Yusef Mawry
Press TV, Sanaa
Yémen : le blocus saoudien empêche l'entrée de médicaments pour les insuffisants rénaux.
Ce n'est pas une arme, ce n'est pas un détonateur pour une bombe ou tout autre engin qui serait jugé dangereux. Il s'agit simplement d'un filtre attaché à une machine de dialyse utilisée pour purifier le sang des patients souffrant d'insuffisance rénale chronique. Alors pourquoi cet équipement de sauvetage est-il bloqué pour entrer au Yémen ?
Nous avons assisté à une conférence de presse organisée par le ministère yéménite de la Santé à Sanaa, lors de laquelle le sous-secrétaire du ministère a affirmé que le blocus imposé par l'Arabie saoudite provoque une crise sanitaire nationale en empêchant l'entrée de médicaments et d'équipements pour les patients souffrant d'insuffisance rénale.
En l'absence de traitement par dialyse, environ 5 000 patients dialysés risquent de mourir, prévient le ministère de la Santé.
Kayid Ahmed est l'un des patients sous dialyse qui suit actuellement un traitement à l'hôpital d'Al-Thorah. Il a déclaré que le manque d’équipements l'avait empêché, ainsi que d'autres patients, de recevoir le nombre requis de traitements de dialyse par semaine.
Mais obtenir les trois traitements requis par semaine pour Ahmed et les cinq mille autres patients comme lui est une tâche presque impossible de nos jours. Cette solution mixte qui est utilisée pour faire fonctionner la machine de dialyse est très rare. Il n'y en a que pour deux semaines de plus.
À moins que le centre des maladies rénales de l'hôpital Al-Thorah ne reçoive des filtres de dialyse et la solution nécessaire pour faire fonctionner les appareils de dialyse, ils seront contraints de fermer d'ici fin janvier. Si cela se produit, la vie d'environ cinq mille patients sera en danger.
L'armée yéménite a averti à plusieurs reprises que si le blocus imposé par l'Arabie saoudite n'était pas levé, elle serait contrainte de prendre des mesures militaires. Le siège doit être levé afin que les médicaments et autres fournitures essentielles indispensables puissent entrer dans le pays.
