The Ronald Reagan Institut a publié en novembre les résultats de son sondage annuel sur la confiance des Américains dans l’armée américaine et, comme prévu, les résultats sont décevants.
En termes des résultats d’un sondage effectué sur la performance actuelle des forces militaires américaines et la confiance du peuple dans l’armée, The Ronald Reagan Institut a annoncé que plutôt que toute autre institution aux États-Unis, c’est l’armée qui avait de plus en plus perdu sa position auprès des citoyens américains. Cela relève des interventions démesurées des commandants américains ainsi que de la mauvaise performance et de l’incompétence des présidents américains en tant que commandants en chef des forces armées américaines.
Les chiffres préliminaires montrent que 48 % des participants ont exprimé « une grande confiance dans l’armée, une chute vertigineuse par rapport à 70 % en 2017, d’où l’échec de l’objectif de l’armée de recrutement de 25 % cette année.
Les raisons en sont diverses, mais selon les résultats des sondages, 62 % des interrogés disent que la politisation des commandants militaires est à l’origine de cette méfiance — le groupe sondé comprenant des Républicains, des Démocrates ainsi que des indépendants.
Cela signifie que l’armée américaine a perdu son statut apolitique. Une armée apolitique est censée être l’une des normes qui sous-tendent la démocratie américaine et une caractéristique du professionnalisme militaire américain.
Mais à la lumière du récent clivage politique entre Démocrates et Républicains, il est clair de voir pourquoi l’armée américaine n’assume plus la responsabilité principale de maintenir son caractère apolitique.
Parmi les autres causes d’une baisse de la confiance du public dans l’armée figurent les faibles performances et l’incompétence du commandant en chef, à savoir le président des États-Unis. Environ 60 % des participants au sondage ont dit que ce dernier était la cause principale de la méfiance des Américains envers leur armée.
Le 9 novembre, les résultats d’un sondage réalisé par l’institut Edison Research ont révélé : “Plus de 7 personnes sur 10 ont indiqué qu’elles n’étaient pas satisfaites de la façon dont les choses se passent dans le pays, et près d’un tiers ont déclaré qu’elles n’étaient pas seulement mécontentes mais en colère à ce sujet.
La cote de popularité de Biden est presque égale à celle de Donald Trump 45 % à l’époque. Et les électeurs de cette élection étaient deux fois plus susceptibles de désapprouver fortement Biden que de l’approuver.
Par ailleurs, 55 % des personnes interrogées affirment que la performance et la compétence du leadership civil de l’armée, c’est-à-dire le secrétaire à la Défense et le leadership civil du département de la Défense, ont diminué la confiance des citoyens américains dans l’armée.
Une autre raison de la baisse de la confiance est, selon 47 % des sondés, l’échec de l’armée dans les guerres en Afghanistan et en Irak. Les guerres américaines en Irak et en Afghanistan, qui sont interprétées comme des ‘échecs’ embarrassants, avaient en réalité pour but de détruire les infrastructures civiles et militaires de ces deux pays spécifiques.
Rien que 50 % de ces participants ont déclaré avoir une grande confiance dans l’armée pour assurer leur sécurité, contre 57 % l’année dernière.
Lorsqu’on leur a demandé si l’armée fonctionnait de manière ‘professionnelle et apolitique’, seuls 35 % ont répondu oui, contre 40 % l’année précédente.
L’enquête a également révélé que seulement 13 % des Américains âgés de 18 à 29 ans sont ‘très disposés’ à rejoindre les forces armées.
Hier, l’ancien secrétaire d’État de l’administration républicaine, Mike Pompeo, a pointé du doigt dans un tweet l’administration Biden, le considérant comme étant responsable d’un tel résultat.
Le rapport mentionné dans le tweet de Pompeo et publié par Fox News souligne que l’armée était trop politisée et trop ‘réveillée’ — ce qui signifie qu’elle sape la préparation militaire de diverses manières.
Les résultats du sondage montrent que la moitié des personnes interrogées — principalement des Républicains — ont exprimé leur inquiétude face au fonctionnement des forces militaires de leur pays.