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La France propose de construire des sous-marins conventionnels pour l'Australie

Sous-marins Collins. ©Royal Australian Navy/Archives

L’offre de coopération française sur les sous-marins avec l’Australie « reste sur la table », a déclaré Emmanuel Macron au lendemain de son entretien avec le Premier ministre australien en marge du sommet du G20 à Bali.

Le président français Emmanuel Macron a déclaré, jeudi 17 novembre, que son offre de coopération avec l’Australie sur les sous-marins restait « sur la table », près d’un an après une dispute amère entre les deux parties au sujet d’un contrat annulé qui a suscité de fortes tensions dans les relations bilatérales.

La France a signé en 2016 un accord de 58 milliards de dollars avec l’Australie pour lui fournir des sous-marins à propulsion diesel. Cependant, l’Australie a unilatéralement abandonné cet accord en faveur d’un accord secrètement négocié avec les États-Unis et la Grande-Bretagne, qui promettait d’aider l’Australie à acquérir des sous-marins à propulsion nucléaire.

Furieuse, la France a alors déclaré avoir été trahie par le trio. La dispute a fait dérailler les relations françaises avec l’Australie et a même menacé de faire couler un accord commercial UE-Australie, mais les deux parties ont réparé leurs relations après que le Premier ministre Anthony Albanese a pris le pouvoir à Canberra.

S’exprimant lors du sommet de l’APEC (The Asia-Pacific Economic Cooperation) jeudi à Bangkok, un jour après avoir rencontré Albanese en marge du sommet du G20 en Indonésie, Macron a déclaré que l’offre de son gouvernement concernant la coopération sous-marine avec l’Australie « reste sur la table ».

« Nous allons maintenant voir comment ils s’adaptent aux difficultés qu’ils rencontrent. Il y a un choix fondamental qui est de savoir s’ils produisent des sous-marins dans leur propre pays ou s’ils s’appuient sur un autre, s’ils optent pour le nucléaire ou non », a déclaré le président français.

Il a affirmé que les Australiens « n’ont pas décidé de changer de stratégie sur ce sujet à ce stade », se ventant toutefois lors de son entretien avec la partie australienne des points forts de l’offre française qui concerne des sous-marins à propulsion conventionnelle, une technologie qui pourrait permettre une livraison plus rapide que l’option des sous-marins à propulsion nucléaire américains ou britanniques.

Le dirigeant français a souligné que son pays ne fournirait pas de sous-marins à propulsion nucléaire à des pays étrangers et que l’offre ne concernait donc que les navires conventionnels. Il a souligné que Paris garantirait « la liberté et la souveraineté » de Canberra, notant que la construction aurait lieu en Australie.

En juillet dernier et lors d’une visite à Paris, Albanese a salué ce qu’il a appelé un nouveau départ dans les relations avec la France, soulignant qu’il agirait avec « confiance, respect et honnêteté » dans ses relations avec Macron.

Seuls six pays, à savoir les États-Unis, la Grande-Bretagne, la France, la Chine, l’Inde et la Russie, possèdent des sous-marins à propulsion nucléaire.

Les sous-marins utilisés par les marines américaine et britannique utilisent de l’uranium hautement enrichi, d’une pureté de 93 %, le même niveau nécessaire pour une arme nucléaire puissante.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV