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E-Press du 19 janvier 2023

Au sommaire :

1- Pourparlers irano-russes sur le projet ferroviaire nord-sud

Le secrétaire du Conseil d'État russe, Igor Levitin, a visité un projet ferroviaire dans le nord de l'Iran en marge de pourparlers sur le financement de la liaison de transport nord-sud.

Igor Levitin, assistant principal du président russe Vladimir Poutine, a effectué une inspection aérienne du projet ferroviaire Rasht-Astara, le long de la côte de la mer Caspienne, rapportent les médias locaux.

Le haut responsable du gouvernement iranien dans la province de Gilan et des responsables du ministère iranien des Transports accompagnaient Levitin lors de cette visite qui s'est déroulée en marge des dernières étapes des pourparlers bilatéraux sur le financement des travaux finaux de la ligne de chemin de fer Rasht-Astara, long de 152 kilomètres.

La ligne Rasht-Astara réduira de 20 jours le temps nécessaire pour transporter des marchandises d'Helsinki en Finlande via la Russie vers les ports du sud de l'Iran, aux abords du golfe Persique et de la mer d'Oman.

L'Iran sollicite le soutien financier de la Russie pour ce projet dont le coût est estimé à 800 millions d'euros, selon les dernières estimations du gouvernement iranien.

Le projet pourrait également entraîner une augmentation importante du transport de marchandises de la Russie vers l'océan Indien.

Le vice-ministre iranien des Transports, Kheirollah Khademi, a déclaré que l'Iran et la Russie tiendront une dernière réunion après la visite de Levitin dans le but d’élaborer un accord de financement global pour le projet.

Un jour auparavant, Igor Levitin avait rencontré les hautes autorités du gouvernement iranien à Téhéran.

Source : Press TV

2- 4,5 milliards de dollars d’aide US à l’Ukraine

Les États-Unis d'Amérique ont l'intention de fournir à l'Ukraine l'un des plus importants programmes d'aide militaire.

Le programme d'assistance militaire n'inclura pas les chars demandés par Kiev, mais des systèmes HIMARS supplémentaires, plusieurs milliers de munitions pour les systèmes HIMARS et MLRS, des missiles guidés, des véhicules blindés, des véhicules de transport de troupes et autres.

Mais Kiev demande des chars modernes, et les États-Unis ne sont pas encore prêts à les lui fournir. Le Royaume-Uni et la Pologne se disent disposés à le faire.

Jusqu'à présent, les États-Unis ont résisté à cet envoi, alors que l’Ukraine se prépare à une éventuelle contre-offensive russe à grande échelle.

Le programme d’aide militaire aurait été élaboré dans le cadre d'une réunion de représentants de plus de 50 pays du monde à la base de Ramstein. Des chars M1 Abrams pourraient encore être inclus dans le paquet de fournitures d'armes à l'Ukraine.

Cependant, Kiev ne pourra pas utiliser ces véhicules de combat avant au moins le milieu de l'année, car le cours de formation dure 5 mois.

Source : Avia-pro

3- La France anti "OTAN-UE". Jour 1

« Plus de 10 000 policiers et gendarmes dont 3 500 à Paris » seront mobilisés pour encadrer les manifestations contre la réforme des retraites et faire face à de possibles violences, a annoncé sur RTL le ministre Gérald Darmanin.

Interviewé sur RTL le 18 janvier, Gérald Darmanin a affirmé que les autorités s'attendaient à la venue à Paris d’« un petit millier de personnes qui pourrait être violent», citant des «ultragauche» ou des «ultrajaunes» (label censé qualifier des Gilets jaunes radicalisés) lors des manifestations contre la réforme des retraites le 19 janvier. Pour éviter leur venue, le ministre de l'Intérieur a annoncé « des contrôles » dès ce 18 janvier dans la capitale ainsi qu'en régions.

Il a expliqué que « ceux qui veulent casser » déposent en amont des objets tels des couteaux, casques, etc., sur le parcours de la manifestation pour pouvoir s'en servir au moment du défilé.

Au total à Paris, pour prévenir les incidents ou les endiguer, «39 unités de forces mobiles » seront présentes lors des mobilisations.

« Ce qui est beaucoup mais », a-t-il fait valoir, «il nous faut distinguer absolument ceux qui veulent exprimer une opinion politique et ceux qui veulent casser», a-t-il argumenté.

En outre, « plus de 10 000 policiers et gendarmes dont 3 500 à Paris » seront mobilisés pour encadrer les cortèges. A la question de savoir s'il était « inquiet », le ministre a répondu qu'il était « concentré ».

Alors que la fédération CGT des mines et de l'énergie envisage des coupures de courant ciblées contre les élus favorables à la réforme des retraites, il a jugé que ce geste « serait absolument scandaleux ». Le ministre a ajouté avoir donné des instructions pour « protéger notamment les permanences des élus, des parlementaires ».

« Attaquer un élu de la République, quel qu'il soit, quel que soit son bord politique, lui faire une pression, un chantage, cela relève d'une dictature, pas d'une démocratie », a-t-il assuré, faisant état de faits semblables commis déjà les jours derniers lors de manifestations contre la réforme des retraites.

Des villes potentiellement touchées par des actes violents Le renseignement intérieur s'attend à des violences durant les manifestations dans plusieurs villes du pays, comme Paris ou Nantes. Dans une note évoquée par France Inter, sont cités « Paris, Rennes, Nantes, Limoges ou encore Brest » comme lieux potentiels de tensions dans un contexte où la multiplication des recours à l'article 49.3 de la Constitution par la Premier ministre, l'inflation et la hausse des prix de l'énergie « cristallisent la colère de l'ultra-gauche».  Pour la capitale, les services estiment qu'il pourrait y avoir «200 à 400» personnes susceptibles de commettre des méfaits dans «des black blocks». Ils n'ont en revanche pas remarqué de « déplacement de collectifs constitués vers » Paris.: https://francais.rt.com/france/103712-manifestations-contre-reforme-retraites-plus-10000-policiers-gendarmes-mobilises

Par Alexandre Lemoine

4- Ukraine : l'Occident fait des pieds et des mains

La pression par les sanctions visant la Russie et les pays qui soutiennent l’opération militaire spéciale, qui prenait de l’ampleur tout au long de l’année 2022, pourrait grandir prochainement avec un dixième paquet de sanctions.

L’initiative d’adopter des restrictions venait toujours et avant tout du côté américain. Ce sont les États-Unis qui faisaient pression sur leurs partenaires européens, notamment l’Italie et l’Allemagne, pour les inciter à adopter une position plus ferme vis-à-vis de la Russie.

La nouvelle année de fut pas une exception. La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a déclaré le 10 janvier, lors d’une conférence de presse, que l’UE adopterait de nouvelles restrictions. « Nous élargissons les sanctions contre ceux qui soutiennent les actions de la Russie par des moyens militaires, par exemple contre la Biélorussie et l’Iran », a-t-elle dit.

Premièrement, le sort des actifs russes bloqués reste toujours d’actualité pour les États-Unis et l’Union européenne. Plusieurs pays de l’UE insistent sur leur saisie au plus vite et leur transfert à Kiev pour rétablir son économie. Deuxièmement, le premier ministre ukrainien Denys Chmyhal, lors de sa récente rencontre avec le vice-président de la Commission européenne Frans Timmermans, a insisté pour que les nouvelles sanctions incluent des restrictions contre le secteur nucléaire russe.

En examinant de près la question relative aux restrictions décrétées contre le secteur nucléaire de la Russie, il convient de noter que ce n’est pas seulement un puissant complexe composé de 350 entreprises et organisations employant plus de 250 000 personnes. C’est aussi un fournisseur de technologies uniques d’enrichissement d’uranium reconnues dans le monde entier, et c’est la Russie qui reste aujourd’hui l’un des plus grands exportateurs d’uranium.

Rien que les États-Unis ont importé en 2021 550 tonnes d’uranium russe enrichi d’une valeur de 645,7 millions de dollars, et pour la même somme Washington a acheté de l’uranium russe enrichi entre janvier et octobre 2022. Sur fond de crise gazière survenue en UE, il serait logique de supposer une hausse de la demande d’autres sources d’énergie, notamment nucléaire. Le premier violon en Europe en l’occurrence revient à la France avec plus de 50 réacteurs actifs d’une capacité totale de 61,4 GW. Une part aussi élevée de l’énergie nucléaire de la Cinquième République explique également une consommation annuelle d’environ 10 000 tonnes d’uranium, dont 8000 tonnes viennent d’étranger, y compris de Russie.

En 2022, la France a significativement accru les achats d’uranium à la Russie, et ce, souvent en contournant les sanctions. Emmanuel Macron fait face à un choix difficile. D’un côté, il faut suivre l’UE, de l’autre, il faut penser au bien-être de son propre pays. Certes, il existe plusieurs autres États fabricants d’uranium tels que le Canada, le Niger et l’Australie. Mais il y a aussi la Chine, dont l’industrie est prête à acheter littéralement tout. C’est pourquoi il reste à savoir si la France aura suffisamment de combustible pour ses propres centrales nucléaires en cas de sanctions contre le secteur nucléaire russe. Il faut seulement rappeler combien de fois le président français téléphonait à son homologue russe depuis le début du conflit armé en Ukraine. 

Source  : Réseau international 

5- Ukraine : l'OTAN et l'UE ont signé une nouvelle « déclaration de dépendance »

Le 10 janvier, l’OTAN et l’Union européenne ont signé une déclaration conjointe. Le président lituanien Gitanas Nauseda s’en est félicité en déclarant qu’elle envoie un message fort d’unité transatlantique.

La déclaration, signée par le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, le président du Conseil européen, Charles Michel, et la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, réaffirme le partenariat stratégique entre l’OTAN et l’UE et s’engage à faire passer leur partenariat « au niveau suivant ».

Dans une certaine mesure, ce « niveau suivant » mentionné est « la corde autour du cou ». L’UE admet que « l’OTAN, soutenue par la puissance militaire américaine, reste le socle de la sécurité de l’Europe, malgré les tentatives de l’UE de renforcer son rôle dans la défense ».

En d’autres termes, les États membres de l’UE, notamment la Lituanie, ont reconnu leur incompétence à assurer leur propre sécurité et leur propre défense. Tous les pays européens concernés reconnaissent sans réserve la primauté des États-Unis dans la définition de la politique du continent européen.

Ainsi, la déclaration stipule que les pays « encouragent la participation la plus complète possible des alliés de l’OTAN qui ne sont pas membres de l’UE à ses initiatives ».

Les États-Unis fournissent activement des troupes, des fonds et des équipements aux États baltes, ce qui renforce leur influence dans la région et prive le pays de la capacité de prendre des décisions politiques indépendantes.

Les responsables lituaniens rencontrent très souvent les responsables des États-Unis et, après ces rencontres, ils rendent publiques « leurs » décisions. Ainsi, du 14 au 17 décembre, le ministre de la Défense nationale Arvydas Anušauskas a effectué une visite aux États-Unis. Le ministre a rencontré le secrétaire américain à la Défense, Lloyd Austin, au Pentagone.

Il a ensuite été annoncé que les premiers systèmes de missiles d’artillerie à haute mobilité (HIMARS) arriveront en Lituanie en 2025. L’Agence du matériel de défense de la Lituanie a également signé un contrat pour l’acquisition de drones de combat Switchblade 600 auprès du gouvernement américain.

Le chef d’état-major de l’armée de l’air américaine, le général CQ Brown Jr, s’est rendu en Lituanie les 20 et 21 décembre et a rencontré le chef de la défense lituanienne, le lieutenant-général Valdemaras Rupšys, et le commandant de l’armée de l’air, le colonel Antanas Matutis, à Vilnius, en Lituanie. Brown s’est concentré sur le renforcement des relations bilatérales en matière de défense et sur l’exploration des possibilités d’améliorer l’interopérabilité et la formation avec les Alliés et les partenaires de l’OTAN.

Quelques jours plus tard, on apprend que la Lituanie a l’intention d’utiliser les nouvelles bases pour le déploiement de ses forces et de celles des alliés de l’OTAN qui se trouvent sur le territoire du pays.

Ainsi, la Lituanie, ainsi que d’autres pays de l’UE, ont approfondi encore plus leur dépendance globale vis-à-vis des États-Unis dans le processus décisionnel en signant la nouvelle déclaration de dépendance.

Source : World Defense

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SOURCE: FRENCH PRESS TV