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Des enquêtes judiciaires sur le financement des campagnes électorales de Macron

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Emmanuel Macron prononce un discours lors d'un meeting de campagne à Paris pour l'election présidentielle de 2017 ©AFP

Selon le journal français Le Figaro, le parquet national financier (PNF), en publiant un communiqué, a confirmé l'ouverture de deux informations judiciaires les 20 et 21 octobre, concernant "l'affaire McKinsey" et, plus globalement, "les conditions d'intervention des cabinets de conseil dans les campagnes électorales de 2017 et 2022", écrit Le Figaro.

"À la suite de plusieurs signalements et plaintes d'élus et de particuliers", ainsi que de saisines de "syndicats" et d'"associations", des enquêtes sont actuellement en cours sur des allégations de "tenue non conforme de comptes de campagne" et des soupçons de "minoration d'éléments comptables dans un compte de campagne". Enfin, les investigations du PNF portent également sur des "accusations de favoritisme et recel de favoritisme".

Bien qu'il ne soit pas nommément cité dans le texte du procureur financier, Jean-François Bohnert, le seul responsable politique à avoir été publiquement incriminé dans cette affaire jusqu'à présent est Emmanuel Macron. Lequel, compte tenu de l'immunité totale et absolue que lui confère son statut de président, ne peut en aucun cas être entendu dans quelque procédure que ce soit, et ce pendant toute la durée de son mandat.

De son côté, l'Elysée, ne s'était pas manifesté dans un premier temps. "Pas de commentaire", évacuait-on dans un premier temps dans l'entourage d'Emmanuel Macron, jeudi après-midi, peu après les révélations du Parisien. Avant de consentir à la formule qui s'impose dans pareilles circonstances: "Il appartient à la justice de conduire ces investigations en toute indépendance". "McKinsey n'a aucune information sur les éléments parus par voie de presse ce jour", abondait-on au sein de l'entreprise.

La présidence a indiqué à l'AFP qu'elle avait "pris acte de la communication du parquet national financier concernant l'ouverture de deux informations judiciaires à la suite de plaintes d'élus et d'associations".

Cela alors même que le groupe de conseil McKinsey a déclaré ne pas avoir d'informations sur les éléments publiés dans la presse aujourd'hui, niant toujours tout acte répréhensible.

"Oui, il est possible que quelqu'un ait versé 7 500 euros au groupe de conseil McKinsey, mais la loi française est telle que chacun est en droit de le faire à titre individuel", a déclaré une source proche du président français, précisant que l'enquête ne suscitait aucune inquiétude.

La récente publication par le Sénat d'un rapport sur l'utilisation croissante de cabinets de conseil privés par l'État, et leur "influence sur les politiques publiques", a fait de ces sociétés un sujet de débat politique. L'une de ces sociétés est McKinsey, dont l'activité est citée pendant la campagne de l'élection présidentielle. À tel point que le PNF a ouvert une enquête préliminaire au printemps dernier pour blanchiment aggravé de fraude fiscale.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV