La Direction générale de l'aviation civile (DGAC) a annoncé mardi l'annulation de 30% des vols jeudi à l'aéroport parisien d'Orly. D'autres aéroports hexagonaux, comme à Lyon ou à Marseille, sont également touchés. Cette décision a été prise dans un contexte de grève des contrôleurs aériens contre la réforme des retraites.
L'administration a demandé mardi aux compagnies aériennes de renoncer préventivement à 30% de leurs vols jeudi 16 février à l'aéroport de Paris-Orly. En région aussi, le trafic aérien va être perturbé. La Direction générale de l'aviation civile (DGAC) a ainsi exigé des transporteurs qu'ils annulent 20% de leurs mouvements prévus ce jour, sur les aéroports de Toulouse, Marseille, Lyon, Montpellier et Nantes, a rapporté le journaliste de l'AFP.
Ces décisions s'expliquent par le manque de contrôleurs aériens, de nombreux salariés de cette profession se mobilisant contre la réforme des retraites. C'est la première fois depuis le début du mouvement que d'autres aéroports que celui d'Orly sont touchés par ces demandes d'"abattements", nécessaires au nom de la sécurité. Celles-ci visent à mettre en adéquation le trafic aéroportuaire et le nombre de contrôleurs disponibles pour le gérer.
La DGAC précise que les perturbations ne se limiteront pas à jeudi. « Du mercredi 15 février dans la soirée au vendredi 17 février à 6 heures du matin », il faut s’attendre à des « annulations et des retards ». La DGAC invite les passagers qui le peuvent à « reporter » leur voyage.
Samedi, pour la quatrième journée de mobilisation contre le projet du gouvernement, la DGAC avait dû demander l’annulation de près de la moitié des vols à l’aéroport de Paris-Orly le matin pour l’après-midi même. L’aéroport de Toulouse avait également dû fermer de manière inopinée en soirée. Les préavis de grève n’ayant pas été « relayé » chez les contrôleurs aériens, aucun service minimum n’avait été mis sur pied.