Un membre du bureau politique du mouvement Ansarallah a averti qu’avec la poursuite du soutien américain à Riyad, les intérêts de Washington seraient des cibles légitimes pour les forces armées yéménites.
Abd al-Wahhab al-Mahbashi, membre du bureau politique d’Ansarallah, a souligné ce jeudi 15 décembre que les États-Unis, en rejetant le projet de résolution visant à mettre un terme au soutien américain à l’Arabie saoudite dans son agression contre le Yémen, qui devait être approuvé par le Congrès hier, insistent sur la poursuite de l’agression et du siège.
« Lors des précédentes élections, le gouvernement américain s’est présenté comme “une colombe de la paix” qui voulait arrêter l’agression, mais aujourd’hui, il est clair qu’il veut continuer la guerre et être complice des crimes de l’Arabie saoudite », a-t-il dit.
Le haut membre d’Ansarallah a ajouté que « l’administration Biden ment au peuple américain et à l’opinion publique mondiale » et qu’elle s’opposait à toute initiative visant à arrêter l’agression contre le Yémen.
Abd al-Wahhab al-Mahbashi a précisé qu’il n’existait aucune différence entre les gouvernements américains ; parce qu’aucun ne se soucie de la paix et des droits de l’homme, pire encore, ce sont des gouvernements terroristes qui s’en prennent aux autres pays.
« Face au soutien sans ambages de Washington à l’agression et au blocus imposé au Yémen, les intérêts américains sont des cibles légitimes pour les forces armées yéménites. Les paris faits par la coalition d’agression saoudienne ont tous échoué, mais notre peuple ne sera pas vaincu par le siège et restera déterminé à endurer la douleur sur le chemin de sa liberté », a-t-il renchéri.
« Les forces armées du Yémen sont devenues plus fortes et plus puissantes que par le passé et elles sont prêtes à faire face à tout conflit ou opération éclair où les Américains pourraient être directement impliqués », a-t-il fait remarquer.
L’Arabie saoudite a lancé la guerre dévastatrice contre le Yémen en mars 2015 en collaboration avec ses alliés arabes et avec le soutien militaire et logistique des États-Unis et d’autres États occidentaux.
L’objectif était de réinstaller le régime favorable à Riyad d’Abd Rabbo Mansour Hadi et d’éliminer le mouvement de résistance populaire Ansarallah, mais en vain.
Un cessez-le-feu temporaire négocié par les Nations unies est entré en vigueur en avril 2022 et a été renouvelé à deux reprises, mais a finalement expiré le 2 octobre. La trêve n’a pas été renouvelée en raison des violations constantes de l’accord par la coalition saoudienne et de son refus de lever correctement le siège qu’elle a imposé contre le Yémen en même temps que le lancement de la guerre en mars 2015.
Des centaines de milliers de Yéménites, y compris des femmes et des enfants, ont été tués depuis le début de la guerre.