Le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, a vivement critiqué les États-Unis et « une poignée d’États » dirigés par Washington pour avoir manipulé le concept des droits de l’homme conformément à leurs propres objectifs politiques.
Le haut diplomate iranien a fait ces remarques lors d'une allocution à la 52e session ordinaire du Conseil des droits de l’homme lundi à Genève en Suisse.
« Les mécanismes des droits de l’homme de l’ONU pourraient et devraient contribuer à la promotion et à la protection des droits de l’homme par le biais d’un véritable dialogue, d’une interaction constructive et d’une coopération basée sur le respect mutuel pouvant produire de nouvelles capacités », a déclaré Amir-Abdollahian.
Le plus haut diplomate iranien a ajouté : « Les institutions des droits de l’homme, y compris le Conseil, ont été malheureusement transformées en un instrument de politique étrangère par une poignée d’États dirigés par les États-Unis. »
Notant que le CDH devrait promouvoir des relations amicales entre les nations en respectant le principe de l’égalité des droits et de l’autodétermination des peuples, Amir-Abdollahian a affirmé : « Le Conseil a cependant été contraint en pratique d’adopter certains programmes qui ne servent pas ces buts et principes et ne contribuent pas, non plus, aux relations amicales entre les nations ».
« Le Conseil doit retrouver sa crédibilité et son efficacité en défendant “les principes de coopération et de dialogue authentique” entre les États membres », a déclaré le ministre iranien des Affaires étrangères.
Abordant les sanctions unilatérales qui ont été imposées par les États-Unis et leurs alliés occidentaux à d’autres pays pour des raisons purement politiques, Amir-Abdollahian a affirmé : « Les mesures coercitives unilatérales, aussi illégales qu’inhumaines, représentent un cas de violation systématique et flagrante des droits humains fondamentaux des populations ciblées. »
« Les administrations consécutives des États-Unis doivent être tenues responsables des crimes atroces qu'elles ont perpétrés. Les États européens ou non européens qui se conforment, et se conforment excessivement, aux mesures coercitives unilatérales des États-Unis devraient être eux aussi tenus responsables en tant que complices du crime », a déclaré le chef de la diplomatie iranienne.
Amir-Abdollahian a poursuivi en affirmant que ni les États-Unis ni les pays qui leur emboîtent le pas en adoptant les politiques brutales ne sont, moralement parlant, bien qualifiés pour parler de la situation des droits de l’homme en Iran.
« C’est une pure hypocrisie de défendre les droits humains des Iraniens tout en privant ces mêmes personnes de leurs droits fondamentaux à la santé, à l’éducation et à la vie », a-t-il souligné.
Amir-Abdollahian a ajouté : « Les États-Unis sont à eux seuls responsables de la majeure partie des violations systématiques et graves des droits de l’homme, car ils se classent au premier rang en termes d’agressions et d’interventions militaires, de coups d’État et d’embargos économiques concoctés contre d’autres pays. »
Pays européens impliqués dans la disculpation des terroristes
Ailleurs dans ses remarques, Amir-Abdollahian a noté que l’émergence de groupes terroristes et extrémistes à travers le monde est l’un des principaux défis de l’ère actuelle.
« La République islamique d’Iran a toujours été à l’avant-garde de la lutte contre le terrorisme. Notre région n’oubliera pas les dévouements consentis par le général Soleimani et la lutte menée par le général martyr contre le terrorisme de Daech. L’Iran ne ménagera aucun effort pour traduire en justice les auteurs de ce crime, de cet assassinat ».
Le ministre iranien des Affaires étrangères a également déclaré : « Le rôle des groupes terroristes anti-iraniens dans les récentes émeutes dans mon pays était évident. »
« Certains États européens ont été impliqués dans la disculpation de terroristes en raison de leurs doubles standards. Ils ont fourni des facilités financières et logistiques considérables aux éléments violents ou terroristes pendant les émeutes. »
« À cet égard, un certain nombre de chaînes de télévision en langue persane, basées aux États-Unis et au Royaume-Uni, se sont livrées à la provocation de la haine et à la propagation de la violence en pleines émeutes en Iran », a-t-il déclaré.
Démystifiant les allégations des médias occidentaux sur la répression des femmes en Iran, Amir-Abdollahian a déclaré : « Nos femmes, ont, au cours de ces années, enregistré des progrès et acquis remarquables dans divers domaines de la science et de l’éducation, de la santé et des traitements médicaux, des activités sociales et politiques, laissant découvrir au monde une image de la femme iranienne, puissante et dynamique, dans tous les domaines politiques, internationaux, sociaux, scientifiques, technologiques et commerciaux.
« Pour nous, le respect des “droits de l’homme et de la dignité [des êtres humains] » est une valeur fondamentale ancrée dans notre tradition nationale et nos croyances religieuses. Et nous avons travaillé sans relâche et constamment pour une meilleure protection et promotion des droits de l’homme et de la dignité [des êtres humains]. Tout au long de notre longue histoire, nous avons appris que nous ne devrions être ni découragés ni distraits par les probabilités », a poursuivi le chef de la diplomatie iranienne.
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