Le Mouvement de résistance islamique palestinien, Hamas, a critiqué certains États arabes pour la normalisation de « relations diplomatiques » avec Israël, déclarant que cela n'a apporté au monde musulman rien d'autre que la destruction.
« Le régime usurpateur israélien n'a offert aux Arabes rien d'autre que la destruction, au lendemain de la normalisation de ses relations diplomatiques avec un certain nombre de pays arabes », a déclaré samedi 4 mars, Khaled Mechaal, chef du bureau politique du Hamas.
Selon lui, « la montée des tensions dans les territoires occupés est susceptible d'atteindre un niveau dangereux en raison des mesures d'escalade du régime de Tel-Aviv ».
Il a estimé que la normalisation des liens entre certains pays arabes et Israël porterait préjudice aux actuelles et futures générations arabes et musulmanes mais aussi à la sécurité régionale.
« Le principal objectif de la normalisation est la destruction des pays arabes ; c'est un coup de poignard dans le dos de la nation palestinienne », a-t-il dénoncé.
Dans le cadre des accords d'Abraham parrainés par les États-Unis, le régime israélien a normalisé les relations diplomatiques avec les Émirats arabes unis, Bahreïn, le Soudan et le Maroc en 2020.
Les dirigeants palestiniens, les militants aussi bien que les gens ordinaires ont rejeté à plusieurs reprises les accords de normalisation arabo-israéliens, les qualifiant de coup de poignard dans le dos du peuple palestinien.
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Plus loin dans ses propos, Mechaal a déclaré que le régime israélien d'extrême droite dirigée par le Premier ministre Benjamin Netanyahu a mis à son ordre du jour l’aggravation des tensions à Qods, dans les esplanades de la mosquée al-Aqsa et en Cisjordanie, soulignant que la paix ne peut pas être réalisé sans endurance.
Il a précisé que la situation sur le terrain s'aggraverait pendant le mois béni de Ramadan en raison de l’obstination du régime sioniste qui persiste à poursuivre ses crimes et exactions.
« Nous sommes confrontés à une situation difficile. Le peuple palestinien sait que la libération de sa patrie n'aura lieu que par une résistance féroce », a-t-il réaffirmé. Et d’indiquer : « Les Palestiniens doivent s'unir sur le champ de bataille, nous devons nous unir contre le cabinet des voyous, tout comme le front de la Résistance s'est uni à Naplouse, à Jénine, dans la bande de Gaza et ailleurs. »
Mechaal a également dénoncé la récente réunion tenue dans la station balnéaire jordanienne d'Aqaba à laquelle ont assisté de hauts responsables d'Israël, de l'Autorité autonome palestinienne, des États-Unis, de Jordanie et d'Égypte, avant d’ajouter : « Les criminels sionistes ne s'engagent dans aucun accord, c'est ce que nous avons vu après la soi-disant réunion de sécurité d'Aqaba. »
Les tensions se sont intensifiées dans toute la Cisjordanie alors que les forces israéliennes lancent des attaques quotidiennes dans la région sous prétexte d’arrêter ce que le régime appelle des Palestiniens « recherchés ». Les raids débuchent généralement sur des attaques meurtrières contre les Palestiniens.
Au cours des derniers mois, Israël a intensifié ses attaques contre des villes palestiniennes à travers des territoires occupés de la Palestine. À la suite de ces attaques, des dizaines de Palestiniens ont perdu la vie et de nombreux autres ont été arrêtés.
Un Palestinien a été tué, des centaines d’autres ont été blessés, et des dizaines de maisons et de voitures ont été incendiées dimanche 26 février par des colons extrémistes dans la ville de Hawara à Naplouse en Cisjordanie.
Le 22 février, des affrontements d’envergure ont éclaté à Naplouse. Les forces israéliennes ont bloqué toutes les entrées de la ville du nord de la Cisjordanie avant d'encercler une maison où se trouveraient deux commandants de la Résistance palestinienne, identifiés comme Hossam Isleem et Mohammad Abdulghani.
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Au moins 11 Palestiniens, dont deux combattants de la Résistance, ont été tués lors de l’affrontement. 102 autres personnes ont également été blessées, dont 82 touchées par des balles réelles, selon le ministère palestinien de la Santé.
De plus, le 26 janvier, les militaires israéliens ont attaqué la ville de Jénine et son camp de réfugiés voisin dans le nord de la Cisjordanie, tuant dix Palestiniens.
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Les Nations unies ont désigné 2022 comme l'année la plus meurtrière pour les Palestiniens de Cisjordanie en 16 ans : les forces israéliennes ont tué au moins 171 Palestiniens en Cisjordanie et dans l'Est de Qods, dont plus de 30 enfants. Au moins 9 000 autres ont été blessés.
