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Zoom Afrique du 2 février 2023

Le Burkina donne "un délai d'un mois" pour "le départ définitif de tous les personnels militaires français en service dans les administrations militaires burkinabè".

Les titres de la rédaction :

  • Ghana : Lukoil envisage de céder ses intérêts dans le champ pétrolier offshore de Pecan
  • Kenya : la CBK prévoit de lancer une plateforme d’achat de bons et obligations du Trésor à partir du téléphone mobile
  • RDC: des dizaines de jeunes manifestent à Kinshasa contre la venue de Macron
  • Mines, textile, agriculture… : Qatariens et Émiratis en quête d’opportunités d’investissements au Cameroun

Les analyses de la rédaction :

Burkina: les dernières forces de Barkhane mises à la porte

La souveraineté du Burkina Faso est retrouvée : le pays des Hommes intègres n’est pas prêt de la perdre si facilement. Cette souveraineté est très importante pour le Burkina Faso, et c'est dans ce cadre que dans un communiqué daté du 28 février 2023 du ministère des affaires étrangères, les autorités burkinabè dénoncent l’accord militaire signé en 1961 entre Paris et Ouagadougou.

« Le gouvernement du Burkina Faso dénonce l’accord d’assistance militaire technique, conclu à Paris le 24 avril 1961 entre la République de Haute Volta et la République française, y compris ses deux annexes », peut-on lire dans une correspondance adressée au ministère de l’Europe et des affaires étrangères de la France.

Le ministère des affaires étrangères, de la coopération régionale et des Burkinabè de l’extérieur informe également la partie française que la présente dénonciation prend effet dans un délai d’un mois suivant sa réception.

Le Burkina donne "un délai d'un mois" suivant la réception de ce courrier pour "le départ définitif de tous les personnels militaires français en service dans les administrations militaires burkinabè".

Le 18 janvier, les autorités de Ouagadougou avaient demandé le départ, dans un délai d'un mois, de la force française Sabre au Burkina Faso ainsi que celui de l'ambassadeur de France, Luc Hallade. Ce dernier a été rappelé à Paris pour "mener des consultations".

Les portes du Sahel sont désormais totalement fermées aux forces françaises et à tout ceux qui chercheraient à s'ingérer dans les affaires du pays et de le déstabiliser.

Cette nouvelle décision du gouvernement burkinabé est en effet dans la logique de ce qui est arrivée il y a un mois ! Tout le monde sait que la présence des militaires français dans les services des Armées africaines est le nid des espions au service des armées occidentales. 

Au fait, politiquement parlant, alors même que la France et ses acolytes croyaient avoir pu une bonne fois pour toutes se débarrasser du spectre de Thomas Sankara via un procès-parodie où au lieu que les colonialistes blancs soient accusés d’avoir assassiné ce héros de l’indépendance africaine, on a accusé les colonisés noirs, Traoré a montré qu'il a plus d'un tour dans son sac et cette dernière décision est un coup de plus contre l'axe US-OTAN.

Signe des temps, on voit que dans les capitales de l’Afrique francophone (RDC, Gabon), les esprits s’échauffent avant l’arrivée d'Emmanuel Macron. Les français peuvent toujours faire semblant de ne rien voir, mais cette vague anti-colonialiste est en train de s'étendre et n'est pas prête de s'arrêter.

RDC : la France bientôt expulsée ?

Désormais ni au Sahel, ni en Centrafrique ni en RDC, la Francafrique n'est la bienvenue.

Même si depuis la présidence Tshisekedi, la politique panafricaniste de son prédécesseur Kabila à été piétinée, le peuple congolais reste de son côté conscient des complots de cet axe colonialiste.

Dans la capitale congolaise, des jeunes ont manifesté ce mercredi 1er mars contre la venue prochaine d’Emmanuel Macron.

En République démocratique du Congo, des jeunes envoient déjà un message d’hostilité à Emmanuel Macron, qui entame ce mercredi 1er mars sa tournée de quatre jours en Afrique centrale. « Macron assassin, Poutine au secours », « Macron parrain de la balkanisation de la RDC », « les Congolais disent non à la politique de la France » ou encore « Macron indésirable en RDC« , scandaient les jeunes manifestants rassemblés devant l’ambassade de France à Kinshasa.

Une manifestation qui intervient alors que Macron est attendu en fin de semaine à Kinshasa. Ces manifestant reprochent à la France de soutenir le Rwanda qui agresse leur pays dans l’Est. Si Paris a condamné cette agression, les manifestants estiment qu’ils s’agit s’agit d’une réaction de façade.

« Nous sommes ici pour dire non à l’arrivée d’Emmanuel Macron car la France est complice de notre malheur », a déclaré Josue Bung, du mouvement citoyen « Sang-Lumumba ». Les drapeaux russes signifient « qu’on n’a plus besoin de la France, nous souhaitons collaborer avec des partenaires fiables, comme la Russie ou la Chine », a lancé Bruno Mimbenga, un autre organisateur de la manifestation.

Avant de quitter Paris, Emmanuel Macron sait déjà qu’il ne sera pas en terrain conquis en République démocratique du Congo.

Le ras-le-bol des Congolais se fait de plus en plus ressentir en RDC concernant leur insécurité et notamment concernant les ingérences de l'Occident dans les affaires intérieures du pays, mais également de voir que des pays africains continuent de se plier aux volontés des Occidentaux alors que l'Afrique cherche à se défaire de ces néocolons.

Wagner: la Centrafrique irritée par la proposition des USA

Plusieurs experts affirment que lors du dernier sommet USA-Afrique, Washington aurait exprimé ses inquiétudes dans un mémorandum adressé au président centrafricain Faustin-Archange Touadéra concernant les activités du groupe Wagner dans ce pays.

Nous avons contacté Pierre Claver Nkodo, éditorialiste et directeur de la publication Horizons nouveaux, magazine international paraissant à Douala au Cameroun, afin d’en savoir plus.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV