Mardi, en réaction au meurtre d’un enseignant afro-américain non armé par la police américaine à Los Angeles, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères a écrit dans un tweet que ce triste meurtre témoignait de la violation désastreuse des droits de l'homme auxquelles les gens de couleur étaient confrontés aux États-Unis.
Ce comportement brutal de la police américaine a déclenché un tollé général à travers les États-Unis.
Un peu moins de deux ans après l’affaire George Floyd, quadragénaire noir tué par un policier lors de son arrestation à Minneapolis, un nouvel épisode semblable ravive tensions et controverses aux États-Unis. Cette fois, la victime - elle aussi Afro-Américaine - s’appelle Keenan Anderson et est décédée d’un arrêt cardiaque à l’hôpital, quelques heures après avoir reçu six coups de taser par des policiers. Pour sa famille et notamment sa cousine Patrisse Cullors, cofondatrice du mouvement Black Lives Matters, c’est clair, le trentenaire « a été tué par la police ».
Le porte-parole de la diplomatie iranienne a qualifié la mort d'Anderson de « tragique ». Il l'a rappelé au lendemain de la Journée Martin Luther King, le légendaire leader américain des droits civiques, qui a consacré sa vie à la réalisation de l'égalité de traitement pour la communauté afro-américaine des États-Unis.
Le meurtre, a déclaré le porte-parole, a indiqué qu’après cinq décennies du meurtre de Luther King, ses rêves d'un droit égal des Noirs américains aux droits civils... ne se sont pas réalisés. « Les gens de couleur sont toujours soumises à de graves violations des droits humains fondamentaux et à un traitement raciste », a-t-il ajouté.
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Les faits ont lieu dans le quartier de Venise, où vient d'avoir lieu un accident de la route. L'homme est plaqué au sol par des policiers qui tentent à ce moment-là de le maîtriser. Les images des caméras piétons portées par les agents des forces de l'ordre montrent que lors de cette interpellation, l'un des policiers met Keenan Anderson au sol, puis s'appuie lourdement sur lui au niveau du cou et du thorax. « Ils essaient de me faire comme à George Floyd », s'écrie ensuite l'homme en référence au meurtre de Floyd par la police américaine en mai 2020 à Minneapolis qui a déclenché des manifestations pour la justice raciale dans le monde entier.
La vidéo publiée la semaine dernière par le chef du Los Angeles Police Department (LAPDenseignan) Michel Moore, montre l'enseignant de 31 ans implorant l'aide des officiers. Mais en quelques minutes, d'autres officiers armés sont arrivés. Et Anderson s'est quand même retrouvé face contre terre au milieu d'une rue du quartier de Venise (à ouest de la ville de Los Angeles), le coude d'un flic sur le cou, menotté et boitillant aux chevilles.
La mort de Keenan Anderson porte à trois le nombre de morts impliquant un officier de police dans la ville de l'ouest du pays depuis le début de l'année.