L'activiste politique et journaliste irakien Najjah Mohammad Ali évoqué la sérieuse opposition des peuples du monde arabe avec la normalisation des relations, qui est devenue pleinement visible lors de la tenue des compétitions de la Coupe du monde 2022 à Doha au Qatar.
Lors d’une interview accordée ce dimanche 11 décembre à l’agence de presse iranienne Mehr News, l'activiste politique et journaliste irakien Najjah Mohammad Ali s’est attardée sur la visite du chef israélien Isaac Herzog à Bahreïn et aux Émirats arabes unis. « Ce périple s’inscrit d’une part dans le cadre du processus de normalisation des relations qui se poursuit depuis 2020 entre le régime de Tel-Aviv et les pays de la région et d'autre part, vise à familiariser les populations - qui rejettent catégoriquement la normalisation avec Israël - avec la présence de ce régime dans la région.
Il a évoqué la sérieuse opposition des peuples du monde arabe avec la normalisation des relations, qui est devenue pleinement visible lors de la tenue des compétitions de la Coupe du monde 2022 à Doha au Qatar.
« Cela a été bien évident dans les reportages des journalistes israéliens dans lesquels le peuple les considère comme des colons occupants et s’oppose sérieusement à la normalisation des relations. Même aux États-Unis, parmi les chrétiens évangéliques, le soutien à ce régime s'est affaibli.
Même l'Institut de Washington, qui a été fondé par l'AIPAC, qui est considéré comme une institution pour redorer le blason du régime israélien dans la région, a reconnu dans ses rapports que les accords d’Abraham ne concernaient que les gouvernements et n'avaient aucun rapport aux peuples », a-t-il affirmé.
L’Arabie saoudite sur la voie de normalisation avec Israël
En ce qui concerne la visite de Herzog à Bahreïn, il s’est exprimé en ces termes : « Vous savez très bien que les actions de Bahreïn indiquent toujours les politiques et les actions que l'Arabie saoudite veut entreprendre à l'avenir. Les relations de l'Arabie saoudite avec le régime sioniste ont atteint le stade de la normalisation, mais elle a peur à l'heure actuelle de le révéler. Elle n'a pas non plus la possibilité d'une normalisation publique des relations avec le régime de Tel-Aviv. Mais, la normalisation sociale bat son plein ces derniers mois dans le royaume. Les journalistes et les personnalités israéliens se sont facilement rendus dans des villes comme Médine et La Mecque. Ces événements montrent que l'Arabie saoudite s'est sérieusement engagée dans la question de la normalisation des relations, mais elle a peur de la rendre publique. »
Répercussions sur la sécurité
Quant aux conséquences de la normalisation des relations dans la région, l'analyste irakien des questions politiques a souligné : « Un pays comme Bahreïn et d'autres pays arabes du littoral du golfe Persique, n'ont rien à donner à Israël que de faire de leurs terres une base pour le Mossad et le reste des services de renseignement pour travailler contre l'Iran et l'axe de la Résistance. »
« Cette visite s'inscrit dans le cadre de la coordination des tentatives dans le domaine de la cyberguerre qui se déroule contre la République islamique, et aussi pour participer à la gestion des troubles dans lesquels le régime israélien est principalement impliqué. Israël dispose de bases à l'intérieur d'Erbil et dans les pays arabes du bassin du golfe Persique : elles gèrent le chaos et les troubles à l'intérieur de l'Iran avec une intervention directe de ce régime », a-t-il indiqué.
Et d’ajouter : « Il incombe aux autorités iraniennes d’être vigilantes, car l'établissement d'une base dans les pays arabes du littoral du golfe Persique par le régime israélien a pour objectif de créer des tensions à l'intérieur de l'Iran et de recruter des espions pour le compte du Mossad parmi les jeunes qui ont été trompés. »
« Le régime de Tel-Aviv est aux prises avec une crise politique et il essaie d'obtenir le soutien de l'étranger afin de former un cabinet pour assurer les intérêts des colons », a expliqué Najjah Mohammad Ali.
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