L’Iran a annoncé la découverte de nouvelles réserves de pétrole dans le sud-ouest du pays, dont les détails seront divulgués bientôt par le ministre du Pétrole, Javad Owji, selon un communiqué de la Compagnie nationale du pétrole (NIOC).
Des experts iraniens ont également effectué des diagraphies de puits sur un bloc d’exploration offshore dans le golfe Persique avec des réserves de gaz estimées à 30 billions de pieds cubes, a annoncé mardi le directeur de l’exploration à la NIOC, Mehdi Fakour.
« Pour la première fois, nous avons réalisé la méthode de magnétométrie aérienne qui est effectuée jusqu’à une profondeur de 7 000 mètres pour détecter les gisements d’hydrocarbures », a déclaré le responsable.
La technique consiste à utiliser des aéronefs sans pilote et des magnétomètres équipés de systèmes de coordonnées géoréférencées et d’autres instruments de navigation pour effectuer des balayages magnétiques.
Fakour a déclaré que la conception de l’avion avait été réalisée par des scientifiques iraniens et que l’avion était utilisé pour collecter des données. « Un dixième de la superficie du pays doit être arpenté par cet avion », a-t-il déclaré.
Fakour a ajouté : « Peu de personnes dans le monde ont la capacité de piloter un tel avion, qui doit voler à basse altitude -600 mètres au-dessus du sol- dans des conditions particulières. Un Iranien de 30 ans, formé dans le pays, accomplira cette tâche dans les montagnes du Zagros. »
La plupart des gisements de pétrole et de gaz de l’Iran se trouvent dans une ceinture longeant sa frontière maritime dans le golfe Persique et les contreforts des monts Zagros -une vaste zone plissée qui est géologiquement le résultat de la collision de la plaque arabique avec le plateau central iranien.
La zone montagneuse du Zagros couvre plus de 550 000 kilomètres carrés, s’étendant de la Turquie et de la Syrie à travers le Kurdistan irakien jusqu’en Iran où ses sédiments mesurent idéalement jusqu’à 12 000 mètres d’épaisseur.
Quelque 23 champs d’hydrocarbures iraniens se trouvent dans des zones frontalières et sont partagés entre l’Iran et les pays voisins, dont le Koweït, l’Irak, le Qatar, Bahreïn, les Émirats arabes unis, l’Arabie saoudite et le Turkménistan.
Les réserves prouvées de pétrole de l’Iran d’au moins 160 milliards de barils représentent près de 10 % du total mondial et le classent au quatrième rang après le Venezuela, l’Arabie saoudite et le Canada. Le pays possède également les plus grandes réserves confirmées de gaz au monde, soit près de 34 000 milliards de mètres cubes, représentant 18 % du total mondial.
Les ressources pétrolières et gazières de l’Iran sont également parmi les plus attrayantes au monde d’un point de vue économique. Selon l’agence de presse Reuters, les puits de pétrole iraniens détiennent le record mondial de la moyenne de production la plus élevée de 10 000 barils par jour.
Les secteurs du pétrole et du gaz sont cependant en première ligne dans la lutte contre la « pression maximale » que l’ancien président américain Donald Trump a principalement exercée dans le but de ramener à zéro les exportations du pays.
Les sanctions ont poussé l’Iran, en particulier dans l’industrie pétrolière, à se tourner vers les ressources nationales et à accomplir certaines tâches qui étaient le monopole des entreprises étrangères pendant des décennies.
