arabes, et avec le soutien des États-Unis et de ses alliés occidentaux.

Même si le comportement de la classe politique du régime sioniste durant les premières décennies d’occupation en Palestine était basé sur un seul point de vue pour protéger les intérêts suprêmes de ce régime, mais le processus que la structure de la société sioniste a traversé pendant toutes ces décennies a été à l’opposé de l’objectif déclaré des Israéliens.

Dans la perspective de leurs projets expansionnistes, depuis le début de l’occupation en Palestine jusqu’à la signature d’accords de normalisation avec les pays arabes, dont l’Égypte, lors des guerres d’agression contre les Arabes, les dirigeants du sionisme avaient imaginé une cohésion interne exceptionnelle pour Israël qui avait besoin d’être protégé.

Mais ceux qui ont pris les rênes du pouvoir du régime sioniste au cours des dernières années n’avaient aucun désir de suivre les principes de base du sionisme pour créer et maintenir l’unité, en particulier dans l’arène politique. En effet, ils n’ont cherché qu’à consolider leur influence et à atteindre leurs intérêts personnels. Ce qui a entraîné la série de défaites des sionistes, surtout au cours des deux dernières décennies, et les Israéliens eux-mêmes admettent qu’après la guerre de 6 jours avec les Arabes en 1967, Israël n’a gagné aucune guerre.

La série de défaites du régime sioniste dans la région a commencé avec l’émergence officielle de groupes de résistance, dont le Hezbollah du Liban où la première défaite stratégique d’Israël a eu lieu en 2000 dans le sud du Liban, et après cela, la guerre de juillet 2006, puis la guerre avec la bande de Gaza en 2008, 2012, 2014 et 2021, ont été les théâtres d’échecs ultérieurs de Tel-Aviv.

Parallèlement, la structure politique du régime sioniste a traversé un processus d’érosion au cours de ces décennies. En fait, l’accession au pouvoir et aux sièges ministériels, sans tenir compte des intérêts des Israéliens, a été le premier objectif des dirigeants de ce régime. Le résultat le plus évident en a été le début de la crise politique continue du régime sioniste depuis 2019, malgré la tenue de 5 élections consécutives.

Même les divisions politiques du régime sioniste dans la nouvelle phase ne se limitent plus aux factions de gauche et de droite, mais on assiste à une fragmentation politique sur la scène interne de ce régime. De plus, il est clair que les autorités sionistes ne se soucient guère de l’impact des divisions politiques sur la condition sociale des Israéliens et les clivages sociaux. Et si la situation continue de la sorte, elle conduira à un conflit armé entre les sionistes.

Les agissements extrémistes des membres du cabinet de Netanyahu tels que Itamar Ben Gvir et Bezalel Smotrich contre l’opposition, incitant à la violence contre les Palestiniens, insistant sur la dissolution de l’Autorité palestinienne et les conflits internes entre Israéliens touchent entre autres de plein fouet les profondeurs de la société sioniste.

Par ailleurs, les sionistes doivent adhérer aux lignes rouges fixées par l’Occident et les États-Unis. Dans ce contexte, des sources bien informées ont signalé que les récents voyages des responsables sécuritaires et politiques des États-Unis dont le secrétaire d’État Antony Blinken, en Palestine occupée, n’étaient pas simplement destinés à exprimer leur soutien et leur engagement envers la sécurité d’Israël, mais que les Américains tentent d’obliger les Israéliens à se conformer à la voie politique adoptée par le gouvernement américain dans la région.

En conclusion, les observateurs estiment que les dissensions politiques et sociales de la société sioniste conduiront ce régime dans une spirale de division verticale et si les agissements extrémistes du cabinet de Netanyahu se poursuivent, il y a une forte possibilité de divergences entre l’Occident et le nouveau cabinet de ce régime. Cette situation s’aggrave de plus en plus pour les sionistes sur fond de l’accord entre l’Iran et l’Arabie saoudite pour la reprise des relations, qui a relégué au second plan le projet de normalisation de Tel-Aviv et Riyad.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV