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Les forces bahreïnies arrêtent deux enfants pour violation des droits

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Une Bahreïnie passe devant des images de prisonniers politiques collées sur un mur à Sanabis, Bahreïn, le 22 octobre 2015. ©AP

Les forces bahreïnies ont une fois de plus repris leur répression contre les manifestants bahreïnis, agressant deux enfants du village de Diraz, qui abrite Cheikh Issa Qassem, le chef spirituel de la majorité chiite de Bahreïn, pays riverain du golfe Persique. 

Les deux jeunes hommes, Mojtaba Mounir et Mahdi Sayyed Maitham, ont été arrêtés jeudi 23 février par les forces bahreïnies, ont fait savoir des sources d’information.

« La reprise des arrestations en février 2023 coïncide avec le 12e anniversaire de la révolution à Bahreïn, au cours de laquelle les citoyens exigent la démocratie, la justice sociale, les réformes ainsi qu'un plan politique global », a déclaré la Société nationale islamique al-Wefaq dans un communiqué.

Al-Wefaq a également ajouté que la politique d'arrestations et de remplissage des prisons avec des manifestants était une politique immature qui reflétait le chaos sécuritaire et juridique.

Avertissant que le régime bahreïni va dans la mauvaise direction, le communiqué a poursuivi que l'attitude du régime montrait la profondeur de la crise politique et l'absence de toute solution sérieuse pour résoudre le statu quo.

« L'emprisonnement, la torture et la répression de la nation par le régime sont des signes d'absence d'accord national, a ajouté le communiqué. Une telle attitude est le reflet de la fausseté des slogans avancés par le régime d'al-Khalifa sur la coexistence pacifique. »

Depuis le début des troubles à Bahreïn, plusieurs groupes de défense des droits de Bahreïn ont fermement dénoncé la violation continue des droits de centaines d'enfants par le régime d'al-Khalifa.

Dans ce droit fil, les détenus de la prison centrale Jaw ont publié jeudi un communiqué, faisant savoir que si la situation dans la prison continuait de s'aggraver, ils déclareraient une grève de la faim illimitée.

Des sources bien informées ont mis en garde contre les conditions déplorables dans la prison Jaw à Bahreïn, affirmant qu'un grand nombre de prisonniers ont été brutalement battus et soumis à diverses formes de torture physique.

Auparavant, une organisation indépendante de défense des droits humains a tiré la sonnette d'alarme sur les « conditions insaturables » à la prison de Jaw à Bahreïn. Les prisonniers souffraient de taux élevés de problèmes de santé chroniques.

Le Centre bahreïni pour les droits de l'homme a déclaré que les responsables de la prison ont intensifié leurs mesures répressives et le harcèlement des prisonniers politiques, dont le défenseur des droits de l’homme, Abdulhadi al-Khawaja.

En 2011, la population bahreïnie s’est soulevée en masse contre la politique de plusieurs décennies de Manama consistant à marginaliser et à tyranniser la majorité chiite. Elle exige que le régime d’al-Khalifah abandonne le pouvoir et qu’un système démocratique représentant tous les Bahreïnis soit établi.

Le régime de Manama, cependant, a riposté aux revendications d’égalité sociale avec une poigne de fer, réprimant les voix dissidentes.

Au cours de la dernière décennie, le régime a arrêté environ 15 000 personnes en raison de leurs opinions politiques, devenant ainsi le premier pays arabe avec 4 500 prisonniers politiques.

Il est à noter que les troupes d'Arabie saoudite et des Émirats arabes unis ont été déployées pour aider le petit pays riverain du golfe Persique dans sa répression de la dissidence.

Des dizaines de personnes ont perdu la vie et des centaines d'autres ont été blessées à la suite de la répression du régime d'al-Khalifa contre la dissidence.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV