Les États-Unis, la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni accusent l'Iran de se livrer à des activités nucléaires "incompatibles" avec ses obligations en vertu du Traité sur la non-prolifération nucléaire (TNP).
S'empressant de réagir au rapport hâtif et provocateur fourni lors de la récente visite d’un inspecteur de l’AIEA dans les installations nucléaire de Fordo, les États-Unis et le trio européen ont prétendu que l'Iran s’est livré à des activités nucléaires « incompatibles » avec ses obligations en vertu du Traité sur la non-prolifération nucléaire (TNP).
Les gouvernements de la France, de l’Allemagne, du Royaume-Uni et des États-Unis prennent note du rapport du 3 février de l'AIEA selon lequel l’Iran a modifié de façon substantielle la configuration de ses centrifugeuses sans informer l’Agence au préalable. Ces centrifugeuses produisent de l’uranium hautement enrichi à 60% et sont installées dans l’installation d’enrichissement de Fordo.
Comme indiqué par l’Agence, cette modification non-déclarée est incompatible avec les obligations de l’Iran au titre de son accord de garanties généralisées, conclu conformément au Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires.
Dans une prise de contact avec l'Agence, jeudi 2 février, le chef de l'Organisation iranienne de l'énergie atomique (OIEA) Mohammad Eslami a déploré que le rapport ait été rédigé sur la base d'une erreur commise par un inspecteur de l'AIEA lors d'une visite inopinée sur le site.
« La position de l'Agence est regrettable », a-t-il déclaré. Et de poursuivre : « Tout d'abord, les rapports sur n'importe quel pays à l'exception de l'Iran ne sont pas immédiatement accessibles aux médias ; l'impression de l'inspecteur de l'Agence après sa visite à Fordo était injuste, mais il l'a immédiatement communiquée à l'Agence. De notre côté, nous lui avons fourni des explications. »
En novembre 2022, l’Iran a commencé à produire de l'uranium enrichi à 60 % dans son usine de Fordo. L'OIEA a noté que cette décision était une réponse significative à une résolution anti-iranienne qui avait été initiée par Washington et la Troïka européenne (France, Angleterre, Allemagne) et adoptée par le Conseil des gouverneurs de l'AIEA.
Ce nouveau rapport provocateur de l’Occident est publié alors que le chef de l’AIEA, Rafael Grossi, a exprimé à plusieurs reprises son désir de se rendre en Iran pour examiner de près les allégations évoquées sur les activités nucléaires iraniennes.
À cet égard, Téhéran a déclaré que « le programme, le contenu et les objectifs du voyage doivent être préalablement déterminés avant que le programme du voyage de Grossi ne soit finalisé ».