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Allemagne : aucune raison légale de prendre des mesures contre le CGRI

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
La ministre allemande des Affaires étrangères, Annalena Baerbock. (Archives)

L'Allemagne affirme qu'il n'y a aucune base légale d'inclure le CGRI sur la liste des organisations dites « terroristes », faisant écho aux remarques faites le mois dernier par le chef de la politique étrangère de l'Union européenne.

S'exprimant lundi à l'issue d'une réunion des ministres des Affaires étrangères de l'UE à Bruxelles, la ministre allemande des Affaires étrangères Annalena Baerbock a déclaré que les experts allemands n'avaient trouvé aucun fondement juridique pour justifier une action contre le CGRI.

« Pour l'instant, nous n'avons pas de fondement juridique dans l'UE pour désigner le [Corps] des Gardiens de la Révolution [islamique] comme [une] organisation terroriste », a-t-elle déclaré.

Cela intervient alors que le bloc des 27 a imposé des sanctions à l'Iran suite aux émeutes, soutenues par l'étranger, qui ont éclaté dans certaines villes iraniennes en septembre dernier.

Des émeutes ont éclaté en Iran à la mi-septembre après la mort d’une Iranienne de 22 ans en garde à vue. Mahsa Amini s’est évanouie dans un poste de police de Téhéran et a été déclarée morte trois jours plus tard dans un hôpital. Un rapport officiel de l’Organisation iranienne de médecine légale a conclu que sa mort a été causée par une maladie plutôt que par de prétendus coups à la tête ou à d’autres organes vitaux du corps.

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Après l'annonce de son décès, les émeutiers ont brutalement attaqué les forces de sécurité et causé des dégâts massifs aux biens publics. Des dizaines de personnes et de membres du personnel de sécurité ont été tués. Les services de renseignement iraniens y ont trouvé l'empreinte d'agences d'espionnage américaines et occidentales. 

Le mois dernier, le Parlement européen a adopté un amendement appelant l'UE et ses États membres à inclure le CGRI sur leur liste noire pour ce qu’il a appelé de violations présumées des droits de l'homme lors des récentes émeutes. Le Parlement européen a également adopté une autre résolution, appelant à davantage de sanctions contre des individus iraniens.

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Le général de division Hossein Salami, commandant en chef du CGRI, dénonçant la résolution du Parlement européen, a averti que les Européens subiraient les conséquences de leur décision.

Le 23 janvier, cependant, le chef de la politique étrangère de l'Union européenne, Josep Borrell, a déclaré que le bloc ne pouvait pas désigner le CGRI comme une entité « terroriste » sans une décision de justice de l'UE.

S'exprimant devant une réunion des ministres des Affaires étrangères de l'UE à Bruxelles, Borrell a déclaré qu'une décision de justice avec une « condamnation juridique concrète » était d’abord nécessaire avant que le bloc lui-même puisse appliquer une telle désignation.

« C'est quelque chose qui ne peut être décidé sans un tribunal, une décision de justice est d'abord nécessaire. Vous ne pouvez pas dire que je vous considère comme un terroriste parce que je ne vous aime pas », a déclaré Borrell aux journalistes.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV