Le ministre iranien du Renseignement, Esmaïl Khatib, a accordé une interview à l’agence officielle IRNA et au journal Iran qui paraît dans la capitale iranienne Téhéran. Dans cette interview, le ministre a révélé certains aspects de l’implication des services de renseignements de pays hostiles dans les récentes émeutes survenues dans le pays dans le cadre d’une « guerre hybride » déclenchée contre la République islamique d’Iran.
Cette guerre hybride est basée sur les activités d'un réseau dont le but principal est de perturber la sécurité et la stabilité de l’Iran par divers moyens dont des campagnes médiatiques, des opérations psychologiques, des pressions politiques et économiques… afin de préparer le terrain à la réalisation d’un scénario similaire à ce qui avait été planifié en 2011 pour la Syrie. C’est dans cette logique que les dirigeants politiques de certains pays occidentaux, dont la France, n’ont pas hésité à s’impliquer directement dans cette guerre hybride en essayant de profiter de la situation prévalant dans le pays après les émeutes qui se sont déclenchées en septembre.
Le ministre iranien du Renseignement, Esmaïl Khatib a déclaré : « Ces pays étaient autrefois des pays influents et décisifs et avaient des dirigeants influents et décisifs dans les équations mondiales, et cette question est indépendante de la bonne ou mauvaise évaluation et du type de leur influence. C’est ainsi que le nom de certains dirigeants contemporains des pays comme l’Allemagne ou la France sont à jamais gravés dans l’histoire de l’Europe. Mais comparez-les aujourd’hui avec certains hommes politiques actuels –inexpérimentés et incompétents– de ces mêmes pays. La distance est astronomique. »
Khatib a ajouté : « Dans un passé relativement proche, certains dirigeants européens fondaient des théories pour assurer l’indépendance de leur pays vis-à-vis des États-Unis. Or, de nos jours, nous voyons qu’il n’est même pas nécessaire que le président des États-Unis dicte ses politiques au président actuel d’un pays comme la France, car un informateur grillé de la CIA suffirait pour faire le boulot ! Contrairement aux hommes d’État forts et indépendants, ces grands pays européens sont souvent dirigés par des personnes qui se soumettent entièrement aux sionistes et aux Américains, bien qu’ils essaient de faire de faux gestes diplomatiques pour suggérer une soi-disant indépendance à l’égard des États-Unis. »
Les Européens n’osent plus contredire les États-Unis et le régime israélien
Interrogé sur le maximalisme croissant de Washington et de Tel-Aviv et leur influence accrue pour provoquer des agitations sociales et politiques en Europe, le ministre iranien du Renseignement a déclaré : « Il y a quelques années, nous étions témoins de la réussite des plans américains pour limiter les relations économiques et commerciales de certains pays européens avec les États arabes riches du sud du golfe Persique. Certes, ces interventions américaines avaient des retombées directes et indirectes sur les économies européennes et le niveau de vie des citoyens européens. Mais aujourd’hui, il y a de plus en plus de preuves venues de sources européennes qui mettent en garde contre les effets négatifs des interventions directes des Américains et des Israéliens, qui affectent la situation économique et sociale des pays européens. Les Européens en sont conscients mais n’osent souvent pas l'avouer.
La France perd son influence traditionnelle en Afrique
Le ministre iranien du Renseignement, estime que sur le plan international, la France a perdu sa place prestigieuse d’il y a quelques décennies, d’autant plus que Paris perd rapidement son influence traditionnelle dans le continent africain où de vives divergences politiques émergent entre certains pays du continent et la France.
« Incapable de résoudre ses problèmes internes et de contrer le maximalisme croissant des États-Unis et du régime israélien, le gouvernement français essaie d’imputer la responsabilité de ses échecs aux autres dans le vain espoir de tromper son opinion publique », a-t-il conclu.
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