Le ministre égyptien des Affaires étrangères est arrivé lundi 27 février à Damas. Il s’agit de la première visite du genre d’un haut diplomate égyptien depuis le début de la guerre parrainée par les puissances étrangères contre la Syrie il y a plus de dix ans.
Selon l’agence de presse officielle syrienne SANA, le ministre égyptien des Affaires étrangères Sameh Choukri a rencontré lundi le président syrien Bachar al-Assad au palais présidentiel à Damas, réaffirmant la solidarité de son pays avec la Syrie et sa volonté de continuer à soutenir les Syriens à la suite du tremblement de terre dévastateur du 6 février.
Il a également transmis les salutations du président égyptien Abdel Fattah al-Sissi au président syrien et a appelé à la poursuite du développement des relations amicales établies de longue date entre les deux pays.
Choukri a affirmé que les relations entre Le Caire et Damas sont essentielles pour protéger le monde arabe des menaces et défis potentiels, soulignant que l’Égypte soutiendra toujours toute initiative apte à aider la Syrie et servirait les intérêts de tous les Syriens.
Pour sa part, Assad a souligné l’importance historique des relations syro-égyptiennes, avant d’indiquer que l’amélioration des conditions de vie des nations arabes dépendrait de la promotion des relations diplomatiques entre les États arabes.
Il a également tenu à apprécier l’accueil chaleureux offert par l’Égypte aux réfugiés syriens après le déclenchement de la crise soutenue par les étrangers dans son pays. « Un tel comportement témoigne des liens solides qui existent déjà entre les deux nations », a-t-il affirmé.
À son arrivée à Damas, Sameh Choukri a déclaré aux journalistes que le but de sa visite était avant tout humanitaire, « et de transmettre notre solidarité - de la part des dirigeants, du gouvernement et du peuple égyptiens au peuple syrien ».
« L’Égypte attendait avec impatience de pouvoir fournir plus d’assistance aux Syriens sinistrés par le séisme “en pleine coordination avec le gouvernement syrien”», a ajouté Choukri, aux côtés de son homologue syrien Fayçal Meqdad.
« Lorsque le ministre des Affaires étrangères d’Égypte vient à Damas, [c’est comme si] il vient chez lui, chez son peuple et dans son pays », a affirmé le chef de la diplomatie syrienne.
Cette évolution survient un jour seulement après l’arrivée à Damas de plusieurs présidents de Parlements arabes et de législateurs arabes de haut niveau pour rétablir l’adhésion de la Syrie à la Ligue arabe, suspendue il y a près de 12 ans en raison du conflit parrainé par les puissances étrangères.
Les législateurs ont été reçus par le président de l’Assemblée du peuple syrien, Hammouda Sabbagh, lequel a affirmé que le retour de la Syrie dans le giron diplomatique arabe est crucial pour toute action arabe conjointe visant à faire face aux défis et crises actuels.
Les appels au retour de la Syrie dans la Ligue arabe se sont intensifiés après le tremblement de terre dévastateur qui a frappé le pays au début du mois.
Le président du Parlement irakien Mohammed al-Halboussi a exhorté samedi tous les pays arabes à adopter une décision définitive sur le retour de la Syrie dans le giron diplomatique arabe, tandis que le ministre jordanien des Affaires étrangères et des Expatriés, Ayman Safadi, a souligné lui l’importance du retour de la Syrie au sein de la Ligue arabe pour agir en tant que membre actif et efficace dans les processus décisionnels.
La semaine dernière, le président syrien Bachar al-Assad s’est rendu à Oman et a rencontré le sultan Haïtham ben Tariq Al Said.
Oman a été l’un des rares États arabes à maintenir des relations diplomatiques avec Damas après l’éclatement de la guerre soutenue par les étrangers contre le pays arabe en mars 2011, et cela malgré la pression des États-Unis et d’autres alliés du golfe Persique.
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