Les titres de la rédaction :
Les analyses de la rédaction :
1. RCA : attentat terroriste dans une base des FACA
En République centrafricaine, la base de l'armée nationale aurait été victime d'un attentat terroriste avec un drone de l'ONU.
La MINUSCA est connue depuis longtemps pour ses manœuvres de déstabilisation en RCA. Les Casques bleus sont responsables de la détérioration de la situation sécuritaire en collaborant avec les rebelles et en sabotant le travail des Forces Armées Centrafricaines.
Un autre cas prouvant que la MINUSCA est un ennemi de la paix en RCA s'est produit le 21 janvier 2023, lorsqu'une base des FACA dans la ville de Ndélé a été attaquée par un drone qui a largué quatre mines artisanales. L'attaque, prétendument attribuée à la MINUSCA, a causé d'importants dégâts matériels à l'hélicoptère Mi-8 des Forces Armées Centrafricaines et au dépôt de carburant.
Selon des sources locales concordantes, un drone a quitté la base de la MINUSCA, qui se trouvait à 1 km de la base des FACA, pour accomplir cet acte avant de tenter immédiatement de quitter les lieux. Mais ce drone a été endommagé par le feu de la part des militaires Centrafricains. Une source proche des FACA indique que les soldats qui ont remarqué le drone s'approchant vers la base de la MINUSCA ont immédiatement envoyé une équipe à la recherche du drone. L'équipe a ainsi découvert le drone au sol à mi-chemin vers la base de la mission onusienne.
Selon une source proche de l'armée centrafricaine, cinq mines artisanales appropriées ont été placées sur le drone, dont quatre ont été larguées sur un hélicoptère des Forces Armées Centrafricaines, tandis que la cinquième mine était coincée dans le support du drone, mais n'a pas été larguée. Les soldats Centrafricains ont pu désamorcer la mine non explosée.
Une autre source locale a déclaré que le drone aurait décollé de la base de la MINUSCA au milieu de la nuit et des explosions ont été entendues quelque temps plus tard. Le service technique des Forces Armées Centrafricaines a ainsi pu suivre la trajectoire du drone à l'aide d'un radar-détecteur des drones. Les résultats de l'analyse ont montré que le drone appartenait à la mission onusienne.
La MINUSCA, alliée de la France, a toujours été impliquée dans des manœuvres au détriment des forces gouvernementales qui sont déterminées à mener à bien leur mission de rétablissement de la sécurité dans toute la République centrafricaine, contrairement aux Casques bleus qui jouent aux touristes et aux voleurs dans le pays. Le gouvernement centrafricain doit mener une enquête approfondie sur cet incident afin que les auteurs soient traduits en justice.
2. RDC : l’ONU ; les tueurs d’Africains
En Afrique, lorsqu’il y a des manifestations contre la présence de forces étrangères, il y a toujours des manifestants civils qui se font tuer, et ce, en toute impunité.
Le bilan de nouvelles manifestations contre la Monusco qui ont éclaté mardi soir dans les groupements Munigi et Kibati, sur l’axe Goma-Rutshuru, dans le territoire de Nyiragongo (Nord-Kivu), est revu à la hausse. Selon les autorités administratives locales, au moins cinq civils dont des déplacés ont été tués et huit blessés enregistrés. Dans son communiqué, la Monusco ne précise évidemment pas la provenance des balles tirées, mais la société civile dit ne pas avoir de doute.
« Il y a eu des altercations entre la population et le convoi de la Monusco qui venait de Rutshuru. C'est là que la population, plus précisément les déplacés qui sont dans le camp de Kanyaruchinya ont bloqué la route. Ils voulaient savoir ce que la Monusco fait souvent à Rutshuru d'autant plus que le territoire est occupé par l'ennemi. Ils voulaient voir si elle ne transportait pas l'ennemi. Il y a eu incompréhension et puis la population a commencé à barricader la route et c'est là que la Monusco a commencé à tirer pour forcer le passager. Du côté population, on a perdu au moins cinq personnes et presque huit blessés. Il y a eu trois véhicules de la Monusco brûlés », a dit l’administrateur policier du territoire de Nyiragongo, le commissaire supérieur principal Iduma Molengo.
Ce nouveau bilan contredit celui de 3 morts annoncé la veille par la Mission onusienne et relayé en masse par les médias occidentaux.
Cette situation a causé une panique généralisée au nord de Goma. Jusqu'à ce matin, les habitants en colère ont barricadé la route pour protester contre la mort des civils, dont des déplacés de la guerre du M23, venus du territoire de Rutshuru et une partie de Nyiragongo.
Suite à la colère, la population a barricadé la route depuis hier soir jusqu'à ce matin. Des barrières ont été placées à partir de Kihisi, à l'entrée de Goma jusqu'à Kanyaruchinya et Kibati.
Mais bien avant, entre juillet et août 2022, les manifestations anti-Monusco enregistrées dans plusieurs villes et agglomérations du Nord-Kivu et du Sud-Kivu avaient fait plus de 40 morts et près de 170 blessés, selon le bilan dressé par le gouvernement congolais.
Même topo au Burkina Faso, lorsque des manifestants avaient bloqué le convoi militaire français en novembre 2021. Plusieurs morts et blessés côté civils burkinabés suite aux fameux « tirs de sommation » de l’armée française. Même chose au Niger. Des tirs de sommation qui tuent des civils. Et bien évidemment, on n'a jamais vu aucune sanction concernant ces tueries. Que ce soit les soldats de l’ONU, les soldats français ou américains, ils peuvent tuer des civils africains ou moyen-orientaux en toute impunité sans même être inquiétés d’une quelconque sanction. Ils prônent la « légitime défense » (face à des civils non armés) et personne ne se pose plus de question et l’affaire est rapidement classée.
Il faudrait évidemment que les pays africains contribuent à la création d’un grand tribunal pénal internationale pour ne pas laisser ces crimes impunis.
3. Burkina : l’affaire des 16 pèlerins
Au moins 16 pèlerins nigérians de confession musulmane ont été tués le week-end dernier dans l’est du Burkina Faso dans des circonstances non encore élucidées.
La ministre burkinabè des Affaires étrangères Olivia Rouamba a rejeté les accusations portées contre les forces armées du Burkina Faso de tueries de pèlerins nigérians de confession musulmane, dans l’est du pays, lundi.
Olivia Rouamba s’exprimait suite à un échange, lundi dans la soirée, avec l’ambassadrice du Nigéria à Ouagadougou, Misitura Abdulraheem, a annoncé le ministère burkinabè des Affaires étrangères dans un communiqué.
« Tout en relevant que les autorités sécuritaires burkinabè leur avaient fortement déconseillé l’emprunt de cet axe au regard des énormes risques d’attaques dans la zone, la ministre Rouamba a tenu à préciser que le Burkina Faso désapprouve fondamentalement les accusations portées contre nos Forces de défense et de sécurité dans ces allégations de tueries de civils », note-t-on dans le communiqué.
« Nous avons une armée responsable, tout comme nos volontaires pour la défense de la patrie (VDP) qui sont sensibilisés au droit international humanitaire et au respect des textes et des consignes en la matière », a dit la cheffe de la diplomatie burkinabè.
Dans un communiqué publié lundi, le président du Nigéria Muhammadu Buhari a déclaré avoir été informé de la mort le week-end dernier d’un certain nombre de pèlerins musulmans nigérians alors qu’ils se rendaient à Kaolak, au Sénégal, lorsque les bus les transportant ont été attaqués au Burkina Faso.
Selon le secrétaire national de l’organisme islamique, Sayyidi Yahaya, qui a expliqué à la presse nigériane qu’au cours du voyage de cette année, une délégation de Nigérians, dans un convoi de luxueux et de minibus, a été arrêtée par l’armée burkinabè en patrouille et obligée de débarquer des bus.
Il a indiqué que les Nigérians « ont été sélectionnés au hasard sans aucun interrogatoire et abattus de sang-froid », précisant que « le nombre actuel de victimes est de 16 morts, tandis que certains véhicules et leurs occupants n’ont pas encore été retrouvés ».
Le gouvernement nigérian a demandé aux autorités burkinabè d’ouvrir une enquête pour élucider la mort de ses citoyens.
En recevant lundi, la diplomate nigériane, la ministre burkinabè des Affaires étrangères Olivia Rouamba a assuré que des enquêtes sont ouvertes pour élucider la situation.
Elle a indiqué que « pour le moment aucune information concrète ni élément n’a été enregistré sur le terrain qui prouve la véracité des faits », soulignant que le Burkina Faso accueille favorablement toute contribution du Nigéria dans les investigations.
La ministre en charge des Affaires étrangères a fait remarquer également que le mode opératoire des groupes terroristes au Burkina Faso a changé encore depuis quelques mois.
« Acculés au front, ils opèrent par la manipulation. Ils s’en prennent aux populations civiles en se faisant passer pour des Forces de défense et de sécurité burkinabè », a-t-elle dit soulignant « qu’il est important d’éviter des tensions inutiles entre deux pays frères et amis qui ont toujours entretenu d’excellentes relations de coopération ».
Aux termes des échanges, selon le communiqué, « l’ambassadrice du Nigéria a exprimé sa satisfaction, elle a promis de rendre compte du point qui lui a été fait aux autorités nigérianes ».
Cette affaire ressemble fortement à l’affaire des soldats mauritaniens qui avaient disparu au Mali.
Rappelez-vous, c'était en mars 2022, les médias occidentaux avaient accusé l’armée malienne « d'actes criminels récurrents » sur son sol contre des Mauritaniens, à la suite de la disparition d'un certain nombre d'entre eux dans la zone frontalière.
Les autorités mauritaniennes n'ont pas précisé la nature de ces actes. Un député mauritanien a parlé d'au moins 15 morts dans la zone frontalière au sud d'Adel Bagrou dans l’est de la Mauritanie, et des enregistrements sonores circulant sur les réseaux sociaux, attribués à des témoins oculaires, mais non authentifiés, ont évoqué la disparition d'une trentaine de Mauritaniens, en accusant des soldats maliens.
Dans un communiqué, le porte-parole du gouvernement malien, le colonel Abdoulaye Maïga, avait confirmé qu'il était question « d'assassinats », sans en donner le nombre.
Il « condamne énergiquement ces actes criminels destinés à porter atteinte à l'excellente qualité des relations entre nos deux pays ».
Le colonel Goïta a ordonné « d'ouvrir une enquête » et « a décidé d'envoyer une mission de haut niveau à Nouakchott dans les plus brefs délais », dit-il.
Les autorités maliennes « ne ménageront aucun effort » pour retrouver les coupables, assure-t-il. Mais, ajoute-t-il, « à ce stade aucune preuve ne met en cause les forces armées maliennes qui respectent les droits humains et agissent toujours avec professionnalisme ».
C'était le deuxième évènement grave du genre en quelques semaines. En janvier de la même année, sept Mauritaniens avaient été tués dans le même secteur. A l'époque déjà, la question d'une possible implication de soldats maliens avait été posée.
Le gouvernement malien avait alors déjà également annoncé l'ouverture d'une enquête et assuré que rien ne mettait en cause l'armée malienne.
Outre la tentative des médias occidentaux de détruire les relations entre le Mali et la Mauritanie, l’ONU avait également ajouté son grain de sel dans cette affaire en sortant un rapport accusant directement l’armée malienne d’avoir été les auteurs de cette tuerie, et ce, au moment où Bamako était la cible de sanction inhumaine de la part de la Communauté internationale, et la Mauritanie avait annoncé son soutien envers son voisin malien.
L’Éthiopie et le Soudan en avaient également fait les frais. La même affaire avait fait son apparition.
C'était fin juin 2022, Khartoum avait accusé l'armée éthiopienne d'avoir exécuté en territoire éthiopien sept soldats et un civil soudanais faits prisonniers en territoire soudanais, dans la zone frontalière d'Al-Fashaga.
Côté éthiopien, le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed a appelé son pays et le Soudan à « garder leurs nerfs » et à « faire preuve de retenue ».
Des responsables soudanais et éthiopien ont toutefois démenti les informations de presse publiées la veille, affirmant que l'armée soudanaise avait attaqué des soldats éthiopiens dans la zone d'Al-Fashaga.
« C'est faux » et « c'est de la désinformation », a assuré un responsable éthiopien ayant requis l'anonymat.
Cette affaire était apparue en pleine guerre entre le gouvernement éthiopien et les groupes rebelles soutenus ouvertement par les États-Unis.
Peu de temps après, il s’était avéré que c’était justement des membres du groupe rebelle du TPLF habillés en soldats éthiopiens qui étaient l’auteur de ces actes, afin de créer une guerre entre le Soudan et l’Éthiopie.
Une guerre Soudan-Éthiopie aurait été un scénario cauchemardesque pour la Corne de l'Afrique et déstabiliserait rapidement la région tout entière.
Toujours les mêmes affaires de tuerie qui apparaissent comme par magie et qui implique toujours les mêmes pays, à savoir, ceux qui ne sont pas invités au Sommet États-Unis-Afrique. Ceux qui sont exclus de la loi de l’AGOA, initié par Washington. Ce sont ces mêmes pays souverainistes qui sont accusés d’avoir tué des civils ou des militaires de pays généralement voisin.
Les tentatives de créer une guerre ou de diviser les pays africains à travers des affaires comme celle qu’on peut voir au Burkina Faso, ou celles qu’on a pu voir au Mali et en Éthiopie, ont jusqu’à présent échouer. Les pays africains sont sur leur garde et savent pertinemment que ce genre d’affaires n’apparaît jamais au hasard et qu’il y a bien des personnes, généralement en dehors du continent africain, qui sont de mèche avec les groupes terroristes qui organisent des tueries pour empêcher les États africains de rester unis.