Meta, maison mère des réseaux sociaux Facebook et Instagram, a annoncé mardi une nouvelle vague de suppressions d'emplois, dans le cadre de ce que le PDG Mark Zuckerberg a appelé "l'année d'efficacité" de l'entreprise alors que le secteur technologique américain continue de se réduire.
L'entreprise américaine va supprimer 10 000 postes de plus, après une première vague de 11 000 licenciements début novembre, a annoncé mardi le PDG du groupe, Mark Zuckerberg.
Dans un e-mail aux employés, Zuckerberg a déclaré que Meta supprimerait 10 000 emplois au cours des prochains mois, ciblant les cadres intermédiaires, et que 5 000 autres postes resteraient vacants.
La société a annoncé mardi 14 mars qu’elle réduirait la taille de son équipe de recrutement et procéderait à de nouvelles coupes dans ses groupes technologiques fin avril, puis dans ses groupes commerciaux fin mai.
« Ce sera difficile et il n’y a pas moyen de contourner cela », a affirmé le chef de la direction, Mark Zuckerberg. « Cela nous forcera à dire au revoir à des collègues talentueux et passionnés qui ont fait partie de notre succès. »
Cette deuxième vague de licenciements s’étendra sur plusieurs mois. Les postes techniques seront touchés à partir d’avril, un mois avant les postes commerciaux. Certains postes ne seront supprimés qu'en fin d'année. Meta espère ainsi réduire ses dépenses de trois milliards de dollars cette année après l’impact des frais de restructuration, estimés entre 3 et 5 milliards de dollars.
Les suppressions d'emplois font suite à une suppression de 11 000 postes annoncée par l'entreprise en novembre, qui a déclenché une vague de suppressions d'emplois similaires dans les grandes entreprises technologiques, notamment Amazon, Google et Microsoft, mais pas Apple.
Avec la deuxième annonce, la société basée en Californie se sera débarrassée d'environ 25% de ses effectifs en seulement quatre mois.
Les premières victimes seront le service de recrutement de Meta alors que l'entreprise met officiellement fin à la frénésie d'embauche qui s'est produite lorsque les grandes technologies ont intensifié leurs opérations pour répondre à la forte demande pendant la pandémie de coronavirus.
Meta avait connu une année 2022 difficile dans un climat économique dégradé, qui a contraint les annonceurs à réduire le marketing, et les modifications de la confidentialité des données d'Apple, qui ont réduit la marge de manœuvre pour la personnalisation des publicités.
La société est également sous pression pour avoir fait un énorme pari sur le métaverse, le monde de la réalité virtuelle qui, selon Meta, sera la prochaine frontière en ligne.
« Zuckerberg a promis aux investisseurs que 2023 serait une année d'efficacité pour Meta et il doit y parvenir », a déclaré l'analyste d'Insider Intelligence Jasmine Enberg.
« Meta sait qu'elle doit minimiser ses ambitions farfelues et coûteuses en matière de métaverse, et mettre en évidence le travail qu'elle accomplit à court terme pour améliorer ses services de base à mesure que de nouvelles menaces, comme l'IA, augmentent », a-t-elle ajouté.
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Dans un autre coup porté à la promesse du métaverse, Zuckerberg a déclaré que les premières analyses montraient que les ingénieurs collaborant en personne avec des collègues étaient plus efficaces que ceux travaillant à distance.
Outre les suppressions de postes, l’entreprise va ralentir le rythme de ses embauches, a ajouté Mark Zuckerberg, qui prévoit également d’«annuler des projets non prioritaires». Le groupe avait déjà annoncé le gel des embauches jusqu’à fin mars 2023. Après avoir affiché une croissance insolente depuis sa création, Facebook, devenu Meta fin 2021, souffre, depuis l’an dernier, du ralentissement de la publicité en ligne. Le mouvement est accentué par la modification du système d’exploitation de l’iPhone (iOS), qui ne permet plus à la plateforme de recueillir autant de données qu’auparavant sur ses utilisateurs.
