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Zoom Afrique du 19 janvier 2023

Zoom Afrique du 19 janvier 2023

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Les titres de la rédaction :

- Ghana : l’opérateur turc Yilport Holding débutera son implantation en Afrique par le port de Takoradi

- Tchad : le FMI s’attend à une amélioration de l’économie, mais alerte sur des défis persistants

- Namibie : AfriTin devient officiellement Andrada Mining

- Le président gabonais Ali Bongo en visite en Guinée équatoriale

Les analyses de la rédaction :

Mali : adieu la colonisation

Dans une interview accordée à RFI et France 24, mercredi 18 janvier, l’ancien Président français, François Hollande, parle de l’intervention de son pays au Mali, mais ne regrette rien. « La décision que j’ai prise au nom de la France, en janvier 2013, je ne l’ai pas prise parce que la France avait quelques intérêts au Mali. Je l’ai prise parce qu’il y avait une demande du Président par intérim du Mali à l’époque et de la totalité des chefs d’État africains qui nous imploraient même d’agir pour repousser une offensive “djihadiste” qui allait sans doute jusqu’à Bamako », a affirmé François Hollande.

Il se dit peiné de voir le groupe russe Wagner parvenir à convaincre une partie de la population malienne « qu’ils la protégeraient mieux » du terrorisme. « Ce sont eux, les néocoloniaux », assure l’ex-chef de l’État.

Le discours de l’ancien Président français qui, au fond, n’a pas changé sur la question, depuis des années, est très beau. Si beau qu’il risque de faire rougir d’émotion l’Africain à la peau la plus sombre. Cette vérité de François Hollande heurte, en effet, violemment une autre vérité attribuée à un monument de l’histoire politique française, le général de Gaulle : « Les États n’ont pas d’amis, ils n’ont que des intérêts ».

Cette autre vérité qui, pourtant, paraît plus réaliste, semble battue en brèche par François Hollande qui semble avoir oublié des années de crimes, de déstabilisations et d’intervention illégales dans ce pays.

Que l’ancien chef d’état français accuse le groupe Wagner ou plus précisément la Russie de « néocoloniaux », ceci n’est qu’un signe de plus du désarroi français depuis la prise du pouvoir du nouveau gouvernement malien. La voie du Mali est tracée et elle est même propagé à travers tout le Sahel. La France n’arrive pas à accepter la défaite, c’est une pilule très difficile à avaler pour cette force colonialiste qui se voit de jour en jour plus décrédibilisée que jamais.

Depuis plusieurs mois maintenant, les exactions de la France contre le Mali, et même contre plusieurs autres pays d’Afrique, sont mises au grand jour, et le rôle trouble de Paris ne trompe plus personne au Mali.

Le penchant du Mali vers l’Est et le soutien qu’apporte son peuple à cette décision n’est qu’un début pour pousser non seulement la France, la Takuba, etc., mais tout le service occidental, vers la porte de sortie du continent.

RDC : le code minier de Kabila piétiné ?

On se rappelle fort bien qu’en RDC, pays aux mille et une mines, c’est un code minier revisité par l’ex-président Kabila qui lui a été fatal.

Pendant tous ces derniers mois d’ailleurs, les USA ont tenté par tout complot sécuritaire, et ce, via rebelles et terroristes interposés de faire pression sur Tshisekedi afin d’obtenir ce qu’ils n’ont pas réussi à obtenir à l’époque Kabila. Et bien, les pressions semblent avoir poussé le gouvernement congolais à faire des concessions aux USA.

Trois sociétés nord-américaines ont été sélectionnées par le gouvernement congolais pour exploiter le gaz du lac Kivu, à l’est de la RDC, a annoncé lundi 16 janvier le ministre des Hydrocarbures, Didier Budimbu. La RDC avait lancé en juillet des appels d’offres pour 27 blocs pétroliers et trois blocs gaziers dans la zone du lac Kivu. Le lac recèlerait 66 milliards de mètres cubes de gaz.

L’exploitation du méthane contenu dans le lac est à la fois un enjeu de sécurité, puisque ce gaz provoque des accidents mortels lors de ses remontées à la surface, mais c’est aussi un enjeu d’électrification pour les provinces de l’Est. Dans ce domaine, le Rwanda a déjà pris de l’avance, avec la centrale de Kivuwatt opérationnelle depuis 2015.

Double faux pas pour Thisekedi qui vend à la fois les mines et la sécurité du pays aux enchères aux USA. Depuis la signature des accords militaires avec les Yankees, dont le dernier s’élève à un montant de 1,6 milliard de dollars sur 5 ans, rien ne va plus pour la RDC où en août dernier, une équipe des Forces d’opérations spéciales américaines est arrivée à Kinshasa et la création des cellules terroristes a été plus facile que jamais pour les Yankees.

Peu après ce déploiement des forces américaines, le très actif ambassadeur américain à Kinshasa, Mike Hammer, qui avait conduit la délégation militaire auprès du président congolais Tshisekedi, avait rappelé qu’il s’agissait de la mise en application du partenariat sous l’étiquette de la paix signée par la RDC et les États-Unis en 2019. Mais il a été clair pour tout le monde que les États-Unis et leurs alliés occidentaux, qui n’ont jamais vraiment combattu les groupes terroristes comme Daech ou encore Al-Qaïda au Moyen-Orient étaient là pour déstabiliser et non pas pour « instaurer la paix ».

Ce rapprochement avec les USA a tellement été précipité et non réfléchi que Kagamé, surfant sur la vague, a déclenché un conflit et amputé des régions entières de la RDC.

Le projet de déstabilisation de la RDC avait déjà commencé depuis la présidence de Kabila, qui avait mis à l’eau tous les plans de l’axe USA-OTAN avec son code minier. Mais après avoir poussé Tshisekedi à rompre ses liens avec Kabila, à se rapprocher des Yankees et enfin à qualifier les manifestations anti-occidentales de « désinformation » et cette entrée en scène minière congolaise des USA ; quelle serait la prochaine étape anti-RDC ?

Malabo/Madrid : analyse

Le vice-président de la Guinée équatoriale et tout-puissant fils du chef de l’État, Teodoro Nguema Obiang Mangue, a accusé l’Espagne d’ingérence « après que la justice à Madrid a ouvert une enquête pour “enlèvement” et “torture” de deux opposants de nationalité espagnole à Malabo.

Luc Michel nous donne plus de détails à ce sujet. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV