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Zoom Afrique du 28 novembre

Zoom Afrique du 28 novembre

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Les titres de la rédaction :

  • 37 pays africains ont amélioré leur niveau d’industrialisation entre 2010 et 2021 (rapport)
  • Burkina Faso : la recherche de la paix et de la cohésion sociale scrutée sur le plan académique 
  • PNUD : un don de 74 véhicules et de matériels de communication d’une valeur de près 6 milliards de francs CFA à la Garde nationale du Niger
  • Guinée équatoriale/Présidentielle : Obiang Nguema réélu avec 94,9% des suffrages

Les analyses de la rédaction :

1. France : la bombe burkinabée 

C’est fou la rapidité avec laquelle le très habile président togolais, Faure Gnassingbé devrait s’aligner sur le président-capitaine Traoré, lui donner entièrement raison pour ce que ce dernier a fait de son PM, Apollinaire Kyélem dès son retour du sommet « sécuritaire » d’Accra, à savoir son recadrage, ce qui l'a poussé à effacer aussitôt son tweet où il avait annoncé l’arrivée de 2000 soldats africains au Faso pour appuyer le pays dans la lutte contre le terrorisme ! En effet, 72 heures après que les trois États côtiers à savoir le Ghana, le Togo et le Bénin, dirigés par trois présidents qui croient encore au mythe d’un Occident puissant eurent pris part à cette manifestation où il était surtout question de refaire sur le dos du contribuable africain un avatar du G5 Sahel et de reprendre très exactement sur la côte les mêmes démarches qui ont fait que le terrorisme made in Occident puisse s’étendre en huit ans à tous les pays sahéliens, le Togo a été attaqué à Tiwoli, cette localité située sur la frontière sud du Burkina et il y aurait selon RFI qui s’en frotte déjà les mains des soldats et des civils morts. Cette attaque ensanglante certes le Togo, mais elle se veut surtout un avertissement à l’adresse de l’État-nation burkinabé de la part d’un Occident qui complètement désarmé voit ses scénarios se faire capoter les uns après les autres, mais qui s’obstinent désespérément dans ses vieilles et désormais stériles méthodes. C’est que le général Traoré n’a pas fait que recadrer son Premier ministre pour s'être laissé piéger par les promesses d’Accra, avoir reflété l’image d’un Burkina dépendant de l’Occident pour préserver sa sécurité. Il a aussi et avec l’appui du peuple qu’il représente écrasé toute tentative de récréer un nouveau G5 Sahel où qu’il soit.

Et en voici la preuve : « Au Burkina Faso, les autorités ont annoncé jeudi 24 novembre avoir recruté 90 000 volontaires pour la défense de la patrie (VDP), des supplétifs civils destinés à seconder l'armée dans la lutte anti-terroriste. Une campagne de recrutement avait été lancée le 24 octobre avec l'objectif de recruter 50 000 volontaires. L'objectif initial de l'enrôlement est largement dépassé. Dans son communiqué, le lieutenant-colonel Thomas Sawadogo, commandant de la Brigade de veille et de défense patriotique, explique que tous les inscrits ne sont pas encore « retenus pour le moment ». Ceux qui le seront bénéficieront ensuite « d'une formation initiale », selon le communiqué, qui ne donne pas plus de détails. »

La question qui se pose d’emblée est la suivante : y a-t-il un seul État occidental au monde qui soit capable de mobiliser autant d'effectifs en si peu de temps ? Le Burkina a-t-il vraiment besoin d’un nouveau G5 Sahel, de Sabre, de Barkhane du sommet d’Accra pour défendre ses frontières, son intégrité, maintenant que l’équivalent d’une armée s’est mobilisé pour contrer le terrorisme ? Certes RFI nous sort encore des insanités genre : « Seront-ils suffisamment formés ? Comment seront-ils encadrés sur le terrain ? La cohésion sociale et les équilibres communautaires seront-ils respectés ? » allant même très culotté à prétendre ; « un habitant de Djibo, dans le Soum (nord), rappelle que l'arrivée de volontaires n'a pas été simple. « Beaucoup venaient des villages environnants et certains ont commis des exactions, explique cette source, ce qui a provoqué une réaction de rejet ».

Mais en Afrique y a-t-il réellement quelqu’un qui croirait encore aux sornettes de RFI ? Ce qu’a Traoré est la recréation d’une armée qui est même capable de donner un coup de main aux Frères Maliens quitte à mettre à la porte l’armée française. Lui qui il y a quelques jours parlait d’une armée « infiltrée » où des généraux de la ville ignoreraient les soldats de la campagne et ce pour des intérêts personnels, soit une allusion à peine voilée aux accointances françaises au sein de l’armée burkinabée qui ont fait qu’à l’époque de Damiba la force populaire a été dissoute et que la France a réussi dans la foulée à faire sauter les verrous du Nord burkinabé. Mais la fête est finie et c’est exactement pour cette même raison que l’occupation française commence à parler d’une révision de la stratégie française au Burkina. C’est la façon d’un géant aux pieds d’argile d’anticiper une irréversible débandade.

2. Le Mali face aux ONG impérialistes !

Le gouvernement de transition a annoncé, le 21 novembre 2022, l’interdiction des activités de toutes les organisations non gouvernementales financées ou soutenues par la France. Les organisations opérant dans le domaine humanitaire sont également concernées. Les Autorités maliennes répliquent ainsi à la décision de Paris de suspendre l’aide au développement à destination du Mali. 
En effet, le gouvernement malien explique avoir pris note de la mesure prise par Paris « aux motifs fallacieux de la coopération militaire Mali-Russie », ainsi que de l’« octroi direct aux ONG françaises des fonds mis à disposition dans le cadre de l’action humanitaire de la France au Mali ». 

Attribuant ces « allégations fantaisistes » à la junte française, Bamako dénonce une tentative de la France « de déstabilisation et d’isolement du Mali ». 

Le Premier ministre par intérim et porte-parole du gouvernement, le colonel Abdoulaye Maïga, explique que la décision française de suspendre son aide contribue en fait à restaurer la « dignité bafouée » des Maliens. Paris se voit ainsi reprocher une « aide déshumanisante […] et utilisée comme moyen de chantage des gouvernants » ainsi qu’un « soutien actif aux groupes terroristes », argument que le gouvernement français a toujours démenti. 

Le 17 novembre 2022, l’Elysée avait annoncé la suspension de l’aide française au développement à destination du Mali. Selon Bamako, cette décision aurait en réalité été notifiée par voie diplomatique dès le mois de février 2022 : « Face à l’attitude de la junte malienne, alliée aux mercenaires russes de Wagner, nous avons suspendu notre aide publique au développement avec le Mali ». 

Alors que les autorités de la transition ont toujours démenti avoir fait appel à la société privée russe et parlent d’instructeurs de l’armée russe déployés au nom d’une collaboration entre les deux pays. Un collectif d’ONG dénonce la décision française. Dans son annonce, le ministère français des Affaires étrangères ajoutait maintenir son « aide humanitaire » et quelques soutiens à « des organisations de la société civile maliennes », sans citer de noms particuliers. 

Ces organisations ont appelé Emmanuel Macron à revenir sur cette décision, arguant que l’aide publique au développement de la France via ces ONG devait être « garantie en dehors de tout agenda politique ou sécuritaire, et uniquement selon les besoins des populations ». Un appel qui n’a pour l’heure pas été entendu… 

Le Mali est actuellement en guerre de communication et militaire pour sa souveraineté face à l’Occident. 

Huit ans de présence militaire occidentale et la situation sécuritaire au Mali est devenue très critique. Grâce au patriotisme et au courage des autorités de la transition, la tendance est en train de se renverser. 

La montée en puissance de l’Armée nationale face aux terroristes imaginaires prouve à suffisance que la France est à la base de la déstabilisation du Mali. Toutes les preuves sont là. Leur refus d’évacuer le Mali prouve que l’armée française est une armée d’occupation ainsi que toutes les autres armées occidentales. Après la déclaration irrespectueuse des 15 pays de l’Union européenne, les autorités de la transition doivent rester inflexibles quant à la volonté du peuple malien de libérer totalement sa patrie. 

Pour contrôler les activités subversives des Organisations non-gouvernementales occidentales, le Mali doit procéder à l’audit de toutes les ONG occidentales opérant au Mali ; au suivi et évaluation des activités des ONG occidentales au Mali ; les impacts sociaux économiques et environnementaux des ONG occidentales au Mali ; l’octroi des agréments aux ONG occidentales doit être lié à leur adéquation au programme de développement et économique et social du gouvernement ; rendre l’octroi des agréments très strict et sélectif, car 90% de ces ONG occidentales sont les services de renseignements des pays européens déguisés en ONG. Ces ONG sont des instruments de propagande aux services des pays occidentaux avec malheureusement la complicité de certains de nos concitoyens égarés et apatrides. 

Les allégations mensongères et de propagandes insinuant déjà les violations des droits de l’homme des militaires russes au Mali sont fantaisistes et sans fondement. 

Toutes ces ONG occidentales mercenaires et leurs complices locales doivent être questionnées et révoquées, non seulement au Mali, mais également à travers toute l’Afrique. 

3. la France vit encore des retombées de la colonisation africaine

Les époques se succèdent, les générations passent, la France ne veut pas lâcher l’Afrique malgré la dénonciation des pays africains et également de certains pays de l’Union européenne. La France donne des leçons, joue le rôle d’équilibriste, joue le rôle de maintien de la paix en Afrique, pourvoyeuse d'aides humanitaires ; tous ces faits et gestes relèvent de la pure comédie, de l'hypocrisie, du vol des biens et ressources naturelles des pays africains.  

L'impression du CFA et des devises de plus de vingt pays se fait à Chamalières par la Banque de France depuis sa création en 1945. Ainsi, toutes sortes de taxes, de commissions sont prélevées par le colonisateur pour son économie nationale. La zone de l’Union monétaire Ouest africaine (UMOA) est composée de 8 États membres : le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la Guinée Bissau, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo. Ces pays utilisent le franc CFA d’Afrique de l’Ouest (ou XOF) ; la zone de l’Union monétaire d’Afrique centrale (UMAC) est composée de 6 États membres : le Cameroun, le Congo, le Gabon, la Guinée équatoriale, la République centrafricaine et le Tchad. Ces pays utilisent le franc CFA d’Afrique centrale et les Comores utilisent également cette monnaie néocoloniale. 

Si aujourd’hui on parle de migrants africains qui meurent dans l’océan, des multiplications des groupes terroristes en Afrique, c’est à cause de l’aliénation orchestrée par la France. Comment expliquer qu'au 21e siècle, un seul pays imprime encore la monnaie de la colonisation ? Comment comprendre qu'au 21 siècle des bases militaires soient disséminées en Afrique ? La France détient l'exclusivité des marchés dans certains pays africains comme un droit de colonisation.  
Cette France qui n'a pas honte, ni froid aux yeux de voler à ciel ouvert les richesses des générations passées et futures parle des droits de l'Homme et de liberté. Cette France est un grand pays de l’Union européenne, membre des Nations unies.  

Lors des tensions diplomatiques entre la France et l’Italie sur la gestion des afflux de migrants, le vice-premier ministre italien avait récemment dénoncé la France d’empêcher ce riche continent d’accéder à son développement et épanouissement. 

Aujourd’hui, il est temps que la France quitte totalement l’Afrique, en la laissant faire sa propre monnaie, de décider de son propre avenir. N'ayant pas les mains libres, certains dirigeants africains sont obligés de marquer le pas au rythme de la France. La jeunesse africaine montante en a pris conscience et veut prendre en main le destin de l’Afrique. Si certains pays sortent peu à peu la tête de l'eau, la France est toujours derrière avec une ficelle invisible, celle qui consiste à tirer en arrière quelqu’un qui veut avancer. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV