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E-Press du 5 mars 2023

E-Press du 5 mars 2023

Au sommaire

1- Briansk : un néonazi revendique l’attaque

Le militant d’extrême droite Denis Nikitine a revendiqué l’attaque de Briansk, dénoncée par le Kremlin comme « terroriste », lors de laquelle deux civils sont morts.

Si Kiev dément toute implication, Nikitine évoque, lui, une opération coordonnée.

Dans une interview au journal britannique Financial Times publiée le 3 mars, Denis Kapoustine (également connu sous le nom de Denis Nikitine), un militant d’obédience néonazie, a revendiqué l’attaque de Briansk, assurant que l’opération avait bénéficié du soutien de Kiev.

Le 2 mars, deux civils avaient perdu la vie et un enfant avait été blessé après ce que Moscou avait qualifié d’opération « terroriste » menée par des « saboteurs ukrainiens » dans la région russe de Briansk. Dans son témoignage, le militant d’extrême droite explique que son organisation, le Corps des volontaires russes (RDK), basé en Ukraine, a mené l’opération afin, selon lui, de démontrer les faiblesses de la défense russe et d’inciter les citoyens de ce pays à prendre les armes contre les autorités.

Alors que Kiev a démenti être le commanditaire de cette attaque contre des civils, Kapoustine se montre pourtant très clair sur l’organisation du raid, précisant ne pas avoir eu connaissance de victimes, qu’il attribue à une « fusillade » dans « l’un des deux villages que ses hommes ont attaqués ».

Évoquant une coordination avec les autorités ukrainiennes, le néonazi rapporte : « Oui, bien sûr, cette action était convenue, sinon elle n’aurait pas pu avoir lieu [...] Comment imaginez-vous que j’ai pu passer là-bas dans la nuit sombre ? »

Et de poursuivre : « Il y a des ponts minés, des caméras, des drones à récepteur calorifique, des points d’observation ouverts cachés. Si je ne l’avais pas coordonné avec quelqu’un [de l’armée ukrainienne]... je pense que nous aurions tout simplement été détruits. »

Né à Moscou, Denis Kapoustine est un ancien combattant de MMA connu pour ses accointances avec la mouvance néonazie et suprématiste blanche européenne, comme le souligne le Financial Times.

Le journal précise qu’il est également le fondateur d’une marque de vêtements, White Rex, dont l’orientation politique laisse peu de place au doute. Sur le site de la marque, on peut par exemple trouver un t-shirt représentant un poing sur fond de soleil noir (symbole régulièrement utilisé par l’extrême droite ukrainienne), accompagné du descriptif suivant : « Un poing américain comme symbole de la violence de rue couronnant un poing blanc – un message politique clair. »

Le gouverneur de la région de Briansk, Alexandre Bogomaz, avait annoncé qu’un groupe de « saboteurs ukrainiens » avait mené une attaque contre plusieurs localités du district de Klimovo. Une source des forces de l’ordre, citée par l’agence TASS, avait par la suite rapporté que des combats étaient en cours, évoquant la présence de « plusieurs dizaines de combattants armés ».

Commentant l’attaque et son bilan, le président russe Vladimir Poutine avait dénoncé le jour même les « néonazis » et les « terroristes » ayant perpétré un « attentat » contre des « civils ».

Le lendemain, le ministère russe des Affaires étrangères a accusé les assaillants d’avoir utilisé « des armes de l’OTAN », posant ainsi la question de la complicité des pays de l’organisation politico-militaire dans ce que les autorités russes considèrent comme un « acte terroriste ». La diplomatie russe a en outre souligné que « les responsables ukrainiens ont admis à maintes reprises que toutes leurs actions étaient menées avec l’approbation et le soutien des États-Unis et d’autres pays de l’OTAN ».

La présidence ukrainienne a quant à elle affirmé qu’il s’agissait d’une « provocation délibérée » russe qui viserait, selon elle, à justifier l’offensive militaire que mène la Russie en Ukraine depuis plus d’un an.

Source : RT France

2- Blinken/Lavrov au G20 : Quand les diplomates doivent s’excuser de faire de la diplomatie

Par Karine Bechet-Golovko

Tout en refusant haut et fort de rencontrer son homologue russe, Blinken s’est approché pour une discussion dans les couloirs. Quoi de plus normal, entre diplomates, que de discuter ? C’est bien l’intérêt de ces grandes messes globales, que de permettre des rencontres informelles. Mais ce temps est révolu. Désormais, le porte-parole du département d’État a dû refuser de s’excuser devant les journalistes de cette discussion. Donc, désormais, la question d’une excuse pour échange diplomatique avec la Russie se pose dans les pays de l’Axe. De quel processus de paix parliez-vous ?

Les médias anglo-saxons sont tout en émoi : Blinken a rencontré Lavrov pour la première fois depuis février dernier. Que l’on prenne le Financial Times ou le NYT, nous avons droit à la même exclamation : c’est la première rencontre ! Suivie d’une interrogation : cela doit bien vouloir dire quelque chose…

Surtout qu’il est important de remettre cette rencontre, de 10 minutes, dans un couloir, dans son contexte. Blinken déclarait juste avant jamais, Ô grand jamais, ne rencontrer Lavrov dans les conditions actuelles, croix de bois, croix de fer… Pourtant, les autorités russes déclarent bien le contraire, Blinken cherchait le contact.

« Des responsables russes ont déclaré que M. Blinken avait cherché à rencontrer M. Lavrov, bien que M. Blinken ait déclaré aux journalistes un jour plus tôt, avant de prendre l’avion d’Ouzbékistan pour l’Inde, qu’il n’avait pas l’intention de rencontrer à la conférence M. Lavrov ou M.. Qin. »

Bref, si on oublie un instant les hésitations politico-communicationnelles, sur le mode du je voudrais bien, mais je ne veux pas être le premier, une rencontre « par hasard » a donc bien été organisée au G20.

« La rencontre imprévue avec Sergueï V. Lavrov, ministre russe des Affaires étrangères, lors d’une conférence internationale à New Delhi, a montré que l’administration Biden voyait le besoin de rétablir des contacts diplomatiques en personne avec Moscou, afin que les deux gouvernements puissent discuter de la guerre, qui dure depuis un an, ainsi que des problèmes qui vont au-delà. »

Tout cela est en fait absolument normal. Blinken a traditionnellement demandé à Lavrov que Moscou arrête de défendre ces territoires russes, pardon « d’agresser l’Ukraine », que la Russie continue à prendre unilatéralement des obligations internationales quand les USA en sont sortis, oups qu’ils renoncent à la suspension du traité New Start, et que leur citoyen soit libéré, indépendamment de la législation russe. Bref, la routine.

Et cette brève rencontre, qui n’aura strictement aucun impact, a mis en émoi ce si petit monde. Bien que Maria Zakharova, pour la Russie, en ait à juste titre minimisé l’importance, le porte-parole du département d’État, Ned Price, devant les journalistes, a déclaré que Moscou tentait d’en faire tout un plat.

En fait, Ned Price s’est trouvé confronté à cette situation quand un journaliste lui a demandé pourquoi Blinken a discuté avec Lavrov de l’Ukraine, si la Maison-Blanche déclare constamment que des pourparlers sur l’Ukraine avec la Russie ne peuvent se passer qu’avec l’Ukraine.

 “Blinken a parlé uniquement des 10 points de la proposition du président ukrainien Vladimir Zelensky”, a-t-il déclaré.

Les journalistes souhaitaient également savoir, si Blinken avait vraiment demandé une rencontre, et pourquoi il avait décidé d’avoir de tels contacts en ce moment, et si cela signifiait des changements dans la situation et les approches de Washington concernant les relations avec Moscou. »

Donc, le simple fait, que deux diplomates se rencontrent, soulève des questions… La réponse de Ned Price a été directe : « Nos collègues russes essaient de faire tout un plat. Nous considérons qu’il est important de noter, qu’il ne s’agissait pas d’une réunion à part entière, mais d’un court contact. Nous ne nous excuserons pas d’avoir agi dans notre propre intérêt, a déclaré Ned Price lors du briefing. »

Ce n’est vraiment pas le temps de la diplomatie… Celle-ci est incompatible avec le fanatisme, elle demande de la finesse. Une finesse, qui n’est pas à l’ordre du jour.

Karine Bechet-Golovko

Source : Réseau international 

3- Nord Stream : Un général français accuse l’Occident

Qui est l’auteur du sabotage des gazoducs Nord Stream ? Six mois après les explosions, il n’y a toujours pas de réponse officielle. Selon un ancien chef de la mission militaire française auprès de l’ONU, qui écarte la responsabilité russe, l’absence de résultats des trois enquêtes occidentales à ce sujet montre qu’on cherche à les dissimuler.

L’absence de résultats des trois enquêtes ouvertes en Occident pour élucider les actes de sabotage sur les Nord Stream laisserait croire que quelqu’un veut les cacher, a fait savoir, le 3 mars, le général Dominique Trinquand, ancien chef de la mission militaire française auprès de l’ONU, sur la chaîne de télévision française LCI.

« La question de “À qui profite le crime ?” doit être posée […]. Il est certain que ces tuyaux appartiennent à une société russe et que donc le crime, a priori, ne profiterait pas aux Russes. Ce qui me frappe : vous avez une enquête allemande, une enquête suédoise, une enquête danoise qui, a priori, ont récupéré pas mal d’éléments. Or, on n’a pas vraiment de conclusions. C’est que probablement il y a des conclusions qu’on ne veut pas donner », a indiqué le général.

L’article de Hersh serait crédible ?

Selon le général Trinquand, l’article du lauréat du prix Pulitzer Seymour Hersh sur la responsabilité des États-Unis et de la Norvège dans le sabotage des Nord Stream peut être considéré comme fiable. Le haut gradé note que n’importe qui peut vérifier les itinéraires des navires mentionnés dans le document.

Il salue les efforts du journaliste américain qui a reconstitué la manœuvre de l’OTAN, c’est-à-dire « une action des plongeurs en mer Baltique et une action d’un avion qui lance des bouées ». Le militaire français rappelle que tous les éléments de cette enquête peuvent être vérifiés.

Pour le général Trinquand, il y aurait un mutisme, même si la responsabilité de Washington est connue de tous.

« Les Danois, les Norvégiens, les Allemands, les Suédois ne diraient pas s’ils savaient que c’était les Américains », a-t-il conclu.

L’enquête de Seymour Hersh

Le très expérimenté Seymour Hersh a publié le 8 février les résultats de son enquête journalistique sur les explosions ayant endommagé en septembre trois des quatre conduites des pipelines Nord Stream 1 et 2, reliant la Russie à l’Europe via la mer Baltique. Il a affirmé que des plongeurs américains avaient posé des explosifs sur les tuyaux sous-marins l’été dernier, sous le couvert d’exercices de l’OTAN Baltops-2022. Trois mois plus tard, les Norvégiens ont actionné les bombes, ajoute M.Hersh.

Le Pentagone a plus tard déclaré à Sputnik que les États-Unis n’avaient rien à voir avec les explosions.

Source : Sputnik 

4- Zelensky : les USA doivent se battre parce que c’est l’OTAN

Les États-Unis d’Amérique enverront leurs fils et leurs filles à la guerre tout comme nous envoyons nos enfants à la guerre aujourd’hui. Ils doivent se battre parce que c’est l’OTAN.

Source : South Front

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SOURCE: FRENCH PRESS TV