Le secrétaire général du Hezbollah libanais, Seyyed Hassan Nasrallah, a prononcé un discours le lundi 6 mars à l’occasion du mois lunaire Chaabane qui marque d’ailleurs les jours anniversaires de l’heureuse naissance d’Abul Fadhl al-Abbas, le vénéré frère de l'Imam Hossein (béni soit-il), et de l’Imam Zayn al-Abidin, quatrième Imam des chiites (bénis soient-ils), célébrés respectivement comme la Journée des mutilés de guerre et la Journée des otages de guerre.
« Nous n’abandonnerons jamais nos prisonniers à leur sort », a affirmé à cette occasion, Hassan Nasrallah, avant d’évoquer la nécessité, pour la jeune génération de la Résistance, de connaître les prisonniers, surtout les prisonniers palestiniens, détenus par le régime sioniste.
Le secrétaire général du Hezbollah a par la suite ajouté : « L’Oumma islamique tout entière doit exprimer son appui au peuple palestinien. Tous les événements qui sont récemment survenus sont le signe que la fin du régime sioniste est proche. Toutes les mesures prises par ce régime ne feront que renforcer la détermination, la foi et l’endurance du peuple palestinien pour mener des opérations [martyres] contre Israël. »
Nasrallah a affirmé que la décision absurde du régime israélien de prévoir la peine capitale pour les auteurs des opérations martyres ne ferait que consolider les forces de la Résistance. Compatissant aux douleurs des habitants de la Cisjordanie occupée, de Qods et Qods-Est, de Naplouse et de Hawara, Nasrallah a affirmé que les événements de Hawara ont mis au grand jour la vraie nature des colons israéliens.
En allusion aux tentatives des militaires israéliens d’avancer sur les frontières terrestres, Nasrallah s’est voulu rassurant sur le fait que « l’équation de la Résistance protège aujourd’hui nos frontières, notre terre et notre mer » ; or, « seuls l’Iran et la Syrie ont soutenu l’équation de dissuasion » face à Israël.
C’est l’ennemi israélien qui devra subir les conséquences de tout atermoiement dans l’exploitation des ressources gazo-pétrolières
« Le Hezbollah l’a déjà souligné : au cas où le Liban serait interdit d’extraction de pétrole, le régime sioniste ne pourra pas en extraire non plus », a affirmé Nasrallah, ajoutant : « Nous ne céderons pas un pouce de terrain, nous ne passerons pas, non plus, à côté d’une seule goutte d’eau du Liban. C’est l’ennemi israélien qui va devoir subir les conséquences de tout atermoiement dans l’exploitation des ressources gazière et pétrolière. »
Nasrallah a tenu à dire que l’accord trouvé sur la démarcation des frontières maritimes ne signifie nullement une normalisation avec Israël. « Nous n’avons jamais cherché à satisfaire les États-Unis par quoi que ce soit. Par conséquent, il suffit que nous ayons l’impression que les États-Unis sont contents de notre moindre action ou prise de position ; et nous douterons de la justesse de notre propre décision. Quoi qu’il en soit, la démarcation des frontières maritimes constitue un important acquis historique ».
On n’attend pas que les pays étrangers élisent un président pour le Liban
Nasrallah a affirmé que le Hezbollah libanais ne capitulera jamais, et que le peuple libanais, non plus, n’abandonnera pas la résistance malgré ses conditions de vie difficiles.
« Nous n’acceptons pas qu’un président soit imposé au Liban de l’extérieur. En ce qui concerne l’élection du président, nous n’attendons pas que cela se fasse de l’extérieur du Liban et il n’y a pas question d’attendre quoi que ce soit des évolutions de la région ».
« Chaque parti libanais doit désigner son candidat à la présidence, puis si le Parlement atteint un quorum, le président sera directement élu », a indiqué Seyyed Hassan Nasrallah, et d’ajouter : « Il n’existe pas de “candidat du Hezbollah”. L’objectif de cette littérature est de supprimer la personne que nous soutenons. Quant à nous, nous avons également entamé un dialogue avec nos alliés pour soutenir un candidat à la présidentielle et ces consultations ont déjà porté leur fruit ».
Pour finir Nasrallah a affirmé que le Hezbollah soutiendrait la candidature de Sleiman Frangié, ajoutant : « Le pays a besoin de paix, de dialogue et de communication, sinon nous devons subir le vide présidentiel. Nos amis en Iran et en Syrie ne sont aucunement impliqués dans cette affaire. Nous travaillons nuit et jour afin que le président du pays puisse être désigné du jour au lendemain. »
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