Sur fond de la hausse des prix à la consommation en Europe et en Amérique du Nord, les grèves et les manifestations se poursuivent en France, en Italie. Réclamant une augmentation des salaires, les grévistes contestent entre autres les décisions de leurs gouvernements. Au Québec, les professionnels de l’Institut national de santé publique vont débrayer les 28, 29 et 30 novembre.
En France, une grève des soignants a débuté jeudi 17 novembre au centre hospitalier privé de Saint-Grégoire, au nord de Rennes. Les discussions avec la direction n’ont pas abouti. Le préavis dure jusqu’à ce vendredi.
Les salariés s’inquiètent d’une réorganisation de leurs services. Les syndicats dénoncent une situation qui entraînerait moins de personnels auprès des patients. Ils réclament également des hausses de salaire.
Les discussions avec la direction ont duré plusieurs heures l’après-midi, mais n’ont pas abouti. La direction a proposé de reculer d’un mois la réorganisation, un temps considéré comme insuffisant par les représentants du personnel. Une prime de 150 € brute n’a pas été acceptée.
Le préavis de grève dure jusqu’à 8h ce vendredi 18 novembre. Même si les salariés reprennent le travail, ils veulent continuer à discuter. La direction aussi. Si aucun compromis n’est trouvé, une autre action pourrait se profiler.
Au Canada, le personnel professionnel à l’INSPQ en grève de trois jours
Plus loin au Québec, les professionnels de l’Institut national de santé publique vont débrayer les 28, 29 et 30 novembre.
Les employés de l'Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) entreront en grève à partir du 28 novembre, et ce, pour trois jours, a annoncé jeudi le Syndicat des professionnelles et professionnels de la santé publique du Québec (SPPSPQ-CSQ).
Les professionnels de l'INSPQ sont sans contrat de travail depuis 2020.
L’avis de grève a été transmis à l’Institut national de santé publique (INSPQ) par le syndicat des professionnels, qui est rattaché à la Centrale des syndicats du Québec (CSQ). Ils sont environ 400 professionnels : des conseillers scientifiques, agents d’information, analystes en informatique, conseillers en soins infirmiers et autres. La rémunération est le principal point en litige, a indiqué Étienne Pigeon, président du syndicat des professionnels.
« On a des écarts salariaux avec des gens qui occupent des fonctions similaires dans le réseau et c’est en grande partie dû au fait que quand notre contrat de travail actuel est venu à échéance, en 2020, on a accepté de mettre sur la glace les négociations pour mieux servir la population, en se disant “sûrement qu’il va y avoir une reconnaissance après”. Mais je crois qu’on a été trop naïfs », a-t-il affirmé.
Les manifestations de se multiplient en Italie
En Italie, l’inflation sur un an a atteint en octobre son plus haut niveau depuis 1984, à 11,9 %. Les prix de l’énergie ont quant à eux bondi de 73,2 % sur un an, après une hausse de 44,5 % en septembre. La perte de pouvoir d’achat s’accentuant toujours plus, les manifestations se multiplient dans le pays, où les syndicats ont envisagé une journée de grève générale pour début décembre.
De plus en plus d’Italiens manifestent leur colère en brûlant publiquement leurs factures d’énergie. La contestation, inspirée du mouvement britannique « We don’t pay » et partie de Naples début septembre, est depuis remontée le long de la péninsule pour embraser de nombreuses villes. Début octobre, à Rome, une manifestation a eu lieu contre la hausse du coût de la vie et la spéculation des compagnies énergétiques. La plateforme en ligne « Nous ne paierons pas », qui compte quelque 35 000 inscrits, espère atteindre le million d’abonnés à la fin du mois et mettre en place une grève des paiements en Italie.
Suivez-nous sur Telegram via le lien suivant : https://t.me/PressTVFr