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Cisjordanie: un soldat israélien tire à bout portant sur un Palestinien à Hawara

La mort d'Ammar Mufleh par des soldats israéliens met en colère les Palestiniens. (Illustration)

Le meurtre d'un Palestinien par un soldat israélien en plein jour en Cisjordanie occupée a suscité une colère généralisée parmi les Palestiniens, alors que les médias sociaux appellent à intensifier les actes de résistance contre l'occupation israélienne.

L'agence de presse palestinienne (Wafa) a rapporté que les forces israéliennes avaient tiré à balles réelles vendredi 2 décembre sur un jeune Palestinien, à Hawara, au sud de Naplouse.

Ammar Mufleh, âgé de 22 ans, a trouvé la mort à la suite d'une prétendue attaque au couteau contre les forces du régime à un poste de contrôle dans la ville de Hawara, au nord de la Cisjordanie.

Cisjordanie: un jeune palestinien tué par les forces israéliennes

Le ministère palestinien de la Santé a confirmé la mort d'un citoyen palestinien par des tirs de l'armée israélienn à Hawara.

Selon l'agence Wafa, une vidéo montre un soldat israélien tirer à balles réelles sur un jeune homme au milieu de Hawara. 

Une vidéo de l'incident, prise par un Palestinien et partagée sur les réseaux sociaux, a, cependant, montré un corps-à-corps entre un soldat israélien et un Palestinien qui tentait de lui échapper, puis le soldat a tiré sur le Palestinien à bout portant, alors que celui-ci gisait au sol.

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Le Croissant-Rouge palestinien a déclaré que les forces israéliennes avaient empêché les citoyens et les ambulances d'accéder au jeune homme.

Cette mort s'ajoute aux 210 Palestiniens tués par les forces israéliennes depuis le début de 2022.

Des affrontements ont aussitôt éclaté à Hawara au cours desquels un Palestinien a été blessé tandis que des dizaines d'autres ont été asphyxiés par inhalation de gaz lacrymogènes.

Cisjordanie : deux Palestiniens sont tués par des balles des militaires israéliens

Le ministère palestinien des Affaires étrangères a dénoncé le « crime odieux » commis par un « soldat israélien raciste ». Le « fascisme » pratiqué par les législateurs israéliens fait croire aux soldats du régime qu'ils sont protégés par les plus niveaux politiques et judiciaires de l'entité occupante. « Ce crime odieux doit inciter la Cour pénale internationale (CPI) à assumer ses responsabilités et à rompre son silence et faire comparaître devant la justice ceux qui commettent de tels crimes à l'encontre des Palestiniens », a-t-il ajouté. 

Abdelrahim al-Sheikh, maître de conférences à l'Université de Birzeit, a écrit sur Facebook : « Il n'y a pas d'autre choix pour le Palestinien que de se défendre face au terrorisme de l'occupant [israélien] ».

Un communiqué publié par Lions’ Den (Fosse aux Lions) , un groupe de résistance palestinien, a appelé les gens à bloquer les routes et à descendre dans la rue en signe de protestation.

Le groupe a déclaré avoir mené des « opérations » sur des cibles israéliennes dans les environs de Naplouse, après minuit, ainsi que des tirs sur un point militaire israélien sur le mont Gerizim.

« Nous appelons nos frères, les combattants des factions, à resserrer les rangs et à diriger nos armes ensemble afin de venger le sang des martyrs », indique leur communiqué.

Radwan al-Akhras, un écrivain palestinien, a souligné qu'il s'agissait du 10e Palestinien à être tué par Israël en 10 jours, et a déclaré qu'il ne s'agissait pas simplement de statistiques, mais de personnes qui avaient des familles et des êtres chers, des espoirs et des rêves.

« La scène de l'exécution de sang-froid du jeune Palestinien #Ammar_Mufleh par le soldat israélien est l'une des scènes les plus difficiles que j'ai vues de ma vie», a-t-il écrit sur Twitter.

Hamas : Israël en paiera le prix

Les groupes de Résistance palestiniens ont condamné l'attaque, soulignant la nécessité de poursuivre la lutte contre les occupants.

Dans un communiqué, le mouvement de Résistance islamique de la Palestine, Hamas, basé à Gaza, a déclaré que le meurtre de sang-froid du Palestinien montrait le comportement agressif et fasciste des forces d'occupation. « L'ennemi sioniste paiera le prix de son crime », promet le communiqué.

Tareq Ezz al-Din, porte-parole du Jihad islamique de la Palestine, a aussi réagi considérant l'acte du soldat israélien comme un « crime de guerre à part entière » dont le monde entier a été témoin. « Cela prouve l'ampleur des crimes perpétrés par le régime israélien contre des personnes sans défense. Le silence face à un tel crime prouve la complicité des protecteurs du régime sioniste dans le massacre du peuple palestinien », a-t-il noté. 

Par ailleurs, Ahmed Majdalani, membre du Comité exécutif de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), a déclaré que les forces d'occupation israéliennes avaient exécuté Mufleh au vu et au su du monde entier, et c'est un signe clair du « nouveau fascisme » en Israël.

« Ce crime documenté et clair exige que la Cour pénale internationale juge les soldats de l'occupation et cesse de traiter l'occupation comme un État au-dessus de la loi », a ajouté Majdalani.

L'organe des droits de l'homme de l'OLP a déclaré qu'il y avait des changements dans les instructions de tir et le comportement des forces israéliennes dans le territoire occupé, sur la base de la nouvelle politique agressive du gouvernement israélien le plus à droite contre les Palestiniens, qui « établit une nouvelle étape dans le conflit ».

La Fondation internationale des droits de l'homme a appelé la communauté internationale à prendre des sanctions contre Israël.

« L'exécution par la police du jeune Palestinien Ammar Mufleh ne doit pas rester impunie », a tweeté la fondation.

« De tels assassinats par des agents du régime israélien sont trop courants et constituent une violation flagrante des droits de l'homme. La communauté internationale doit adopter des sanctions. »

Le chef de la politique étrangère de l'Union européenne, Josep Borrell, a publié une déclaration disant qu'il était « très préoccupé par le niveau croissant de violence en Cisjordanie occupée ».

« Au cours des seuls derniers jours, 10 Palestiniens ont été tués par les FSI (Forces de sécurité israéliennes). Le meurtre tragique hier d'un Palestinien, Ammar Mufleh, par un membre des FSI (Forces de sécurité israéliennes) en est le dernier exemple en date », a déclaré Borrell.

«De tels faits inacceptables doivent faire l'objet d'une enquête et il doit y avoir une pleine responsabilité. En vertu du droit international, la force létale n'est justifiée que dans des situations où il existe une menace grave et imminente pour la vie », a-t-il déclaré.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV