Saeed Pour-Reza
PressTV, Londres
Elles avaient prévenu que la prochaine grève serait la plus grande, et elles ont tenu leur promesse : des dizaines de milliers d’infirmières du « Royal College of Nursing Union » et d’ambulanciers sont en grève, cette fois ensemble.
Les slogans ne concernent pas seulement les augmentations de salaire anti-inflation, mais aussi l’état déprimant du Service national de santé (NHS). L’infirmière des soins intensifs, qui travaille pour le NHS depuis dix ans, nous explique pourquoi elle pense que le système est en crise.
Et cela signifie que des dizaines de milliers d’infirmières bien formées ont quitté la profession ou ont travaillé pour le secteur privé ces dernières années.
Elles demandent que le NHS soit maintenu en vie, un service qui est maintenant sous assistance respiratoire. Et de nombreux professionnels de la santé pensent que plus la crise s’aggrave, plus la probabilité que le secteur privé leur soit imposé est élevée.
En effet, alors que le NHS est au point de s’effondrer, les soins de santé privés prospèrent, ce qui crée des inquiétudes concernant un système à deux niveaux : un pour les riches qui peuvent payer les services de santé et un NHS inférieur à la moyenne pour tous les autres.
Si l’on se fie aux gestes de soutien des automobilistes de passage, le soutien public aux grévistes est fort. Reste à savoir de quel côté le gouvernement britannique décidera de ranger.
