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Zoom Afrique du 9 mars 2023

Burkina: sans la France, l'armée brille 

Les titres de la rédaction :

  • Au Ghana, le Président dresse son bilan agricole dans l'état de la Nation
  • La Zambie allouera 20 000 hectares de terres agricoles au Kenya pour la production de maïs
  • Investissement : au moins 2 000 emplois directs en vue dans un projet de parc agro-industriel à l’Ouest du Cameroun
  • Le Zimbabwe adhère à l'Accord d'Etablissement du Fonds pour le Développement des Exportations en Afrique (FEDA) d'Afreximbank

Les analyses de la rédaction :

Burkina: sans la France, l'armée brille

Depuis l'expulsion des forces françaises du Burkina Faso, l'armée appuyée par les Forces de Défenses volontaires avancent doucement mais sûrement et marque chaque jour des points contre les terroristes.

Au moins 110 terroristes ont été "neutralisés" et une importante logistique récupérée, depuis le lancement, il y a quelques jours, de grandes opérations aéroterrestres dans plusieurs régions du Burkina Faso en proie aux attaques terroristes, a rapporté mercredi l'Agence d'information du Burkina (AIB).

Selon l'agence de presse officielle du Burkina Faso, les forces armées burkinabè ont lancé depuis quelques jours de grandes opérations aéroterrestres dans plusieurs localités du pays, permettant de "neutraliser" au moins 110 terroristes.

Ces opérations ont également permis de récupérer du matériel de guerre, des vivres, du matériel roulant et des engins explosifs, a indiqué l'AIB citant l'armée.

Un responsable sécuritaire a déclaré à Xinhua que plusieurs opérations antiterroristes ont été menées avec succès dans les zones jadis contrôlées par les groupes terroristes.

"Des informations précises seront communiquées dans les prochains jours", a ajouté la même source.

Mais le Burkina Faso n'en reste pas là, et tout comme l'armée qui est désormais autonome et indépendante, le gouvernement entend acquérir l'autonomie dans le secteur de la fabrication des drones. Inaugurée le 22 décembre 2022 par le chef d’état-major de la gendarmerie, Evrard Somda, l’Agence d’innovation de défense et de sécurité (AIDS) a pour objectif de “bâtir un pôle autonome et stratégique de solutions opérationnelles endogènes” pour “bouter le terrorisme hors du Burkina Faso”, indique le site d’informations Burkina 24. Le cœur de cible de cette initiative portée par une dizaine d’ingénieurs de l’entreprise burkinabè Naana Technology : les drones. Dans leur laboratoire de Ouagadougou, ils procèdent à l’assemblage de ces petits objets volants télécommandés et à leur maintenance.

Dans le cadre du détachement de l'axe Occidental, les burkinabés insistent sur l'expulsion de toutes les forces et tous les éléments liés à la force Barkhane de leur pays.

À l’appel du collectif des leaders panafricains, des centaines de personnes ont manifesté ce dimanche à Ouagadougou pour dire « non » à l’impérialisme et apporter leur soutien à la Transition dirigée par le capitaine Ibrahim Traoré.

Sur leur pancarte, on pouvait lire « la France dégage », « non à l’impérialisme », ou encore « à bas les accords militaires entre le Burkina et la France ». Les manifestants se sont dirigés au camp militaire de Kamboinsin, où étaient stationnés les forces spéciales françaises de l'opération Sabre. Ils exigent le départ du reste des soldats et du matériel au plus tard le 28 mars prochain afin de préserver les rapports fraternels qui ont toujours caractérisé les peuples français et burkinabè.

Drapeaux burkinabè, russe et malien en mains, les manifestants disent ne pas comprendre les raisons de la présence de soldats français dans le camp, plus de quinze jours après l'expiration du délai légal. « Quel est le sens de cette collaboration au forceps ? Faut-il même encore parler de collaboration ? », se demande leur porte-parole 

Selon les manifestants, la présence de soldats français sur le territoire burkinabè est désormais « illégale » et s’apparente de ce fait à du mercenariat. Moumini Boly, le secrétaire général du collectif, prévient que « l’entêtement » des soldats français à rester au Burkina Faso contre la volonté populaire provoquera « inéluctablement des conséquences fâcheuses et le collectif ne saurait en être responsable ».

La souveraineté du Burkina Faso est retrouvée et ce pays, le pays des Hommes intègres, n’est pas prêt de le perdre si facilement.

RCA: Touadera met l'Occident en place

Le président de la République centrafricaine (RCA), Faustin-Archange Touadéra, a accusé ce 5 mars 2023 à Doha les pays occidentaux d’entretenir une instabilité politique en RCA, trois jours après avoir rencontré le président français Emmanuel Macron, en marge d’un sommet à Libreville.

« La Centrafrique est soumise depuis son indépendance à un pillage systématique facilité par l'instabilité politique entretenue par certains pays occidentaux ou leurs compagnies qui financent des groupes armés terroristes dont les principaux leaders sont des mercenaires étrangers », a accusé le chef d'État de la RCA à cette occasion.

Un Faustin-Archange Touadéra qui a déploré que son pays soit « victime de visées géostratégiques liées à ses ressources naturelles ». Il dénonce les « ingérences étrangères » qui maintiennent selon lui les pays les moins avancés dans « la dépendance, l'insécurité et l'instabilité ».

En Centrafrique, 4 ans de pressions, de complots et de tentatives de déstabilisation n’ont mené à rien et ce discours en est une énième preuve.

Les signes de l'insatisfaction du peuple centrafricain de la présence française sous toutes ses formes font de plus en plus surface Un incendie a fait de légers dégâts matériels, le lundi 6 mars, dans une brasserie du géant français en Centrafrique. Au beau milieu de la nuit, des engins incendiaires ont été utilisés pour mettre le feu à du matériel au cœur de la brasserie Motte Cordonnier Afrique (Mocaf). Présente dans le pays depuis 1953 et acquise en 1993 par Castel.

Accusé de financer le terrorisme dans la région du Sahel, la MOCAF est visée par des manifestations et des attaques en ligne depuis plusieurs semaines.

Bref, la population et le gouvernement centrafricains sont bien décidés à sécuriser et à mettre dehors les fauteurs de trouble et ceux qui nuisent à la paix et au développement du pays, qu’ils se trouvent dans le pays ou hors du continent.

Le Président namibien recadre un représentant allemand à propos de la Chine

La chaîne YouTube africaine 2nacheki a mis en ligne une vidéo de 2018 montrant le Président namibien en train de recadrer un ex-président du parlement allemand. Les deux hommes politiques discutent de la présence de la Chine en Namibie.

Une vidéo refait surface sur les réseaux sociaux, où Hage Gottfried Geingob, Président namibien, remet à sa place Norbert Lammert, président de la Fondation Konrad-Adenauer et ex-président du parlement allemand. Elle a été récemment mise en ligne par la chaîne YouTube africaine 2nacheki et par d’autres médias sur Twitter et YouTube.

Lors de cette rencontre, qui a eu lieu en novembre 2018, M. Lammert a fait une remarque au chef d’État namibien, selon laquelle il y aurait quatre fois plus de Chinois que d'Allemands en Namibie, contrairement à ce qu’il se passe dans d'autres parties du monde. "Quel est votre problème avec cela? Cela ressemble plus à un problème européen qu'au nôtre", a rétorqué M.Geingob.

Le Président namibien a noté que ses concitoyens, y compris les diplomates, étaient harcelés en Allemagne alors que les Allemands ne rencontraient aucun problème en Namibie. "Pourquoi parlez-vous des Chinois? Parlez plutôt des Allemands, de votre manière de nous traiter là-bas. Les Chinois ne nous traitent pas comme ça", a poursuivi M. Geingob. À chaque fois que les Européens viennent, ils parlent des Chinois, a déploré le chef de l’État. Et de préciser que des Chinois venaient en Namibie pour investir.

En février dernier, le Président Geingob a rencontré Zhao Weiping, nouvel ambassadeur de Chine. Le chef d’État a déclaré que la Namibie comptait sur une implication accrue des entreprises chinoises dans la croissance de son secteur de l'énergie verte, en particulier de l'hydrogène vert, selon le journal Namibia Economist.

cette tendance des pays africains de se détacher de l'axe US-OTAN n'est pas nouveau et ces pays sont en quête de nouveaux alliés, fiables comme la Russie, la Chine ou encore l'Iran. Le fait que les gouvernements africains commencent un à un à exprimer cette tendance souverainiste est une vague qui envahi petit à petit toute l'Afrique. l'axe US-OTAN n'a d'autres choix que d'accepter cette réalité, sinon, tôt ou tard, il sera dirigé vers la porte de sortie du continent.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV