Des milliers de manifestants ont encore envahi les rues de la capitale burkinabée pour montrer leur soutien à la transition et conspuer la présence française.
Plus d’une semaine ne s’écoule au Burkina sans que des manifestations n’aient lieu. Hier, samedi 28 janvier, des milliers de protestataires se sont encore réunis à Ouagadougou, capitale burkinabée, pour soutenir les autorités de la transition, d’après Sputnik.
Le rassemblement a eu lieu à l’appel de plusieurs organisations, de la société civile. La place de l’Indépendance est vite devenue noire de monde.
Jusqu'au bout @Nath_Yamb @FranklinNYAMSI @DaoudaMando10 @EgountchiLdna
— Mohamed sultan🇧🇫 (@Mohamed22613) January 28, 2023
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Des drapeaux russes, maliens et évidemment burkinabés ont été déployés. Certains manifestants portaient des photos et même des tee-shirts à l’effigie d’IbrahimTraoré, président de la transition.
Comme souvent depuis le début de ces mouvements, les protestataires ont demandé le départ de l’armée française. Ils ont scandé des slogans comme : « Armée française, dégage ! », « À bas la France ! ».
#Burkina : 28 Janvier. Manifestation de soutien à la transition politique en cours à la place de la Révolution à Ouagadougou. Des slogans à tue-tête de « À bas la #France », « Vive la #Russie ». 📸@libreinfobf pic.twitter.com/TqU3NclUbl
— Harouna Simbo Drabo (@HarounaSimbo) January 28, 2023
Certains manifestants ont également marqué leur sympathie vis-à-vis de la Russie, appelant à une collaboration plus poussée. Moscou semble pour certains un partenaire plus fiable que Paris.
Ces manifestations sont devenues fréquentes ces derniers mois au Burkina. Certaines d’entre elles ont parfois débouché sur des débordements, l’Institut français subissant notamment des dégradations à Ouagadougou.
Devant la pression de la rue, Paris a d’ailleurs commencé à lâcher du lest.
« Les troupes en garnison devraient ainsi quitter le pays d’ici un mois », a déclaré le ministère français des Affaires étrangères. L’Hexagone a également rappelé son ambassadeur, Luc Hallade, officiellement « pour consultation ». Le diplomate est très contesté à Ouagadougou, y compris dans les hautes sphères.