Deux groupes de défense des prisonniers palestiniens ont annoncé qu’un prisonnier palestinien, qui souffrait d’un cancer et était récemment tombé dans un coma profond, est décédé des suites de complications médicales causées par une négligence médicale délibérée en détention israélienne.
Nasser Abou Hmaid, 50 ans, a été déclaré mort mardi matin au centre médical israélien Shamir, anciennement connu sous le nom de Centre médical Assaf Harofeh et situé à 15 kilomètres au sud-est de Tel-Aviv, ont déclaré l’Association des prisonniers palestiniens et la Commission palestinienne des affaires des détenus et ex-détenus dans un communiqué conjoint.
Les sources ont ajouté qu’Abou Hmaid avait été transféré de l’hôpital de la prison de Ramla au centre médical lundi après-midi après que son état de santé s’est gravement détérioré.
Plus tôt, la Commission palestinienne des affaires des détenus et ex-détenus a déclaré que le prisonnier palestinien atteint d’un cancer était dans un état assez critique et qu’il avait sombré dans un coma profond. Les médecins lui donnaient de fortes doses d’analgésiques.
Abou Hmaid luttait contre la mort depuis plusieurs mois à l’hôpital de la prison de Ramla. Sa santé s’était détériorée au milieu d’une large propagation de cellules cancéreuses dans tout son corps, avec des dommages complets à son poumon gauche.
Il était originaire du camp de réfugiés d’al-Amari dans la ville occupée de Ramallah, au centre de la Cisjordanie. Il est incarcéré depuis 2002 et a été condamné à la réclusion à perpétuité après qu’un tribunal israélien l’a reconnu coupable d’avoir participé à des attentats pendant la deuxième Intifada palestinienne (soulèvement).
Abou Hmaid a reçu un diagnostic de cancer du poumon en août 2021 après que les autorités israéliennes ont retardé la fourniture d’examens médicaux et de traitements, selon des groupes de prisonniers.
Sa famille avait appelé toutes les instances internationales concernées à prendre des mesures urgentes et efficaces pour sauver la vie de leur fils.
Le mouvement de résistance palestinien, Hamas, basé à Gaza a déploré la mort du prisonnier palestinien atteint d’un cancer.
Hazem Qassem, un porte-parole du groupe, a déclaré ce mardi dans un communiqué qu’Abou Hmaid avait combattu l’occupation israélienne jusqu’à son dernier souffle en tant que représentant de l’ensemble de la nation palestinienne.
Dans la même rubrique, l'analyse de Ghada Houbballah, géopoliticienne à l’Université islamique du Liban :
Il a dénoncé la mort du détenu palestinien comme un crime majeur commis par le régime de Tel-Aviv contre les prisonniers palestiniens et les Palestiniens en général, soulignant que ce méfait devait être riposté par un soulèvement de masse visant à forcer Israël à abandonner sa politique criminelle de négligence médicale.
Qassem a souligné que la politique de négligence médicale révélait l’étendue du terrorisme du service pénitentiaire israélien contre les détenus palestiniens, ajoutant que le Hamas avait placé la question des prisonniers au sommet de ses priorités.
Il y aurait plus de 7 000 Palestiniens incarcérés dans les prisons israéliennes. Les organisations de défense des droits de l’homme affirment qu’Israël viole tous les droits et libertés accordés aux prisonniers par la quatrième Convention de Genève.
Les autorités pénitentiaires israéliennes maintiennent les prisonniers palestiniens dans des conditions déplorables sans normes d’hygiène appropriées. Les détenus palestiniens ont également été soumis à la torture, au harcèlement et à la répression systématiques.